D'humiliation en humiliation. L'Algérie est gravement malmenée par une certaine France, celle officielle et celle des intérêts, indépendamment des courants politiques. Elle s'en prend à l'Algérie, c'est-à-dire au peuple algérien d'une manière cyclique, régulière, opportune. Après l'humiliation de la diplomatie algérienne à travers une «bavure» judiciaire qu'est l'affaire Hasseni, maintenant, c'est celle, très grave, de l'armée algérienne.
Un 5 juillet, au plus fort de la fête de l'indépendance de l'Algérie, date si chère au peuple algérien pour avoir vécu d'incommensurables douleurs, le Panaf’ vient à peine de commencer, on lâche un général – ça pèse ! – qui lance des accusations contre l'armée à propos de la mort des moines de Tibéhirine causée il y a 13 ans par des éléments du GIA. Pour quel but ? Pour faire pleurer le monde judéo-chrétien et par-là même faire profiter ou renforcer le terrorisme ? Car, bien sûr, du moment que le terrorisme tue les petits Algériens, c'est rien ! Ce qui se passe, dépasse le jeu politique, cela frise la méchanceté, voire la haine ! Et comme pour faire dans l'apaisement et pour en même temps faire avaler la chose, comme étant déjà acquise, le président français, sur un ton détaché, dira : «Laissons la justice faire son travail.»
A ce rythme et de cette manière, toute l'armée algérienne passera au banc des accusés et un peu plus tard tout le peuple algérien. Dieu, le monde est à l'envers ! C'est l'armée française coloniale qui doit passer devant le Tribunal international pour ce qu'elle a fait, et là – mais alors là ! – «sans bavure», sur des ordres donnés par un Etat de droit, depuis la colonisation et ses «bienfaits», la civilisation des massacres, des enfumades, des fours crématoires d'Héliopolis le 8 mai 1945… En vérité, pour certains, c'est une déclaration de guerre ni plus ni moins, par médias et justice interposés.
Cependant, ce genre de sorties judiciairo-médiatiques et non moins belliqueuses, le peuple algérien y est habitué. Nul n'oublie le fait que tandis que des Algériens tombaitent sous les coups meurtriers des fanatiques, la France jouait à «qui tue qui ?» et en dissertait dans des salons feutrés et sous les feux de la rampe. Au fond, cela a commencé avec le «il faut» de François Mitterand, qui voulait que la théocratie gouverne l'Algérie, parce que cela arrange les intérêts de la France. En fait, cela a commencé en 1830 et cela a pris sa vitesse de croisière en 1962.
La justice française, loin d'être indépendante, joue bien son rôle au service de la politique et de certains milieux d'intérêts. Il en est tout autant pour certains médias. Mais qu'y a-t-il pour que, dangereusement, l'on mise gros jeu ? L'on sait qu'elle a de grandes difficultés économiques et qu'elle perd beaucoup sur le plan géopolitique et stratégique. En exerçant des pressions de cette manière, croit-elle régler ses problèmes ? Vrai, que ne ferait-on pas pour les «intérêts de la France » ? Beaucoup savent que celle-ci ne lâchera jamais l'Algérie. Mais beaucoup ne savent pas moins que les Algériens
n'oublieront jamais.
Par A.Boumaza
El-Watan du 8 juillet 2009
Un 5 juillet, au plus fort de la fête de l'indépendance de l'Algérie, date si chère au peuple algérien pour avoir vécu d'incommensurables douleurs, le Panaf’ vient à peine de commencer, on lâche un général – ça pèse ! – qui lance des accusations contre l'armée à propos de la mort des moines de Tibéhirine causée il y a 13 ans par des éléments du GIA. Pour quel but ? Pour faire pleurer le monde judéo-chrétien et par-là même faire profiter ou renforcer le terrorisme ? Car, bien sûr, du moment que le terrorisme tue les petits Algériens, c'est rien ! Ce qui se passe, dépasse le jeu politique, cela frise la méchanceté, voire la haine ! Et comme pour faire dans l'apaisement et pour en même temps faire avaler la chose, comme étant déjà acquise, le président français, sur un ton détaché, dira : «Laissons la justice faire son travail.»
A ce rythme et de cette manière, toute l'armée algérienne passera au banc des accusés et un peu plus tard tout le peuple algérien. Dieu, le monde est à l'envers ! C'est l'armée française coloniale qui doit passer devant le Tribunal international pour ce qu'elle a fait, et là – mais alors là ! – «sans bavure», sur des ordres donnés par un Etat de droit, depuis la colonisation et ses «bienfaits», la civilisation des massacres, des enfumades, des fours crématoires d'Héliopolis le 8 mai 1945… En vérité, pour certains, c'est une déclaration de guerre ni plus ni moins, par médias et justice interposés.
Cependant, ce genre de sorties judiciairo-médiatiques et non moins belliqueuses, le peuple algérien y est habitué. Nul n'oublie le fait que tandis que des Algériens tombaitent sous les coups meurtriers des fanatiques, la France jouait à «qui tue qui ?» et en dissertait dans des salons feutrés et sous les feux de la rampe. Au fond, cela a commencé avec le «il faut» de François Mitterand, qui voulait que la théocratie gouverne l'Algérie, parce que cela arrange les intérêts de la France. En fait, cela a commencé en 1830 et cela a pris sa vitesse de croisière en 1962.
La justice française, loin d'être indépendante, joue bien son rôle au service de la politique et de certains milieux d'intérêts. Il en est tout autant pour certains médias. Mais qu'y a-t-il pour que, dangereusement, l'on mise gros jeu ? L'on sait qu'elle a de grandes difficultés économiques et qu'elle perd beaucoup sur le plan géopolitique et stratégique. En exerçant des pressions de cette manière, croit-elle régler ses problèmes ? Vrai, que ne ferait-on pas pour les «intérêts de la France » ? Beaucoup savent que celle-ci ne lâchera jamais l'Algérie. Mais beaucoup ne savent pas moins que les Algériens
n'oublieront jamais.
Par A.Boumaza
El-Watan du 8 juillet 2009
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