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Le pape juge qu'il faut réguler et moraliser l'économie mondiale

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  • Le pape juge qu'il faut réguler et moraliser l'économie mondiale

    Benoît XVI appelle de ses voeux une "autorité politique mondiale" pour gérer l'économie de la planète et prône une plus forte régulation des marchés nationaux pour les moraliser et éviter une nouvelle crise dévastatrice.

    Dans la troisième encyclique de son pontificat, intitulée Caritas in veritate (L'amour dans la vérité), le pape s'adresse aux évêques, au reste du clergé, aux fidèles laïcs et "à tous les hommes de bonne volonté" au sujet du "développement humain intégral dans la charité et dans la vérité".

    Le souverain pontife préconise de repenser la gestion de l'économie globale dans ce long document en 77 points qui aborde nombre de questions de société, mais dont le fil conducteur concerne essentiellement les répercussions de la crise actuelle sur les pays riches et les nations du tiers monde.

    Certains passages de l'encyclique perturberont probablement les milieux conservateurs, car ils sont sous-tendus par un rejet du capitalisme débridé et des forces de marchés non contrôlées qui ont conduit à la crise actuelle.

    Benoît XVI estime que chaque décision économique a des conséquences morales et demande que des "formes de redistribution" des richesses soient organisées par les gouvernements pour venir en aide à ceux qui sont les plus atteints par la crise.

    L'HOMME A ABUSÉ DE L'INSTRUMENT ÉCONOMIQUE

    "Il est urgent que soit mise en place une véritable Autorité politique mondiale" pour "gouverner l'économie mondiale, pour assainir les économies frappées par la crise, pour prévenir son aggravation et de plus grands déséquilibres", dit le pape.

    "Une telle Autorité devra être réglée par le droit" et, en outre, "être reconnue par tous, jouir d'un pouvoir effectif pour assurer à chacun la sécurité, le respect de la justice et des droits.

    "Elle devra évidemment posséder la faculté de faire respecter ses décisions par les différentes parties ainsi que les mesures coordonnées adoptées par les divers forums internationaux."

    Le souverain pontife, dont l'encyclique est la forme la plus élaborée de communication avec 1,1 milliard de catholiques mais aussi les non-catholiques, juge que les Nations unies comme les organisations internationales économiques et financières doivent être réformées, même en pleine récession mondiale.

    Cet appel est adressé au monde à la veille de l'ouverture du sommet du G8 que l'Italie accueille à L'Aquila et à trois jours de la rencontre du pape avec le président Barack Obama au Vatican.

    Dans plusieurs passages de son document de 141 pages, Benoît XVI exprime ses réserves envers le libéralisme économique total.

    "La conviction de l'exigence d'autonomie de l'économie, qui ne doit pas tolérer d'`influences' de caractère moral, a conduit l'homme à abuser de l'instrument économique, y compris de façon destructrice", assure-t-il.

    LE PROFIT DOIT ÊTRE ÉTHIQUE

    "A la longue, ces convictions ont conduit à des systèmes économiques, sociaux et politiques qui ont foulé aux pieds la liberté de la personne et des corps sociaux, et qui, précisément pour cette raison, n'ont pas été en mesure d'assurer la justice qu'ils promettaient", fait-il valoir.

    Le pape estime encore que le profit en soi n'est utile que s'il est au service d'un meilleur avenir pour l'ensemble de l'humanité.

    "La visée exclusive du profit, s'il est produit de façon mauvaise ou s'il n'a pas le bien commun pour but ultime, risque de détruire la richesse et d'engendrer la pauvreté."

    "Pour fonctionner correctement, l'économie a besoin de l'éthique; non pas d'une éthique quelconque, mais d'une éthique amie de la personne", poursuit le pape.

    "Les opérateurs financiers doivent redécouvrir le fondement véritablement éthique de leur activité", écrit encore Benoît XVI, pour qui "l'intention droite, la transparence et la recherche de bons résultats sont compatibles".

    Dans cette première encyclique touchant aux sujets de société depuis son élection, en 2005, le pape aborde encore bien d'autres problèmes comme le développement, les migrations, les droits syndicaux, le terrorisme, le tourisme sexuel, les problèmes démographiques, l'environnement et la bioéthique.

    La publication du document a été retardée de près d'un an afin de prendre en compte les aspects les plus actuels de la crise économique et financière.

    source : Reuters

  • #2
    bien vue krimo69
    le capitalisme n'est pas réformable, ni moralisable, ni amondable
    le capitalisme c'est la guerre , la barbarie.

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