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La mort de Simon Blumental

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  • La mort de Simon Blumental

    Simon Blumental est mort. C’est une vie entièrement consacrée au militantisme, anticolonialiste, d’abord, car cet ancien syndicaliste communiste, membre des réseaux des "porteurs de valise", fut emprisonné en pleine guerre d’Algérie. Militant antifasciste, contre tous les fascismes, cet homme fut littéralement obsédé par cette Algérie qu’il aimait mais qui le lui rendait guère, sinon par Mohamed Boudiaf, assassiné après cinq mois de présidence, et dont il était l'ami personnel, et quelques autres responsables - peu nombreux - sauront le traiter à sa juste valeur. Au début des années 1980, il fut même refoulé de l'aéroport d'Alger sur ordre du pouvoir de l'époque. Cet ancien communiste fut au début des années 60 l’un des fondateurs avec Félix Guattari, Gérard Spitzer et Denis Berger de la « Voie communiste », journal d’opposition au stalinisme du PCF dans lequel se formèrent à la politique bien des soixante-huitards. La ‘Voie communiste’, dans ces temps de sectarisme, était l’un des rares journaux qui publiait tous les débats qui agitait alors la mouvance marxiste qu’il s’agisse des « déviations » du Parti Communiste Italien, avec Pietro Ingrao, des « déviations » cubaines avec le discours d’Alger de Che Guevara ou des « déviations » chinoises. Il fut longtemps imprimeur. Imprimeur militant, cela va sans dire, dès 1960 à la fin de la guerre d’Algérie, il le fut longtemps après puisqu’après 1968 il imprima nombres de publications militantes, sans se soucier d’être d’accord avec leur orientation comme il imprima plusieurs de celles qui, à l’instar de la Cause du Peuple furent un temps interdites. Mais son vrai combat, le fil rouge de sa vie, ce fut l’Algérie, toujours et toujours. Lorsque les démocrates, les femmes, les journalistes et les intellectuels algériens se faisaient massacrer par les barbares du GIA, il avait crée « Algérie ensemble », une association de solidarité avec tous ceux que l'islamisme voulait assassinait. Ses derniers combats furent les combats de la laïcité, contre le voile, autour de RIPOSTE LAIQUE pour l’égalité sociale, pour l’égalité hommes-femmes.
    Et c'est un dernier clin d'œil qu'il a voulu faire à cette Algérie qu'il aimait tant en nous quittant un 5 juillet, le jour de la fête nationale algérienne.
    Jean-Marcel Bouguereau
    « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte
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