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Repression Et Detournement A Tindouf

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    Répression et détournements à Tindouf

    Publié le : 09.07.2009 | 19h51

    L'Office européen de lutte antifraude (OLAF) ne mâche pas ses mots. Et pour cause ! En bouclant son enquête sur le détournement de l'aide humanitaire destinée aux populations séquestrées à Tindouf, en Algérie, il a relevé un certain nombre de fraudes dont le moins que l'on puisse dire est qu'elles sont monnaie courante depuis des années. Le directeur général de cette institution, Franz Hermann Bruner, a déclaré que « les conclusions ont été transmises à l'Office chargé de l'aide humanitaire de la Commission européenne ECHO et à d'autres organises concernés ».

    Il n'a pas cru si bien dire en effet. Car l'Europe, dont notamment les pays de Scandinavie sont les premiers à accorder une aide régulière et de plus en plus importante au polisario. Ce n'est pas la première fois que des organismes internationaux dont la crédibilité ne fait aucun doute dénoncent vigoureusement des pratiques de ce genre. Ils mettent en cause surtout le détournement systématique par les dirigeants du polisario de l'aide fournie aux populations. Ils dénoncent aussi la constitution d'une nomenklatura qui s'accapare l'aide humanitaire internationale et l'utilise à des fins personnelles.

    Cette aide est acheminée par des ONG européennes et la Croix-Rouge internationale. En privant les populations séquestrées de moyens d'existence, le polisario viole ainsi les conventions internationales sur l'aide humanitaire. Mais, en même temps, viole leurs droits économiques les plus simples et donc leurs droits humains. Depuis plusieurs années en effet, ce sont plusieurs rapports, les uns aussi divers que convaincants, qui ont été publiés sur la nature répressive du polisario. L'ONG américaine l'USCRI, de son vrai nom « Comité américain pour les réfugiés et immigrés », basée à Washington, n'avait-elle pas attiré l'attention des responsables du monde entier, il y a quelques mois, sur les affres que vivent les populations séquestrées à Tindouf ? Son rapport reste accablant et d'une portée inouïe. Le rapport de l'ONG américaine abordait un aspect humain essentiel, puisqu'il s'agit de la liberté et du droit de vivre tout simplement. Le gouvernement algérien a imposé la carte géographique des camps de réfugiés. Soit quatre en tout, appelés «Dayra» (district) qui ont une fonction d'encadrement sévère, imposant aux familles désireuses de passer d'un point à l'autre des autorisations que les chefs du polisario sont les seuls à signer.

    Un soin particulier en termes de systèmes de surveillance, de miradors, de vigiles aussi pour empêcher les centaines et même plus de sahraouis de se rendre au Maroc, les acculant à user de tous les subterfuges, à risquer comme on le sait leur vie et celle de leurs familles. Beaucoup, cependant, passent par les mailles du filet et regagnent la mère patrie. Une double et sévère surveillance est mise en place autour des camps de Tindouf et Lahmada : l'armée algérienne contrôle les entrées et sorties de Tindouf et tout sahraoui devient à l'évidence suspect, la police encadre la région entière. Ainsi l'activité d'entrées et de sorties reste entièrement sous l'emprise du gouvernement algérien. Contrairement aux efforts entrepris par les Nations unies pour organiser les cycles des voyages de Tindouf vers le Maroc et vice-versa dans le but de permettre aux familles séparées de se retrouver, beaucoup de personnes en sont restées frustrées pour n'avoir pu voyager en famille et profiter des vols organisés dans le cadre de l'ONU. Là aussi, la vision est sélective, arbitraire même tout comme la décision du gouvernement algérien de délivrer des passeports aux membres du polisario et de les refuser aux nombreux autres. Un poids et deux mesures donc…

    Le rôle de l'Algérie, la manipulation dont fait l'objet le polisario – qui ne représente que lui-même – , les calculs sordides qui lient l'une à l'autre, la débandade de l'OUA en 1984, les camps de Tindouf où sont entassés les séquestrés et non des réfugiés comme la propagande algérienne le fait croire, les petites lâchetés du discours ambivalent, tout un kaléidoscope où le cynisme côtoie le mensonge est donc passé au crible. Or, le Maroc demeure conforté dans la justesse de sa thèse, il a pris sur lui-même alors que rien ne l'y oblige de construire une solution démocratique qui pourrait constituer l'unique vecteur de la paix, celle de l'autonomie élargie. Il ne peut aller, on ne le dira jamais assez, au-delà d'une telle concession aussi significative. Le peuple sahraoui, c'est dans sa très grande majorité, celui qui vit paisiblement dans les provinces du sud, à Laâyoune, Boujdour, Smara et Dakhla.

    Et non les quelques milliers de séquestrés malgré eux dans les camps de Lahmada et Tindouf, auxquels, forcés par la sécurité militaire algérienne, se sont adjoints – dans le but bien compris de grossir les rangs – les milliers de frontaliers fuyant les sécheresses : maliens, nigériens, mauritaniens, touaregs et autres… Et auxquels surtout le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) ne peut rendre visite pour authentification, parce qu'Alger s'y oppose ! Chaque jour, en somme, le voile se lève pour nous faire découvrir l'envers de la sombre médaille d'un polisario qui, non content d'enrôler de force des citoyens innocents désireux de rejoindre le Maroc, leur mère patrie, institue de douteuses et condamnables pratiques comme le détournement de l'aide humanitaire, le trafic de drogue et le terrorisme.
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