Je t’écris ces quelques lignes pour te dire que ce n’est pas seulement la presse coloniale qui déraille. Même le chef de là-bas s’en mêle : tirs croisés sur l’ANP et hostilité manifeste vis-à-vis de l’Etat d’ici, traité de menteur !
En d’autres circonstances, l’ambassadeur de là-bas, ici, aurait été convoqué au ministère des Affaires étrangères et les voix les plus autorisées auraient recommandé à M. Sarkozy de s’occuper des affaires de son pays qui sont légion. S’il a envie de farfouiller dans les poubelles du renseignement et de la manipulation de là-bas, il aura certainement de quoi s’occuper pour un bon bout de temps. Et s’il veut s’émouvoir des «crimes» de guerre et autres spécialités sionistes, il n’a qu’à feuilleter le dernier épisode de la barbarie israélienne à Ghaza ! Quant aux «bévues» des militaires, ce n’est pas ce qui manque en Irak et en Afghanistan, à moins que la vie des moines soit plus précieuse que celle de centaines de femmes et d’enfants tombés sous le tir de missiles mal orientés !
Non, ce n’est pas la recherche de la vérité qui est à l’ordre du jour. S’il y a un État qui a bel et bien menti — au cas où cette bévue est prouvée — c’est bien l’État français qui a camouflé les rapports du sieur spécialiste en manip ! Ce qui est recherché en vérité, c’est le ternissement de l’image de marque de l’ANP, une armée qui continue de combattre courageusement l’hydre intégriste, pour l’honneur de l’Algérie républicaine, mais aussi pour la sécurité du Maghreb et de… la France !
Si cette armée dérange tant, c’est qu’elle continue de constituer une force nationale solide opposée aux plans de l’impérialisme et de ses monstrueuses créations, comme Al-Qaïda ! Cette armée est la fille de la glorieuse ALN qui a chassé la France coloniale de nos terres et redonné sa dignité au peuple algérien ! C’est cette armée qui a imposé un pouvoir révolutionnaire en 1965 pour mettre fin au culte de la personnalité et à l’anarchie ; réengageant l’Algérie dans la voie de la révolution. Il en coûta à l’impérialisme de nouvelles et cuisantes défaites sur le plan économique, avec la reconquête de nos richesses nationales et la nationalisation des secteurs stratégiques. Il s’en suivit des embargos et des campagnes de déstabilisation pareilles à celle qui ressurgit aujourd’hui en France et dont l’objectif n’est autre que de nous rabaisser davantage après tous les reculs de ces dernières années !
C’est cette armée, soutenue par des patriotes éclairés, qui mit fin, en 1992, à un processus électoral porteur de graves dangers pour la République et que M. Mitterrand voulait voir se poursuivre ! Que ces messieurs, qui n’apprendront jamais les leçons de l’histoire, — «l’impérialisme est un mauvais élève» a dit le général Giap —, et qui continuent à vouloir jouer le rôle de maîtres, sachent que la roue de l’histoire ne tourne jamais dans le sens contraire. Ici et en ces jours, l’ANP se bat contre une organisation terroriste mondiale dont les objectifs ne s’arrêteront pas à la domination de l’Algérie et du Maghreb. Que les stratèges aux mains engluées soudainement dans les fanges de la manipulation et de la désinformation se réveillent à temps ! Contre le monstre, toute hésitation, toute lutte accessoire, toute interrogation du style «qui-tue-qui ?» peuvent être fatales. Aux jeux de coulisses et de frappes dans le dos, nul ne sera gagnant.
L’Algérie d’aujourd’hui n’a pas d’histoire en dehors de l’ALN et de l’ANP. C’est dans le maquis que nous avons bâti notre dignité et c’est toujours dans le maquis que nous construisons notre avenir. Ces choix nous sont imposés. C’est pourquoi nous aurons toujours besoin d’une armée nationale populaire pour protéger notre pays contre les appétits des uns et des autres. Quand la France s’attaque à l’ANP, elle s’attaque à tout le peuple algérien. Nos dirigeants peuvent ne pas réagir. Cela ne nous empêche pas de le faire. Nous sommes si près de ce peuple qu’il nous en voudrait si nous ne le faisions pas. Alors, aux généraux de pacotille qui ont perdu les vraies guerres et gagné leurs médailles dans les cabinets du renseignement, nous disons ceci pour terminer : l’Algérie de papa, c’est terminé !
Fini pour de bon !
Farah Maamar
Le Soir d'Algérie du 11 juillet 2009
En d’autres circonstances, l’ambassadeur de là-bas, ici, aurait été convoqué au ministère des Affaires étrangères et les voix les plus autorisées auraient recommandé à M. Sarkozy de s’occuper des affaires de son pays qui sont légion. S’il a envie de farfouiller dans les poubelles du renseignement et de la manipulation de là-bas, il aura certainement de quoi s’occuper pour un bon bout de temps. Et s’il veut s’émouvoir des «crimes» de guerre et autres spécialités sionistes, il n’a qu’à feuilleter le dernier épisode de la barbarie israélienne à Ghaza ! Quant aux «bévues» des militaires, ce n’est pas ce qui manque en Irak et en Afghanistan, à moins que la vie des moines soit plus précieuse que celle de centaines de femmes et d’enfants tombés sous le tir de missiles mal orientés !
Non, ce n’est pas la recherche de la vérité qui est à l’ordre du jour. S’il y a un État qui a bel et bien menti — au cas où cette bévue est prouvée — c’est bien l’État français qui a camouflé les rapports du sieur spécialiste en manip ! Ce qui est recherché en vérité, c’est le ternissement de l’image de marque de l’ANP, une armée qui continue de combattre courageusement l’hydre intégriste, pour l’honneur de l’Algérie républicaine, mais aussi pour la sécurité du Maghreb et de… la France !
Si cette armée dérange tant, c’est qu’elle continue de constituer une force nationale solide opposée aux plans de l’impérialisme et de ses monstrueuses créations, comme Al-Qaïda ! Cette armée est la fille de la glorieuse ALN qui a chassé la France coloniale de nos terres et redonné sa dignité au peuple algérien ! C’est cette armée qui a imposé un pouvoir révolutionnaire en 1965 pour mettre fin au culte de la personnalité et à l’anarchie ; réengageant l’Algérie dans la voie de la révolution. Il en coûta à l’impérialisme de nouvelles et cuisantes défaites sur le plan économique, avec la reconquête de nos richesses nationales et la nationalisation des secteurs stratégiques. Il s’en suivit des embargos et des campagnes de déstabilisation pareilles à celle qui ressurgit aujourd’hui en France et dont l’objectif n’est autre que de nous rabaisser davantage après tous les reculs de ces dernières années !
C’est cette armée, soutenue par des patriotes éclairés, qui mit fin, en 1992, à un processus électoral porteur de graves dangers pour la République et que M. Mitterrand voulait voir se poursuivre ! Que ces messieurs, qui n’apprendront jamais les leçons de l’histoire, — «l’impérialisme est un mauvais élève» a dit le général Giap —, et qui continuent à vouloir jouer le rôle de maîtres, sachent que la roue de l’histoire ne tourne jamais dans le sens contraire. Ici et en ces jours, l’ANP se bat contre une organisation terroriste mondiale dont les objectifs ne s’arrêteront pas à la domination de l’Algérie et du Maghreb. Que les stratèges aux mains engluées soudainement dans les fanges de la manipulation et de la désinformation se réveillent à temps ! Contre le monstre, toute hésitation, toute lutte accessoire, toute interrogation du style «qui-tue-qui ?» peuvent être fatales. Aux jeux de coulisses et de frappes dans le dos, nul ne sera gagnant.
L’Algérie d’aujourd’hui n’a pas d’histoire en dehors de l’ALN et de l’ANP. C’est dans le maquis que nous avons bâti notre dignité et c’est toujours dans le maquis que nous construisons notre avenir. Ces choix nous sont imposés. C’est pourquoi nous aurons toujours besoin d’une armée nationale populaire pour protéger notre pays contre les appétits des uns et des autres. Quand la France s’attaque à l’ANP, elle s’attaque à tout le peuple algérien. Nos dirigeants peuvent ne pas réagir. Cela ne nous empêche pas de le faire. Nous sommes si près de ce peuple qu’il nous en voudrait si nous ne le faisions pas. Alors, aux généraux de pacotille qui ont perdu les vraies guerres et gagné leurs médailles dans les cabinets du renseignement, nous disons ceci pour terminer : l’Algérie de papa, c’est terminé !
Fini pour de bon !
Farah Maamar
Le Soir d'Algérie du 11 juillet 2009
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