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Al-Qaïda revendique une nouvelle stratégie de guerre

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  • Al-Qaïda revendique une nouvelle stratégie de guerre

    Annoncée depuis quelques semaines, une étude qualifiée de «stratégique» vient d’être publiée sur un site Internet de la galaxie d’Al-Qaïda. Dédiée à des stratèges américains de l’«Institut de Washington», elle les prévient qu’une fois qu’ils l’auront lue, s’il existe quelque chose qu’ils auront à regretter, c’est d’être des Américains, et s’il y a quelque chose de sage qu’il leur reste à faire pour le bien de leur nation, c’est de se tirer une balle dans la tête.

    Cette étude de 24 pages n’est intéressante que dans la mesure où c’est, pour une fois, de l’intérieur d’Al-Qaïda que provient sa vision à la fois historique et «militaire» du terrorisme qu’elle fait subir aux pays où elle a pu s’implanter.

    A grandes enjambées et avec beaucoup de raccourcis, elle retrace l’évolution du monde occidental depuis les débuts de l’ère industrielle et la politique de «colonisation» du reste du monde par le monde occidental.

    Ce même expansionnisme a amené les pays européens à se battre entre eux avec les deux guerres mondiales qui ont reconfiguré les frontières et permis à l’Amérique de s’y implanter avec son Plan Marshal et la mise en place de l’Otan. «L’Europe a, ainsi, mis fin à sa souveraineté sur le monde et s’est placée sous l’étendard de l’Amérique qui en a partagé la domination avec l’Union soviétique».

    L’expansion économique de l’Amérique a marché de pair avec son expansion militaire, avec l’implantation de bases pour la défendre dans plusieurs pays au Moyen-Orient et ailleurs et qui seront utilisées dans la guerre du Golfe de 1991. Cette trajectoire a été accompagnée par la «guerre froide» entre les deux grandes puissances et qui a commencé par le développement de l’arme nucléaire en 1945 (Hiroshima), suivie, quatre année plus tard, par l’essai réussi des Soviétiques. Une lutte idéologique sans merci entre le capitalisme et le communisme est alors menée entre l’Otan et le Pacte de Varsovie pour le contrôle de l’administration du monde. La chute de l’Union soviétique a laissé l’Amérique le seul maître à bord. En face de cette situation a évolué le courant du «djihad».

    Il a commencé avec El-Mawdoudi (Pakistan) et Sayyed Qotb (Egypte), avec Ibn Taymiyyat comme référence. Il est passé par trois «symboles historiques», Sayyed Qotb, Abdellah Azzam et Oussama Ben Laden, héritant des luttes strictement «populaires » contre le colonialisme, menées par des oulémas (Chamil dans le Caucase, Azeddine El-Qessam en Palestine, Abdelkrim El-Khatibi au Maroc).

    L’Algérie dominée par la «pensée soufie» prêchant «la patience devant le malheur», est rayée de l’histoire malgré ses épopées «populaires». Mais pas Omar El-Mokhtar (soufi qui s’est laissé influencer par le wahhabisme) en Libye. Le «djihad» ayant ainsi commencé sous forme «nationaliste» a continué avec El-Mawdoudi et Qotb prônant l’élimination des «régimes serviles» semés par les colonisateurs avant leur départ. Il s’est matérialisé à travers les premières organisations «jihadiques salafistes» («Jeunesse islamique» au Maroc, «Al-Jihad» en Egypte, MIA en Algérie, etc.), avant de passer au «djihad régional hors frontières» qui a commencé en Afghanistan avec Abdellah Azzam en 1979 auquel ont participé 40 000 «moudjahidine qui ont bénéficié d’une formation idéologique, spirituelle et militaire».

    L’«expérience» a continué en Bosnie sous le commandement de l’Algérien Abou El-Maâli, en Tchétchénie et avec les autres soutiens en direction du Cachemire, les philippines, Somalie, etc. Désormais, il ne s’agit plus du «djihad populaire» limité à un pays et sans références idéologiques. Les «moudjahidine» sont devenus une «force d’intervention rapide, prêts à intervenir partout où ils le doivent». Le «djihad» est devenu «mondial». Le point de départ a été «l’envahissement américain de l’Arabie Saoudite en 1990 sous prétexte de libérer le Koweït».

    Cela a amené Ben Laden à penser à la façon de réunir les «moudjahidine» éparpillés pour les mobiliser contre un même objectif. Ainsi est né, en 1998, le «Front mondial contre les croisés et les juifs», qui a été suivi par les attaques contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie, l’US. Cool en 2000 au Yémen. C’est à ce moment que les trajectoires américaine et «djihadique» sont entrées en confrontation. Il s’agit d’une nouvelle forme de guerre. La «guerre disproportionnée» contre laquelle l’Amérique ne peut rien. Son nucléaire, ses avions fantômes, ses satellites, ses porte-avions ne peuvent rien contre un kamikaze qui se fait exploser contre une cible névralgique.

    Surtout quand Al-Qaïda elle-même ne possède absolument rien qui pourrait constituer un objectif important à abattre. Alors que, de son côté, elle n’a que l’embarras du choix, aisément repérable et plus aisément encore à détruire par le biais d’un kamikaze, comme ce fut le cas le 11 septembre 2001, réussissant à attirer l’Amérique en Afghanistan et même en Irak. Al-Qaïda reconnaît avoir perdu l’«émirat taliban», mais elle est persuadée d’avoir gagné en contrepartie trois autres «émirats», celui de l’Irak, la «Péninsule arabique» et le «Maghreb islamique».

    En plus du «commando mobile Abou Hafs Al-Masri», prêt à intervenir, à la demande, partout dans le monde. Al-Qaïda est devenue une organisation sur laquelle le soleil ne se couche jamais. Elle a déjà vaincu, conclut l’«étude».

    Par Mohamed Issami , Le Soir

  • #2
    Al-Qaïda revendique une nouvelle stratégie de guerre

    Bonjour !

    Nouvelle administration à la maison blanche, donc nouvelle "stratégie" tous azimuts...
    Elementaire mon cher Watson

    A+.
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

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