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Siwa oasis berbere d'Egypte

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  • Siwa oasis berbere d'Egypte



    ont peut voir dans cette video des coutumes commune avec les autre berberes.

  • #2
    @Imadghacen

    Comme par exemple ?
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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    • #3
      un berbérophone de l'oasis du Siwa ... les similitudes avec nous sont là : "je veux boire" "je "veux dormir" "poule" ...

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      • #4
        Allons bon, nous avions déjà tout le panthéon grec berbérisé malgré lui, voilà le tour des egyptiens maintenant...

        les similitudes avec nous sont là : "je veux boire" "je "veux dormir" "poule" ...
        J'ai en commun avec les thibétains de prier et de jeûner ça ne fait pas de moi un moine boudhiste !
        « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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        • #5
          @Gironimoo

          La légende accompagnant la vidéo initiale parle de coutumes similaires sensées êtres illustrées dans les images, ce qui ne m'a pas semble très évident lorsque je les aient visualise.
          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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          • #6
            A la question "Inta siwi wella masri ?", après un petit temps de réflexion et sourire "malin" le gosse répond "Siwi"

            Dommage, on lui a pas posé la question "Quelle est ton équipe favorite ?" Bambino aurait sûrement hésité entre l'USMH et la JSK mais il finirait par répondre "Jiaska"
            "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
            Socrate.

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            • #7
              SALUT,

              Pour harrachi78:

              La tradition de timcrat (partage de la nourriture)

              L’ingratitude du sol, souvent abrupt, la faiblesse pécuniaire et les moyens matériels rudimentaires, limitaient d’une manière drastique les potentialités d’aisance du peuple kabyle. Pour endiguer ce fâcheux manque le kabyle multipliait des actions d’associations et de solidarité. Ce qui lui permettait ainsi de réaliser collectivement tout ce qui relève de l’impossibilité individuelle.

              Timcrat [1] est une des actions collectives qui se pratiquait pour consolider la cohésion de la population et atténuer les problèmes de viande qui se posaient, surtout pour les personnes exposés aux aléas économiques.

              Au delà de son aspect de solidarité et de partage de viande qui sera élucider plus loin, elle délimite précisément la communauté et détermine les groupes qui y vivent, leurs confèrent un esprit d’appartenance, leurs dicte des règles de vie collective et leurs fixe des repères identitaires.

              Timcrat, cette institution morale et économique, fortement ritualisée, se faisait souvent devant le sanctuaire de l’ancêtre fondateur du village, à proximité d’un lieu saint ou dénommé comme tel. Elle est organisée sous la responsabilité de la gestion sociale (toute la logistique) et comptable de Lamine (tête du village) et des Tamen (tête des adrum –quartiers du village-).

              Elle se présente sous deux formes. La récurrente qui a pour impact de sceller et faire durer les relations communautaires, est strictement réservée aux ayants "droit de village" (droit de cité). Et celle à caractère non obligatoire ou facultatif, qui est à but de présage.

              C’est le cas du sacrifice du printemps (tamagra u jegig –fête de la fleur-). Si une des deux moitiés des habitants d’un village n’arrive pas à satisfaire les conditions requises, elle y renonce. Dans ce cas, les indigents n’y participent ni ne perdent leurs droits contrairement à la récurrente où ils ont automatiquement leur part. A cette occasion, les bêtes sacrifiées sont des brebis ou des chevrettes qui n’ont jamais mis bas (tihuliyin). En revanche, pour le sacrifice rituel d’automne, timcrat des labours (timecrat n tyarza), le bœuf noir est exigé. Celle occasionnelle, dite souvent d’argent (timcrat n yedrimen), se fait en dehors du jour de marché et est interdite sans la permission de Lamine ou parfois même de l’assemblée du village. Tout contrevenant encoure la rigueur de la loi villageoise.

              Une personne est acceptée et faisant partie intégrante de la collectivité, une fois qu’elle est autorisée à recevoir une part du partage de la viande. L’étranger qui désire entrer dans la communauté doit impérativement épouser ses habitudes, se plier à ses règles et il reçoit au retour une protection totale. Le droit de l’obtention d’une part de viande de timcrat est acquis, les autres, de délibération, de l’acquisition d’une parcelle des terres collectives cultivables, de labour, de moisson, etc., le sont automatiquement. L’étranger est intégré par le biais de lânaya [2] collective d’un village, d’une tribu, ou individuelle d’une famille qui lui offre définitivement protection et hospitalité par le lien du mariage ; il doit en épouser une fille. Son intégration se pérennise, une fois le nom de son fils, comme tous les nouveaux nés, sera prononcé à l’occasion de timcrat et il doit s’acquitter du droit de naissance. La part de viande de son fils revient à sa qibla (accoucheuse) jusqu’au moment où il pourra lui même la consommer. Dans le cas contraire, l’étranger est exclu du partage de la viande, seule source de l’acquisition du droit d’appartenance à la communauté.

              Pour maintenir vivace le sentiment d’appartenance à une même identité, les villages, entités politiques de base, tissaient des alliances entre eux en co-organisant des timcrad.

              Le partage de la viande


              Il se faisait selon les règles propres au village ou à la sorte de timcrat. Parfois en deux portions égales, l’une pour les hommes, l’autre pour les femmes et les enfants.
              Le partage de celle de l’argent se fait proportionnellement à la somme d’argent versée. Dans ce cas, les non ayants "droit de village" ont la possibilité de participer.
              En revanche durant les récurrentes, réservées aux seuls citoyens (les ayants "droit de village"), celle des labours par exemple citée plus haut, le partage est assez particulier. Deux bœufs sont sacrifiés. Leurs têtes sont réservées pour une vente aux enchères à la fin du partage. Les corps sont dépecés sur l’autel de pierre, la viande est effilée, disposée en tas (cedda, du verbe cid –attacher-) sur un lit de feuilles et d’herbes fraîches. Les morceaux de la première bête sont répartis en autant de chefs de familles dans le village.
              Chaque lot doit comporter un morceau de chaque partie d’un bœuf et ce pour témoigner de l’esprit de l’égalité qui anime le peuple. La chair de l’autre est partagée en autant de membres de la communauté. Lamine recourt alors au tirage au sort qu’il fait lui-même ou qu’il fait faire par un enfant, symbole de l’innocence et de justice. Un ensemble de petits objets personnels ou de bâtonnets reconnaissables par leurs propriétaires sont ramassés et disposés un par un sur chaque lot. Du second partage, les familles reçoivent des quantités de viande au prorata de leurs membres.
              Les absents reçoivent leur part, ainsi que les veuves demeurant au village, si elles le désirent, et les morts lors des timcrad qui leurs sont consacrées.
              Les lots retirés, les enchères sont enclenchées. Seuls, comme l’exige le patrilignage, les pères des garçons faisant leur première sortie au marché y participent. Les deux plus offrants s’accaparent des têtes de bon augure.

              Le financement


              Les deux sortes de timcrad sont financées différemment. Celle de l’argent l’est par les participants eux mêmes. Les récurrentes et celles faites par la volonté de l’assemblée, le sont selon des règles draconiennes, par les deniers du village. A chacune est allouée un fond collecté. A titre d’exemples, celui des droits payés (naissance, circoncision, majorité, mariage) est attribué à celle de Laïd (fête religieuse) ; la somme d’argent, ôtée d’une partie pour les pauvres et Limam (responsable de la mosquée), tirée de la revente des denrées ramassées (blé, huile, figues, etc.) est conférée à timcrat n wanzar (fête de présage).
              Les fonds employés à ce genre d’institution sont diversifiés. Ils provenaient des amendes infligées (meurtre, vol, attentats aux mœurs, violation de lânaya) ; de la taxe de location du matériel mobilier et immobilier (moulins à farine, à huile, bassins épuratoires de l’huile, etc.) ; des dons des particuliers (vivants ou morts par testament) ; des droits payés (naissance, circoncision, majorité, mariage, etc.) et de l’excédent des revenus du village après solde total des dépenses.

              Cette valeur culturelle berbère qui avait de multiples impacts sur le groupe, se voyait perdre de sa vigueur au même temps que le village, entité homogène fondamentale de la communauté, perdait de son pouvoir au profit de celui des Etats centraux qui se sont succédés (colonisation française, Algérie indépendante). Timcrat sans sa force d’antan subsiste dans certaines localités de Kabylie et renaît dans d’autres suite à la flambée du prix de détail de la viande à l’étalage.

              Références bibliographiques


              Jean SERVIER – Tradition et civilisation berbères "les portes de l’année" – Edition du Rocher 1985.
              A. HANOTEEAU et A. LETOURNEUX – La Kabylie et les coutumes kabyles – 1ère Partie. Réédité par l’association Atout Kabylie-Europe.
              Mohand KHELIL - La Kabylie ou l’ancêtre sacrifié.


              Notes

              [1] Timcrat : du verbe crat - stipuler, poser des conditions -, au pluriel Timcrad
              [2] Lânaya : protection donnée à une ou plusieurs personnes. La personne qui la reçoit, en l’absence du protecteur transporte avec elle un sauf-conduit.




              autre tradition, la mascarade. (déguisement qu'on aperçois sur la vidéo)


              Amγar n weqruc (Amghar n weqruch = le vieux à la citrouille) est une mascarade ou rite carnavalesque pratiqué encore en Kabylie de la Soummam et des Babors. Il est connu dans la Kabylie du Djurdjura sous le nom de Buεfif (Bouafif) mais aussi dans d'autres régions D'algérie et du Maroc. Chez les Beni-Snous, du côté de Tlemcen, on parle de "Ayred" (le Lion) célébré à la veille du nouvel an amazigh, Nnayer. Et dans plusieurs régions du Maroc on célèbre le Bilmawen (l'homme aux peaux, de Aglim= peau) ou le Boudjloud sous sa forme arabisée et cela soit lors de Nnayer, soit lors de la fête musulmane de l'Aïd El Kebir ou de Achoura selon les régions. En tout cas il faut noter que ce rite est commun à toute l'Afrique du Nord et les variations de formes ou d'appellations que l'on trouve en passant d'une région à une autre sont à mettre sur le compte de la variation régionale comme pour les différences oppérées au niveau de la langue amazigh.
              La mascarade commence donc à 15 jours ou un mois de la fête du printemps (27 février) appelé dans la région "Aderyis" du nom de la racine du Thapsia, plante utilisée ce jour-là dans la cuisson pour ses vertus purificatrices. Un groupe composé généralement de 5 à 6 personnages principaux à savoir Amγar (le vieux), tamγart (la vieille), ticeṭṭaḥin (les danseuses), iḍebbalen, (les musiciens), ajemmaε (celui qui se charge de ramasser les offrandes) et enfin aγyul (l'âne) dont la tâche et de porter "iγlel" le chaume qui sert à allumer le feu mais aussi les burnous des danseuses quand elles s'exécutent.

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              • #8
                J'ai en commun avec les thibétains de prier et de jeûner ça ne fait pas de moi un moine boudhiste !
                oulala ta comparaison est un peu simpliste et biaisée tu ne trouves pas ?
                Dernière modification par Gironimoo, 10 juillet 2009, 13h41.

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                • #9
                  D'autant que la conscience amazighe est partagée par les Siwi

                  Three observations from Egypt before regular blogging commences again:
                  • Having spent some time in Siwa and having had conversations with many people there, one sees results from the Berber-language television broadcasts initiated by Algerian state TV, which started earlier this year: I was told by several Siwis that they were proud to see “Siwi” or Tamazight on television, even if they could not understand all of it, because they did not imagine that such things were possible. Those who watch Algerian TV by satellite almost uniformly said that seeing Berber on television gave them some level of pride in their own language. How pervasive this attitude is was not clear to me, but it seemed fairly common. There are no political ramifications for Algeria’s grand strategy in this regard, but it may contribute to strengthening Berber identification in Siwa, which is fairly strong anyhow. There are many Siwis, though, who do not seem to be aware that other Berber languages are in wide proliferation elsewhere in North Africa and those who are aware and not generally politicized in the way that Moroccan or Algerian Berbers often are. Many Siwis grumble that they do not feel that teaching Siwi or Coptic should be prohibited (as it currently is), because “Siwi is simple”, but they do not see Arabic as a hindrance to their advancement.
                  The Moor Newt Door
                  http://themoornextdoor.wordpress
                  .com/2009/06/18/back-states-side/

                  Traduction en français (tres bouillon, c'est pour donner une idée de ce qu'il raconte "littéralement")
                  Ayant passé pas mal de temps à Siwa et ayant eu des conversations avec beaucoup de monde là bas, j'ai pu constaté quelques conséquences du récent lancement par la chaîne algérienne de Tamazight TV : plusieurs Siwis m'ont dit qu'ils étaient fier de voir du "Siwi" ou tamazight à la télé dz, même si ils ne comprenaient pas tout, ils n'imaginaient pas que cela pouvait être possible!¨Presque tous ceux qui regardent la télévision algérienne par satellite disent que voir du berbère à la télévision leur procurent une fierté pour leur propre langage. Je ne sais pas à quel point ce sentiment était réellement répandu, néanmoins il paraissait très commun. Sans pour autant créer de lien avec la politique algérienne dans ce domaine, cela pourra contribuer à fortifier le sentiment berbère parmi les siwis, qui de toute façon était déjà très fort. Cependant, il y a beaucoup de Siwi qui ignorent qu'ailleurs en afrique du nord, les autres langues berbères connaissent un fort développement, et ceux qui en sont conscient ne sont pas politisés comme les berbères marocains, ou algériens le sont souvent. Beaucoup de Siwi se plaignent de l'interdiction d'enseigner le Siwi ou le Copte (comme c'est le cas actuellement), car "la langue siwi est simple", mais ils ne perçoivent pas l'arabe comme une entrave à leur développement.
                  Dernière modification par TMSN, 11 juillet 2009, 22h37.

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                  • #10
                    A la question "Inta siwi wella masri ?", après un petit temps de réflexion et sourire "malin" le gosse répond "Siwi"
                    oui j'ai remarqué son petit temps de réflexion et son sourire malin ... il en disent long ... que Siwa pourrait avoir son printemps berbère un de ces jours

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                    • #11
                      les similitudes avec nous sont là : "je veux boire" "je "veux dormir" "poule" ...
                      Le parler du garçon ressemble plus au dialect Chaoui.

                      TMSN, je n'arrive pas à ouvrir le lien que tu as posté. Pourrais-tu donner la référénce de l'écrit ?
                      "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
                      Socrate.

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                      • #12
                        Chaoui.. kabyle.. bref c'est du Tamazight.
                        En commentaires, les rifains écrivent :
                        " 90% of the words he said in siwi sounds the same as our language in the region of Rif in North morocco"
                        et de même les siwi quand ils regardent la télé algérienne se disent "waaaah du siwi"... Mdr... la boucle est bouclée.

                        Pour la source, je t'ai envoyé ça par MP

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                        • #13
                          Les égyptiens et les berberes se connaissent depuis la nuit des temps la preuve en est qu'ils sont representés dans les illustrations égyptiennes depuis l'antiquité, ils sont facilement reconnaissables a cause de leur plumes sur leur coiffure et d'une cape qu'il porte le plus souvent sur l'épaule droite

                          D'ailleur une des guerres qui les a opposé a fait chuter une dynastie Egyptienne, Sethi 1er était d'origine berbere et sans compter que de nombreux berbere servaient dans l'armée de Pharaons
                          Dernière modification par elkenz, 10 juillet 2009, 18h55.
                          Soyons ce que nous sommes.Cessons d'etre ce qu'on voudrait qu'on soit.Nous n'avons jamais été ce qu'on prétend que nous fûmes.


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                          • #14
                            @Elkenz

                            D'où tiens-tu cela pour Sethi 1er ?

                            Selon ce que je sais, il est le fils de Ramses 1er, le fondateur de la 19e dynastie et meneur de la réaction "nationale" en Égypte contre les "étrangers" hyksos. Il était issu d'une famille de militaires egyptiens.
                            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                            • #15
                              Bonsoir tlm

                              Depuis le jour où mon prof de tamazight du collège nous a parlé de la présence de berbères dans l'oasis Siwa.......je rêve d'aller à la rencontre de ces cousins berbères restés en Égypte, il y a de cela des siècles ..........

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