La ministre française de la justice Michèle Alliot-Marie a annoncé, jeudi 9 juillet, que le juge d'instruction parisien en charge du dossier des moines de Tibéhirine a adressé des commissions rogatoires en Algérie. But : demander une aide algérienne dans l'enquête sur l'assassinat en 1996 des sept moines, relancée par les récentes déclarations d'un général français à la retraite affirmant que les religieux ont été victimes d'une « bavure » de l'armée algérienne.
Michèle Alliot-Marie, qui s'exprimait au Sénat, a dans le même temps tenté de calmer les choses avec Alger. « Ce n'est pas une question de défiance ou de provocation à l'égard d'un pays ami. C'est un devoir de transparence et de vérité que nous devons à ces victimes, à leurs familles, à l'ensemble du peuple français », a expliqué la ministre française.
Des déclarations d'apaisement qui rejoignent celles faites aujourd'hui par Nicolas Sarkozy, en marge du sommet du G8 en Italie. Même s'il a réaffirmé la levée du secret défense concernant cette affaire, le président français a exclu l'existence de tensions avec son homologue algérien sur ce dossier. « Pourquoi voulez vous qu'avec le président algérien, nos relations s'en trouvent bouleversées », s'est-il interrogé en réponse à des questions de journalistes. « La justice est saisie, que la justice dise la vérité, moi je m'en tiens quand même au communiqué numéro 44 du GIA en 1996 revendiquant l'assassinat des moines. Je n'ai accusé personne, je veux que la vérité soit faite », a ajouté le président français.
Ce changement de ton dans les déclarations des responsables politiques français peut s'expliquer par le dernier rebondissement dans l'affaire. Jeudi, Abdelhak Layada, dans une déclaration à la presse nationale, a confirmé que le GIA est bien le responsable de l'assassinat en 1996 des sept moines. Un assassinat revendiqué la même année par un communiqué du groupe armé.
Cette déclaration de l'ancien chef du GIA intervient alors que des experts commencent à mettre en doute le sérieux du témoignage du général français à la retraite. « Tous les gens sérieux savent qu'un hélicoptère de la lutte antiterroriste ne descend jamais sur le site qu'il vient de traiter dans les maquis. Ce sont les opérations au sol qui prennent le relais. Ce n'est pas la seule invraisemblance dans son récit», explique une source proche du ministère algérien de la Défense, citée par le quotidien français « La Croix », proche des milieux catholiques.
Enfin, les responsables français ont sans doute compris avoir commis une erreur en mettant publiquement en cause l'armée algérienne, en tant qu'institution. Selon nos informations, les Algériens, qui n'ont pas réagi officiellement, auraient adressé des messages de fermeté à Paris. Des messages qui auraient été bien reçus. D'importants contrats sont en jeu. Cette semaine, Airbus a perdu un important contrat face à Boeing pour équiper la compagnie aérienne Tassili Airlines, filiale de Sonatrach.
Michèle Alliot-Marie, qui s'exprimait au Sénat, a dans le même temps tenté de calmer les choses avec Alger. « Ce n'est pas une question de défiance ou de provocation à l'égard d'un pays ami. C'est un devoir de transparence et de vérité que nous devons à ces victimes, à leurs familles, à l'ensemble du peuple français », a expliqué la ministre française.
Des déclarations d'apaisement qui rejoignent celles faites aujourd'hui par Nicolas Sarkozy, en marge du sommet du G8 en Italie. Même s'il a réaffirmé la levée du secret défense concernant cette affaire, le président français a exclu l'existence de tensions avec son homologue algérien sur ce dossier. « Pourquoi voulez vous qu'avec le président algérien, nos relations s'en trouvent bouleversées », s'est-il interrogé en réponse à des questions de journalistes. « La justice est saisie, que la justice dise la vérité, moi je m'en tiens quand même au communiqué numéro 44 du GIA en 1996 revendiquant l'assassinat des moines. Je n'ai accusé personne, je veux que la vérité soit faite », a ajouté le président français.
Ce changement de ton dans les déclarations des responsables politiques français peut s'expliquer par le dernier rebondissement dans l'affaire. Jeudi, Abdelhak Layada, dans une déclaration à la presse nationale, a confirmé que le GIA est bien le responsable de l'assassinat en 1996 des sept moines. Un assassinat revendiqué la même année par un communiqué du groupe armé.
Cette déclaration de l'ancien chef du GIA intervient alors que des experts commencent à mettre en doute le sérieux du témoignage du général français à la retraite. « Tous les gens sérieux savent qu'un hélicoptère de la lutte antiterroriste ne descend jamais sur le site qu'il vient de traiter dans les maquis. Ce sont les opérations au sol qui prennent le relais. Ce n'est pas la seule invraisemblance dans son récit», explique une source proche du ministère algérien de la Défense, citée par le quotidien français « La Croix », proche des milieux catholiques.
Enfin, les responsables français ont sans doute compris avoir commis une erreur en mettant publiquement en cause l'armée algérienne, en tant qu'institution. Selon nos informations, les Algériens, qui n'ont pas réagi officiellement, auraient adressé des messages de fermeté à Paris. Des messages qui auraient été bien reçus. D'importants contrats sont en jeu. Cette semaine, Airbus a perdu un important contrat face à Boeing pour équiper la compagnie aérienne Tassili Airlines, filiale de Sonatrach.
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