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Les nanotechnologies au Maroc

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  • Les nanotechnologies au Maroc

    Etat des lieux
    Etant donné que les nanotechnologies constituent de nouvelles approches de la R&D, la
    présente partie s’attachera à présenter un état des lieux de cette discipline en se basant sur des
    données émanant du Ministère du Commerce et de l’Industrie et du Département de la Recherche
    scientifique qui considèrent la recherche avec toutes ses composantes (financement public-privé,
    pôles de compétence, nombre de brevets, ressources humaines) une porte d’entrée pour l’analyse
    du secteur des nanotechnologies au Maroc.
    Financement de la recherche
    Le financement de la recherche est assuré dans sa quasi-totalité par l’Etat. Actuellement, il
    est de l’ordre de 0,8 % du PIB, avec la perspective d’atteindre 1% à l’horizon 2010 et 1,5% en
    2015 grâce au plan Envol. Ce financement est assuré à travers les budgets de fonctionnement et
    d’investissement ou à travers un compte d’affectation spéciale.
    Avant 1996, aucune ligne budgétaire n’était réservée au financement de la recherche
    scientifique dans les établissements d’enseignement supérieur et/ou de recherche. La recherche
    académique était principalement financée par les programmes de coopération internationale.
    Durant la période 1996-1998, une subvention de 40 millions de dirhams a été accordée
    pour la première fois par le gouvernement à la recherche. A partir de 1999, une subvention
    annuelle atteignant 45 millions de dirhams a été prévue dans le budget de l’Etat. En plus de cette
    subvention, le plan quinquennal 2000-2004 a prévu un crédit de 567,8 millions de dirhams.
    Durant la période 1996-2004, les fonds alloués à la recherche dans le cadre du budget de
    l’Etat, ont servi au financement de plusieurs programmes et projets (PARS, PROTARS, Pôles de
    compétences, équipement des laboratoires universitaires, projets d’établissements, etc.).
    En 2002, les dépenses sont passées à 2.554,85 MDHS avec une part du PIB équivalente à
    0,7%. En 2003, les dépenses globales consacrées à la recherche ont atteint 3.144 millions de
    dirhams, soit une part du PIB de 0,79%.
    Quant aux bailleurs de fonds de la recherche, ils sont variés et multiples mais leur
    contribution demeure aléatoire et inégale. A titre d’exemple, la dotation de l’année 2003 (3.144
    millions de dirhams) a été financée à plus de 82% par l’Etat, alors que le reste provient du secteur
    privé et de la coopération.
    Par financeur, les dépenses de la recherche qui se sont élevées en 2005 à 3,2 milliards de dihrams.




    Ressources humaines et infrastructure
    L’infrastructure d’enseignement et de recherche est composée de 22 établissements
    publics de recherche et de 18 pôles de compétences qui ont leurs points focaux nationaux répartis
    entre Rabat, Casablanca, Marrakech et Fès. Parmi ces pôles, 4 sont destinés à oeuvrer dans le
    domaine des nanotechnologies.
    En termes d’effectifs, les statistiques recueillies auprès du ministère de la Recherche
    Scientifique font état en 2008 d’un vivier de 700 chercheurs marocains à l’intérieur et à
    l’extérieur du Maroc. Parmi ces chercheurs, 400 résidents au Maroc dont 100 oeuvrent dans des
    domaines ciblés dont les nanotechnologies. Le Maroc table sur la formation de 300 nouveaux
    chercheurs dans ces domaines et la création d’une dizaine de laboratoires spécialisés à l’horizon
    2015.
    Brevets et activités inventives au Maroc
    En termes de brevets, Plus des 2/3 des dépôts sont des dépôts des étrangers. Les dépôts
    des nationaux représentent moins de 20% dont plus de 80% sont des brevets de personnes
    physiques, ce qui est un indicateur de l’attractivité du pays.
    Les brevets déposés relatifs au domaine de la nanotechnologie restent faibles par rapport

    aux dépôts de brevets dans les secteurs de la médecine hygiène et des industries chimiques.
    Insuffisances
    Il ressort du diagnostic de la situation du secteur des nanotechnologies au Maroc un
    ensemble d’insuffisances que l’on pourrait résumer comme suit :


    Dresser un état des lieux de la nanotechnologie au Maroc pose d’emblée un problème qui est

    du principalement à l’absence de données chiffrées sur le secteur. Cela démontre le peu

    d’intérêt manifesté jusque là pour cette branche, pourtant devenue essentielle dans l’économie
    du savoir et de la connaissance.




    Le financement privé des activités de R&D, particulièrement les nanotechnologies, restent

    faibles alors que les expériences étrangères réussies, notamment aux Etats-Unis et le Japon,

    montrent la prédominance des financements privés par rapport à ceux publics. D’après
    l’association R&D Maroc qui a mené une enquête en 2005 auprès de 2.000 entreprises (dont
    1.000 ont répondu), il ressort que :




    Les dépenses estimées par les entreprises en matière de R&D sont d’environ 0,1%

    du PIB.



  • #2
    suite

    80% des entreprises ont recours à l’autofinancement pour leur R&D, ce qui peut
    constituer un frein dans la mesure où il n’existe pas de fonds public de soutien.

    En ce qui concerne les ressources humaines, actuellement les 2/3 des chercheurs dont dispose
    le Maroc ont plus de 45 ans et une relève par des jeunes chercheurs n’est pas observée. A ce
    rythme, dans 15 ans, le Maroc présentera un sérieux déficit en ressources humaines.

    Le budget consacré aux enseignants chercheurs est de l’ordre de 10.000 dirhams par
    enseignant par an, ce qui est jugé faible et ne valorise pas les activités de recherche au Maroc.

    Le Comité interministériel en charge de la recherche, organe indispensable pour la promotion

    de la recherche au Maroc, n’inclus pas le secteur privé dans ces décisions.

    Les bailleurs de fond de la recherche sont variés et leur contribution est aléatoire et inégale,
    ce qui rend difficile la programmation des actions de recherche en fonction de leurs apports.

    3.2. Principaux axes de la stratégie de développement des nanotechnologies au Maroc
    Force est de constater que ces dernières années, les entreprises, notamment celles qui
    exportent ou qui opèrent sur des marchés très concurrentiels, commencent à percevoir
    l’importance de l’innovation et de la R&D. Le gouvernement et l’autorité gouvernementale en
    charge de la recherche scientifique ont également multiplié les initiatives ces dernières années :
    création en 2002 d’un Comité interministériel de la recherche scientifique et du développement
    technologique, premières évaluations visant à accréditer les unités de formation et de recherche
    (UFR) induisant des regroupements d’équipes, premiers financements nationaux, mise en place
    de la Stratégie nationale de la recherche scientifique à l’horizon 2025 et lancement du programme
    Emergence, qui exprime pour la première fois une vision claire sur des secteurs stratégiques où le
    Maroc peut se positionner.
    Ces stratégies et programmes structurants visent, entre autres, la création de technopoles
    régionaux qui peuvent constituer de nombreuses opportunités pour le développement de la R&D,
    en multipliant notamment les interfaces entre la recherche et l’entreprise, et en offrant un cadre
    approprié à des entreprises étrangères à forte valeur ajoutée (comme dans le design ou
    l’ingénierie).
    Reste que nombreux problèmes subsistent, dont l’absence de masse critique de chercheurs
    pour développer un marché de l’innovation, la pénurie de projets innovants, la gouvernance
    universitaire, la formation professionnelle, les passerelles entreprise-université et le partenariat
    public-privé…
    Pour les nanotechnologies dont l’importance stratégique n’a échappé à aucun pays
    soucieux de son développement économique, le Maroc s’est mobilisé ces dernières années pour
    mettre en place un programme ambitieux pour le développement de ce secteur. Ceci s’est traduit
    d’abord par le lancement, en avril 2006, d’un programme national préliminaire prenant la forme
    d’une Initiative Nationale pour les Nanosciences et Nanotechnologies (I3N). Cette initiative
    visait la mise en réseau national des compétences issues de laboratoires de recherche et
    d'entreprises afin de faire émerger au Maroc des activités au standard international dans le
    domaine des nanosciences.
    L’I3N a été ensuite renforcée par le lancement du plan Envol. Il s’agit de cibler, à
    l’horizon 2012, des secteurs technologiques très avancés et à très forte valeur ajoutée tels que la
    nanotechnologie, la microélectronique, la biotechnologie, l’énergie, l’environnement.
    Le principe du plan Envol est de réunir les conditions matérielles et humaines nécessaires
    afin de constituer une chaîne performante et dynamique reliant la formation, la recherche, le
    développement, l’innovation, le transfert de savoir et l’entreprise. Outre la valorisation de
    l’élément humain, les initiateurs du plan Envol visent la création d’un environnement propice qui
    intègre à la fois des choix stratégiques clairs, un site et une infrastructure attrayants, des
    équipements et des infrastructures logiciels à la pointe et disponibles, des leaders dans leurs
    domaines capables de construire et de diriger des équipes de jeunes chercheurs, doctorants et
    masters talentueux, ainsi que des plateformes de valorisation et de transfert qui permettent la
    création de propriétés intellectuelles, de nouvelles entreprises et l’attraction des investisseurs. Par
    ailleurs, un système de capital-risque et des financements appropriés ont été également prévus.

    Stratégie nationale de la recherche scientifique à l’horizon 2025
    Suite aux recommandations emmenant des résultats de l’évaluation du système national
    dans les domaines des sciences exactes, des sciences de la vie et des sciences de l’ingénieur
    visant à dresser sur le long terme une vision stratégique portant sur les 20 prochaines années, le
    Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur, de la Formation des Cadres et
    de la Recherche Scientifique a mis en place en 2005 une commission composée d’experts
    nationaux ayant pour principal objectif la proposition d’un projet de vision et de stratégie de
    développement de la recherche scientifique et technique à l’horizon 2025. Les principales
    orientations de cette stratégie se présentent comme suit :
    assurer une bonne qualité de l’enseignement supérieur par la réalisation d’une activité de
    recherche susceptible de permettre à tous les enseignants-chercheurs et chercheurs d’être en
    mesure de suivre l’évolution du savoir et des technologies dans les disciplines dont ils ont la
    charge.

    assurer au monde socio-économique un accompagnement scientifique et technologique
    pouvant lui permettre la maîtrise des savoirs et technologies dont il peut avoir besoin pour
    toutes les activités économiques, sociales et culturelles.

    renforcer les atouts du Maroc à travers le développement de capacités scientifiques et
    technologiques à la hauteur des enjeux correspondants.

    contribuer au développement de nouveaux savoirs et de niches d’excellence en ciblant des
    thématiques pouvant permettre au Maroc d’occuper un rôle de premier plan au niveau
    international.

    Plan d’urgence (projet 14 : promotion de la recherche scientifique)
    Le volet recherche scientifique fait également partie des projets proposés dans le cadre du
    plan d’urgence et qui consiste en la promotion de la recherche scientifique et du développement
    technologique au Maroc sur la période 2009-2012.
    Ce projet vise à :
    encourager les talents et les innovations pour le rayonnement du pays dans la sphère de la
    recherche scientifique et technique ;

    valoriser les résultats de la recherche scientifique, en l’orientant davantage vers les besoins de
    son environnement socio-économique.

    Les résultats attendus de ce projet se déclinent comme suit :
    Valorisation de la profession de chercheur ;

    Diversification des sources de financement pour une augmentation des ressources allouées à
    la recherche ;

    Création de réseaux et de pôles de compétitivité autour des universités.

    Commentaire


    • #3
      suite

      Initiative Nationale pour les Nanosciences et Nanotechnologies (
      I3N)
      Deux principaux objectifs ont été fixés par l’I3N. Il s’agit de :


      créer et amplifier les actions de recherche dans les différentes unités de recherche du
      Royaume dans le domaine des nanosciences et nanotechnologies.


      renforcer ce potentiel en attirant dans ces unités des compétences internationales reconnues
      en créant les conditions pour que cette action se concrétise rapidement par des candidatures.
      En outre, trois grands domaines ont été considérés comme prioritaires pour la
      concrétisation de cette initiative :


      Les nanomatériaux : matériaux nanostructurés exhibant des propriétés physiques non usuelles
      (semi et supra- conduction, magnétisme, optique non linéaire…), céramiques, verres, métaux,
      catalyseurs, polymères, composites, béton, nanoparticules insérés dans de la matière molle,
      nanotubes de carbone fonctionnalisés, modélisation et caractérisation à l’échelle
      nanométrique, capteurs chimiques, etc.


      La nanobiotechnologie : biocapteurs et diagnostic, biomarqueurs et puces à ADN, imagerie,
      nanobiothérapie, ingénierie tissulaire, matériaux d’inspiration biologique, etc.


      La nanoélectronique : composants ayant des propriétés de conduction électrique, de
      magnétisme, d’optique, de transition de spin, importantes applications en informatique,
      communication, etc.
      Des actions d’aménagement du territoire, de prise en compte des besoins sociétaux,


      Dans ce cadre, des initiatives ont vu le jour sous l’impulsion de jeunes compétences
      marocaines à l’étranger. Il s’agit du projet « MASCIR » (Moroccan Association for Scientific
      Innovation and reaserch), du triangle de recherche et d’innovation de la vallée du Moyen Atlas
      « MAVRIT » et du projet initié par l’université Al akhawayne d’Ifrane en partenariat avec les
      Universités My Smail de Meknès et Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès.
      Un autre projet a porté sur la création de l’Institut des Nanomatériaux et des
      Nanotechnologies (INANOTECH), basé sur l’expertise mondialement reconnue d’un certain
      nombre de chercheurs marocains exerçant à l’étranger en collaboration avec des chercheurs qui
      travaillent dans les universités marocaines. A cela s’ajoute le projet associant les nanomatériaux
      et la micromécanique, proposé par l’Association Savoir et Développement, regroupant des

      chercheurs et chefs d’entreprises marocains à l’étranger, principalement en France.

      Plan Envol
      Les premières expériences précédemment évoquée ont permis de révéler un potentiel
      important et ont encouragé les pouvoirs publics à s’investir dans les nouvelles technologies. C’est
      ainsi qu’un plan national baptisé Envol, jouant le rôle fédérateur et accélérateur de toutes ces
      petites initiatives a été établi. Ceci a été notamment concrétisé par la création d’une cité
      intelligente « Rabat technopolis » composée d’un parc dédié aux secteurs de la microélectronique
      et aux nanotechnologies et d’un centre de développement technologique pour les activités de
      recherche et développement dans ce domaine. La Technopolis de Rabat était toute désignée pour
      renforcer cette orientation adopté par MedZ, filiale de CDG Développement.
      Il est à souligner que le plan Envol assure la continuité des projets auparavant mentionnés
      dans le cadre de l’initiative I3N.
      Projet MASCIR
      Le projet Mascir, qui a pour objet de mettre en place l’infrastructure physique et
      technologique, est le fruit d’un partenariat novateur entre plusieurs opérateurs :
      La Caisse de Dépôt et de Gestion.

      MEDZ, filiale de CDG Développement.

      L’Académie Hassan II des Sciences et Techniques.

      Le Ministère du Commerce, de l’Industrie et des Investissements.

      L’Université Al Akhawayn d’Ifrane.

      L’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès.

      L’Université Moulay Ismail de Meknès.

      Ce projet, qui a pour objectif de promouvoir la recherche scientifique dans la région,
      consiste à mettre en réseau les ressources matérielles et humaines des différents partenaires du
      projet, en vue de créer un triangle de recherche et de développement dans les cinq domaines
      suivants :
      Les Nouvelles Technologies de l’Information et des Communications (NTIC).

      Les Biotechnologies.

      Les Nanotechnologies.

      L’environnement.

      Les matériaux et les polymères.


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      • #4
        suite

        Le montant d’investissement qui a été consacré à la réalisation du projet Mascir est de 564
        millions de dirhams.
        Zone TECHNOPOLIS
        La zone Technopolis, financée à 100% par MedZ, s’étend sur une assiette globale de 300
        hectares, dont une première tranche a été finalisée (107 ha) avec un coût de 3.214 millions de
        dirhams. Cette zone repose sur le concept de parc technologique qui développe quatre
        composantes à savoir l’o
        ffshoring, le Multimédia et l’audiovisuel, le développement de logiciels
        et la haute technologie (Nanotechnologie).

        Actuellement, une seule entreprise oeuvrant dans le pôle micro-électronique est installée
        dans le site de Rabat-Technopolis. Il s’agit de
        NEMOTEK, créé en septembre 2007 par CDG
        Développement. Cette société résolument tournée vers les solutions technologiques du futur et
        qui a pour objet le design et la fabrication de caméras miniatures, est le fruit d’un partenariat
        entre MEDZ, filiale de CDG Développement, et la compagnie américaine Tessera, un des
        premiers fournisseurs de technologies de miniaturisation pour le secteur de l’électronique.
        L’investissement porte sur un montant d’environ 1 milliard de dirhams.

        3.3. Conclusions et suggestions
        Le Maroc nourrit une véritable ambition pour le développement des nanotechnologies à
        travers la mise en place d’un ensemble d’actions coordonnées dans le domaine. De ce fait, et à
        partir des enseignements tirés des expériences étrangères leaders, cette
        partie proposera une série
        d’actions et d’axes dynamiques s’inscrivant dans une approche intégrée visant à
        stimuler les
        progrès dans le domaine des nanotechnologies
        et à maintenir et renforcer la place de la R&D
        dans ce secteur. Il s’agit en particulier des actions suivantes :

        Des technopoles sont certes mises en place, mais s’inscrivent dans la continuité des pôles de
        compétitivité, qui suivent la logique régionale. Dans ce cadre, il est important de renforcer
        cette logique des régions et arriver à leur spécialisation. A l’instar du projet de Fès-Meknès-
        Ifrane (MAVRIT), qui réunit la Région, les opérateurs économiques et les universités, une
        mise en place des centres de recherche au sein des technopoles est importante afin de créer
        des entreprises intégrant, dès leur création, une logique R&D.

        Outre les problèmes liés au financement de la R&D et au manque des chercheurs, la
        gouvernance de la recherche constitue un véritable enjeu pour la promotion du secteur au
        Maroc. A cet égard, il paraît primordial d’approfondir la réflexion, en concertation avec
        les
        professionnelles,
        sur la mise en place d’un système de gouvernance efficace.

        A l’instar du cas de l’Inde4 où les expatriés ont joué un rôle crucial dans la promotion du
        secteur de la nanotechnologie de leur pays (plus-value intellectuelle, méthodologique et
        financière), la création de conditions de motivation des chercheurs marocains résidents à
        l’étranger (2/3 des chercheurs marocains) est nécessaire. Dans ce sens, les mesures suivantes
        paraissent utiles : créer la notion de chercheur contractuel, mettre en place des incitations
        fiscales pour faciliter la création de cellules R&D, s’attaquer à la problématique du copyright
        pour une meilleure diffusion de la connaissance et encourager l’emploi d’ingénieurs à
        l’université. Ceci permettrait de relever le défi du nombre, car le Maroc ne dispose pas

        aujourd’hui de la masse critique de chercheurs.

        Mettre en place des incitations fiscales, afin que la recherche et le développement soient
        considérés comme des investissements à part entière. Dans ce cadre, il serait opportun de
        réinstaurer la provision pour R&D, à charge pour l’entreprise de prouver qu’elle pratique
        réellement cette activité. Il serait également convenable d’étendre le crédit impôt recherche,
        qui est aujourd’hui mené à titre expérimental dans le cadre du contrat-progrès APEBI
        (seulement pour les NTIC) à la R&D, notamment dans les domaines des nanosciences et
        nanotechnologies.
        Prévoir et opérationnaliser, au niveau de la CGEM, des commissions s’intéressant en
        particulier aux questions de R&D. Cela peut lui permettre de contribuer à devenir une force
        de propositions pour mettre le savoir et la R&D au coeur de l’industrie.

        Accroitre les efforts de coordination des programmes de recherche et des investissements
        nationaux de manière à doter le Maroc d’équipes et infrastructures «pôles d’excellence»
        compétitifs au niveau international. En parallèle, il est essentiel de garantir une coopération
        entre les instituts de recherche des secteurs public et privé en la matière afin de parvenir à une
        masse critique suffisante.

        S’intéresser aux autres facteurs liés à la compétitivité, tels que la métrologie, les
        règlementations et les droits de propriété intellectuelle appropriés, de manière à ouvrir la voie
        à l’innovation industrielle et à créer des avantages concurrentiels, pour les grandes entreprises
        autant que pour les PME.

        Les aspects sociaux (tels que l’information du public et la communication, la santé, les
        problèmes environnementaux et l’évaluation des risques) constituent d’autres facteurs clés du
        développement responsable de la nanotechnologie et de la concrétisation des attentes des
        citoyens. La confiance du public et des investisseurs dans la nanotechnologie sera cruciale
        pour son développement à long terme et son application fructueuse.

        L’Agence de Développement des Investissement devrait favoriser le renforcement des
        investissements en faveur de la R&D et renforcer la coordination de ces activités afin
        d’intensifier l’exploitation industrielle des nanotechnologies, tout en maintenant le niveau de
        l'excellence scientifique et de la concurrence.

        Aborder de manière systémique les risques potentiels pour la santé publique, la sécurité,
        l’environnement ou les consommateurs en générant les données nécessaires à l’évaluation de
        ces risques, en intégrant l’évaluation des risques à toutes les étapes du cycle de vie des
        produits issus des nanotechnologies et en adaptant les méthodologies existantes ou, si

        nécessaire, en élaborant des méthodologies nouvelles.

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