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Les déclarations du général Buchwalter font le jeu de Bouteflika

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  • Les déclarations du général Buchwalter font le jeu de Bouteflika

    Les déclarations du général Buchwalter font le jeu de Bouteflika

    « De mon point de vue, le président Bouteflika va laisser faire exactement comme il l’a fait pour l’affaire Hasseni. Cela l’arrange car, au moment de la mort des moines, il n’était pas au pouvoir », analyse le journaliste algérien et rédacteur en chef de l’hebdomadaire Les Afriques, Ikhsane el Kadi. En effet, en 1996, Abdelaziz Bouteflika vivait une longue traversée politique du désert entre Genève et Abou Dhabi.

    Même son de cloche chez cet ancien très haut fonctionnaire algérien pour qui peu importe que « l’affaire des révélations du général Buchwalter soit spontanée ou organisée, elle fait déjà une victime : le général Médiène, alias Tewfic, patron de la sécurité militaire algérienne ». Car Tewfic fait partie de ces généraux dits « janviéristes » qui, en janvier 1992, ont préféré interrompre le processus électoral qui allait mener les islamistes du FIS au pouvoir. Par la suite, l’Algérie basculera dans une sanglante guerre civile qui fera environ 150 000 morts.

    Le temps a fait son œuvre pour les autres généraux à l’origine du coup d’Etat militaire de 1992 et qui ont pesé lourd dans la vie politique du pays tout au long des années 90 et du début des années 2000 : le général Smaïn Lamari, cerveau de la lutte anti-terroriste, est décédé en août 2007, le général Mohamed Lamari, chef d’Etat-major de l’armée a fait valoir ses « droits à la retraite » après avoir tenté en vain de soutenir Ali Benflis contre Abdelaziz Bouteflika à l’élection présidentielle de 2004, le général Larbi Belkheir, véritable parrain du système algérien, est aujourd’hui mourant, le général Khaled Nezzar fait régulièrement soigner ses problèmes de santé à Paris…

    Tewfic, le dernier des Mohicans

    Autant de défections qui font le miel du président Bouteflika. Et pour cause ! Depuis sa première élection, en 1999, ce dernier, qui clamait qu’il ne serait pas un « demi-président » n’a eu de cesse de manœuvrer pour desserrer l’étau militaire autour de la présidence de la République. Au péril de sa vie. En Algérie, l’armée et la sécurité militaire tiennent de facto le pouvoir depuis l’époque Boumediène.

    Alors même qu’il avait été placé à la tête de l’Etat par les « faiseurs de présidents » pour appliquer la politique de la Concorde civile puis de la Réconciliation nationale et, surtout, pour que les responsables militaires en poste pendant la guerre civile ne soient pas inquiétés par la justice internationale pour les crimes commis dans le cadre de la lutte anti-terroriste, voilà justement qu’il les menaçait de les faire traduire devant un tribunal pénal international ! Peu avant sa mort en 2007, le général Smaïn Lamari craignait d’ailleurs que cela ne leur pende au nez.

    « Le général Tewfic est certes le dernier de ces généraux encore en poste mais il est isolé et seul face à Bouteflika. Avec la démission du général Mohamed Lamari, chef d’Etat-major, en 2004, les chefs de l’armée préfèrent s’adonner au business qu’à la politique. De son côté, la sécurité militaire compte maintenant dans ses rangs de jeunes officiers qui n’appartiennent pas à la même génération que Tewfic. Toutes les conditions sont donc réunies pour que le président Bouteflika se débarrasse de lui », analyse notre ancien haut-fonctionnaire.

    Bouteflika franchira-t-il le pas, même si la justice française lui donnait un sérieux coup de main en voulant faire la lumière une bonne fois pour toutes sur la mort des moines de Tibhirine ? Pour le général-major Rachid Benyelles, ancien chef d’Etat-major de la Marine et candidat malheureux à la présidentielle de 2004, il n’en sera rien : « l’immobilisme endémique de ce monsieur (Bouteflika) persistera. Tout est gelé et ça continuera ».

    Il faut dire que le remplacement du général Tewfic est une question ô combien délicate. Il s’agit tout de même du chef de la sécurité militaire ! De plus, l’assassinat en 1992 du président Boudiaf en dit long sur les risques qu’encourent ceux qui s’en prennent aux pouvoirs et aux intérêts des militaires. Certes, Bouteflika pourra toujours opter pour une solution intermédiaire en faisant monter en puissance son ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, et les services de son ministère mais une chose est sûre, à Alger, la question qui se pose aujourd’hui est : entre Bouteflika et Tewfic, qui va tuer qui ?

    Dècès de la mère et première conseillère du président Bouteflika

    Agée de 93 ans, la mère d’Abdelaziz Bouteflika, Mansouria Ghazaoui, est décédée à son domicile d’Alger dans la nuit du 5 au 6 juillet et a été inhumée au cimetière de Ben Aknoun, dans la proche banlieue d’Alger, le 6 juillet. Pour reprendre l’expression d’un journaliste algérien, elle était « le phare de la vie » d’Abdelaziz Bouteflika qui lui vouait un amour sans limites et exerçait sur lui une forte influence, entre autre politique.

    C’est notamment elle qui a demandé au président de prendre son frère Saïd, aujourd’hui le chef de cabinet de la présidence, sous son aile. C’est aussi Mansouria Ghazaoui qui, en regardant la télévision, conseillait à son président de fils d’éloigner tel ou tel conseiller en raison des mauvaises ondes qu’il dégageait. Dans ses jeunes années, elle avait élevé seule ses cinq enfants dans la ville marocaine d’Oujda où sa maison était ouverte à celles et ceux qui combattaient pour l’indépendance de l’Algérie.

    Bakchich

  • #2
    l’assassinat en 1992 du président Boudiaf en dit long sur les risques qu’encourent ceux qui s’en prennent aux pouvoirs et aux intérêts des militaires.

    Un homme averti en vaut deux lol.

    Commentaire


    • #3
      A Mr Bakchich ? et le rédacteur en chef de l’hebdomadaire Les Afriques, Ikhsane el Kadi.

      ont préféré interrompre le processus électoral qui allait mener les islamistes du FIS au pouvoir.
      Il a très bien fait malgrés le sang avait coulé ..l Algerie a évité une afghanisation du pays …
      « droits à la retraite » après avoir tenté en vain de soutenir Ali Benflis contre Abdelaziz Bouteflika à l’élection présidentielle de 2004,
      Benflis représentant FLN : donc retour des accord d Evian , n oublie pas le Tapis rouge déroulé par l Elysée lors de la visite à Paris avant les élections présidentielle …vraiment les français sont bête ont affiché clairement leur intention .
      Btouef : candidat libre ..aucune liaison politique avec la France …la coalition MSP -RND – FLN vait coupé l herbe sous les pieds des politicards français ..
      Le jeu politique ALGERIEN est très claire , couper le cordon ombilical de la géopolitique française ..d ailleurs y a eu deux interruptions , avec Boumediene ( président issue de l EM ) et actuellement avec Boutef ( dans le jeu démocratique : condidat libre , soutenu par la coalition )
      entre Bouteflika et Tewfic, qui va tuer qui ?
      Ça n arrivera jamais , ils sont sur la même longueur d onde sur la politique extérieure .. l Algerie intouchable !!! se référer la première citation
      C’est notamment elle qui a demandé au président de prendre son frère Saïd, aujourd’hui le chef de cabinet de la présidence, sous son aile.
      Même les mères ne sont pas épargnées …. ??
      De plus, l’assassinat en 1992 du président Boudiaf en dit long sur les risques qu’encourent ceux qui s’en prennent aux pouvoirs et aux intérêts des militaires.
      Non ! la poisse du voisin de l Ouest ..
      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

      Commentaire

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