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Allawa Djobrane sur les traces de Mohand Saïd Oubelaïd

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  • Allawa Djobrane sur les traces de Mohand Saïd Oubelaïd

    Bien que depuis 30 ans, il écrit, compose et interprète des chansons, Allawa Djobrane, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est très peu connu du public algérien. Les fans se trouvent plutôt de l’autre rive de la méditerranée, c’est en 1953, à l’âge de 20 ans, qu’il quitte son village natal de Oued Amizour pour aller travailler en France pour subvenir aux besoins de sa mère et de ses nombreux frères.

    Et c’est sans doute, à cette époque-là, alors qu’il était coincé entre l’usine et la chambre dans la solitude de l’émigration (El Gharba) qu’il dû apprendre à gratter les cordes d’une guitare. Certes ne chante pas qui veut, mais pour lui, la nature l’a gratifié d’une voix merveilleuse apte à interpréter les airs les plus tortueux.

    Et prenant l’exemple de ses aînés qui l’avaient devancé dans le chemin de l’art et qui sont Slimane Azem, Cherif Kheddam ou Mohand Saïd Oubelaïd entre autres, il se met à écrire des textes, à leur composer des airs et à chanter d’abord en solitaire dans sa chambre puis devant le cadre restreint d’un groupe d’amis et enfin à se produire devant un public élargi qui s’est mis à l’apprécier et à l’applaudir.

    Bien que dépouillée à l’extrême, parfois jusqu’à la limite de l’indigence, sa musique qui se recompose souvent que de la seule guitare sèche, rythmée d’une derbouka est cependant très agréable à écouter surtout qu’il se donne la peine de l’agrémenter d’un violon ou d’une flûte.

    Nourris de nostalgie, les thèmes récurrents de l’artiste sont comme ceux de ceux qui l’ont précédé dans le domaine, les souffrances morales et physiques de l’émigré qui vit loin de ceux qui lui sont chers, les affres de la séparation des époux au moment du retour après les congés annuels et aussi et surtout la sensibilisation des émigrés de première et de deuxième génération, qui ne se connaissent pas encore, le regroupement familial, à savoir, se conduire et conserver leur dignité de kabyle dans le pays dit de perdition.

    Par La Dépêche de Kabylie
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