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Plusieurs militants et cadres du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) restés fidèles à Saïd Sadi après le guéguerre qui l’a opposé à son ex-1er vice-président Djamel Ferdjellah, se sont réunis dans une localité de la wilaya de Tizi Ouzou il y a de cela moins de dix jours pour aborder la situation qui prévaut au sein de leur parti. Ces militants venus de Béjaïa, de Tizi Ouzou et de Bouira, ont tracé un tableau noir sur la situation organique et politique de leur parti allant jusqu’à pointer du doigt leur président qui n’était pas au courant d’une telle rencontre, le chargeant de tous les maux, le soupçonnant même de vouloir provoquer la disparition du Rassemblement pour des raisons qui restent à élucider. Suite à ce constat, les militants présents dans une sorte de réunion clandestine, ont évoqué le nom de Mokrane Aït Larbi comme seul homme pouvant mener la protesta au sein de ce parti et de-là provoquer un congrès extraordinaire qui mettrait fin à plus de vingt années de règne sans partage du Dr Sadi. On parle aussi dans les milieux de ce parti, d’une prochaine pétition dès la prochaine rentrée sociale qui appellera à ce fameux congrès extraordinaire qui sonnera la fin d’une époque au sein de cette formation politique vivant dans une grande tourmente après que le linge sale soit étalé sur la place publique avec des sorties fracassantes de son ex-viceprésident et les démissions en bloc de militants et même de plusieurs élus locaux issus du vote de novembre 2007. Le premier bras de fer pour rappel, c’était celui qui ouvertement opposait le maire d’Amizour issu du RCD à Saïd Sadi suite au refus du premier magistrat de cette ville située à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de Bejaia, d’accorder une autorisation à l’entreprise ALEXSO spécialisée dans la transformation d’aluminium, de s’installer dans cette ville pour des raisons liées à l’environnement mais aussi pour le fait que cette entreprise n’était pas prévue dans le plan d’occupation de sol (POS) de la commune d’Amizour. Sadi, qui défend envers et contre tous, Aberkane patron d’ALEXSO, lors d’une réunion au collège syndical de Béjaïa, a réussi à provoquer un retour de manivelle qui a débouché sur la démission de tous les militants de la section d’Amizour en guise de soutien à leur exmaire aujourd’hui élu indépendant à l’Assemblée Nationale. Certains observateurs de la scène politique nationale et locale, ne se sont pas montrés étonnés de cette information faisant état d’un probable retour de Maître Ait Larbi aux commandes du RCD et ce suite au dernier passage de Noureddine Aït Hamouda sur la chaîne câblée Berbère TV en déclarant au passage l’échec de sa génération. En message codé, le fils de l’ancien colonel de la glorieuse armée de libération, voulait-t-il à travers un tel constat appeler à un changement à la tête de son propre parti ? C’est la lecture faite par tous et la dernière réunion de Tizi qui s’est déroulée à l’insu de Sadi et de sa direction nationale le confirmera peut être. Ce qui confirme quelque part cet imminent changement à la tête de ce parti c’est le fait que les élus au sein des Assemblées communales et de wilaya, issues de ce parti, sont dans une phase qui ressemble à un gel d’activité qui ne dit pas son nom. Et pour cause, comment expliquer le silence de ces élus, connus dès leur installation pour leurs positions allant à l’encontre de certaines décisions prises par leurs collègues majoritaires issus des autres partis, pour qu’il soient aujourd’hui dans une position de ni guerre ni paix ayant peut être les yeux rivés en direction des tractations qui se déroulent au sein de certains cercles qui se trouvent dans leur propre formation politique. D’ailleurs ces mêmes élus n’avaient pris aucune position vis-à-vis du conflit qui a et qui oppose toujours Ferdjellah à son ex-chef. Une position de wait and see qui en dit long sur la gravité de la situation qui prévaut au sein du Rassemblement pour la culture et la démocratie. Bon nombre de militants qui se disent fidèles au RCD accusent même leur chef d’avoir joué la carte régionaliste opposant les cadres de la grande Kabylie à la petite à tel point disent-ils qu’il est presque impensable de voir un militant de la wilaya de Béjaïa accéder à un poste supérieur au sein de l’instance nationale de ce parti hormis le passage de Ferdjellah qui s’est terminé comme tout le monde le sait. Les tractations vont bon train, il reste à savoir si ce groupe « dissident » tacite pour le moment ira jusqu’au bout.
Le courrier d'Algérie.
Le courrier d'Algérie.
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