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Pas facile d'embaucher pour une entreprise qui va fermer

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  • Pas facile d'embaucher pour une entreprise qui va fermer

    François Vaure est le secrétaire du comité d'établissement de l'imprimerie de la Banque de France à Chamalières (Puy-de-Dôme). Lorsqu'il a ouvert, en début de semaine, un courrier du gouvernement lui indiquant comment, en tant qu'employeur, il pouvait bénéficier du plan de soutien à l'emploi pour 500 000 jeunes annoncé par le président Nicolas Sarkozy le 24 avril, il a n'en a pas cru ses yeux.

    "En investissant dans la formation des jeunes, au travers notamment des formules d'alternance, c'est son avenir qu'une entreprise construit ; c'est aussi la compétitivité de la France de demain qu'elle prépare. (...) Vous trouverez en pièce jointe le détail de chacune des mesures, les avantages qu'elle procure et les modalités pratiques pour pouvoir bénéficier de ces aides. (...) En vous remerciant de votre engagement...", indique la missive signée par Christine Lagarde (ministre de l'économie), Laurent Wauquiez (secrétaire d'Etat chargé de l'emploi) et Martin Hirsch (haut commissaire à la jeunesse).

    PORTE CLOSE EN 2012

    Sauf que ledit courrier est adressé directement au chalet de Super-Besse (une station de ski proche de Clermont-Ferrand), l'un des centres de vacances de la Banque de France dont s'occupe M. Vaure et... qui fermera ses portes en 2012. Car la Banque de France s'est engagée dans un vaste plan de réduction de ses coûts, et a été autorisée par une loi de février 2007 à réduire ses budgets sociaux. Il prévoit de faire passer le nombre de centres de vacances de treize à six (trois ont déjà été fermés en 2008). De même, sur les dix restaurants d'entreprise, trois ont déjà été cédés à des sociétés de restauration collective. "Et on se fait du souci pour les sept qui restent", indique M. Vaure.

    Ce dernier, qui se dit d'autant plus étonné par cette lettre que l'Etat est l'actionnaire de la Banque de France, a répondu le 10 juillet à Mme Lagarde et à MM. Wauquiez et Hirsch : "Je partage totalement l'avis sur la nécessité de soutenir l'emploi (...), malheureusement, notre organisme ne pourra pas mettre cette recommandation en pratique." Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, "nous a signifié la fermeture d'un certain nombre de structures sociales, parmi lesquelles le chalet de Super-Besse pour lequel vous nous suggérez d'embaucher. (...) Peut-être pourrez-vous me donner la solution qui me permettra de créer des emplois dans une structure qui disparaît, je vous en serai reconnaissant." Reste à savoir si le gouvernement répondra à cette missive.

    Par Le Monde
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