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Les rumeurs courent après la mort de Fatima Z.

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  • Les rumeurs courent après la mort de Fatima Z.

    Une jeune femme en survêtement noir, claquettes aux pieds, cigarette à la main, accroche un drapeau algérien au mur. Une autre, en tee-shirt Versace blanc, s'agenouille devant quelques bouquets de fleurs. "Fatima, ma sœur" : ses sanglots s'élèvent comme une plainte dans la rue Pierre-Sémard, à Oullins (Rhône), vendredi 10 juillet en début d'après-midi, où a lieu une marche en mémoire de Fatima Z., 21 ans, tuée dans une cave, mercredi 1er juillet.

    Etranglée, étouffée, enroulée d'un tuyau d'arrosage, avant que son corps ne soit brûlé.

    Environ soixante-dix personnes, principalement des jeunes femmes, participent à l'hommage, dans une atmosphère lourde. Un incident a éclaté entre un petit groupe et quelques militantes de Ni ***** ni soumises, qui revendique l'initiative du rassemblement. "Cette fille a été assassinée parce qu'elle voulait être libre", a assuré devant les caméras Sihem Habchi, présidente de l'association. "Votre association de *******s n'est pas la bienvenue ici. Vous la connaissez même pas !", a lancé une jeune femme.

    Une dame voilée, guidant une poussette, a croisé le cortège, l'air désapprobateur :"Elles sont venues faire leur spectacle." De son côté, la famille n'a pas voulu participer, craignant "des récupérations".


    "SI C'EST LUI, IL DOIT PAYER"

    La confusion règne après ce crime aux contours obscurs. Mohamed Z., 17 ans, fait figure de principal suspect. C'est le propre frère de Fatima, l'aîné des garçons d'une famille de neuf enfants. Ecroué et mis en examen, jeudi, pour "meurtre", il nie catégoriquement. De graves brûlures sur ses jambes, ainsi qu'un collier trouvé dans la cave alimentent fortement les soupçons. Il reste toutefois à comprendre le mobile. Le petit frère était en conflit avec sa soeur.

    Fatima avait quitté le domicile familial au début de l'année. Employée dans un fast-food, elle sortait, fumait, s'habillait à sa guise, entretenait une relation avec un petit copain, le caractère affirmé.

    Dans le quartier, l'hypothèse d'un frère qui aurait voulu punir une soeur à la vie trop légère à son goût revient le plus souvent. Interprétation délicate, incertaine. Une rumeur est allée jusqu'à lui prêter une connotation religieuse. Ce qui révolte le père des deux enfants. "Si c'est lui, il doit payer, mais qu'on ne mêle pas la religion à ça, c'est une insulte pour moi, il ne faisait même pas la prière", confie Fayçal Z., qui se dit musulman pacifique autant que bon républicain.

    Dans son salon, où sont accrochés quelques versets coraniques, il est tout fier de montrer le diplôme de son plus jeune garçon, membre du conseil municipal des enfants d'Oullins. Ce père, parti tous les matins à 4 h 50 pour rejoindre son poste d'agent logisticien, dans la banlieue lyonnaise opposée, décrit ses difficultés à maintenir son fils dans "le droit chemin". Il dénonce des fréquentations extérieures, dans un quartier où règne "l'omerta", qui auraient pu lui "remonter la tête".

    Une version qui ressort dans le témoignage de Luisa, 32 ans, habitante de la Saulaie : "Les tout jeunes des familles immigrées prennent des petits bouts de leur culture par-ci, par-là, ils ne connaissent rien à la religion, rien au bled. Ils se laissent influencer dans des petites bandes, on ne peut plus discuter. "

    Par Richard Schittly, Le Monde

  • #2
    c'est une insulte pour moi, il ne faisait même pas la prière",
    y'en a tellement des comme ca!

    ils parlent de religion quand ca les arrange!
    on fait avec..........

    Commentaire

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