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Bahia Farah

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    . De son vrai nom Bounouar Fatima, Bahia est née en 1917 à Bouira. Orpheline dès son jeune âge, et pour subvenir aux besoins de toute la famille, elle décide d’émigrer en Tunisie. La petite Farah fait son entrée dans le monde de l’art en tant que danseuse amateur. A force de travail et de persévérance, elle accède au rang de danseuse professionnelle, dans le style oriental. Ses représentations attirent un public nombreux. A ce titre, un grand chanteur tunisien, en l’occurrence Mohamed El Djamoussi, lui propose d’intégrer une troupe maghrébine. Puis, au fil du temps, elle fera connaissance avec d’autres artistes de talent, comme Mohamed El Kamel, Djamel Badri, Saïd Khondio et Arab Bouyezgaren. Elle accompagnera ces derniers avec les choeurs et leur donnera même parfois la réplique. Elle fait aussi la connaissance d’un autre artiste maghrébin vivant en Algérie, Houcine Slaoui, connu à cette époque pour sa célèbre chanson intitulée Djana El Marikane (Come on bye bye), une chanson datant de 1942, lors du débarquement américain. D’ailleurs, une grande sympathie s’est tissée entre les deux artistes, à tel point que, dans chacune des chansons, Slaoui ne manque pas de l’évoquer en la félicitant (Taichi ya Lalla Bahia). Ce dernier lui a composé au moins une vingtaine d’airs. Malheureusement, cet artiste mourra empoisonné, ce qui met fin à une collaboration qui s’annonçait fructueuse. Avec le déclenchement de la guerre de Libération, la troupe s’est disloquée. Bahia continuait à animer des soirées dans les bistros pour la communauté maghrébine. Au bout d’un certain temps, elle a rejoint la troupe de Mahmoud Aziz aux côtés de Seloua ou Khedoudja. Il se trouve que Bahia étant la doyenne de cette troupe, le FLN lui a alors confié un poste de responsabilité. Un peu plu tard, elle effectue avec le grand chanteur de l’époque Slimane Azem, un enregistrement en duo, la chanson s’intitulait Attas ay sevragh. A l’Indépendance, et contrairement à de nombreux artistes algériens, Bahia ne rentre pas au pays et décide de rester en France. Elle continue à chanter et d’enregistrer jusqu’en 1965, année de son retour au bercail. Dès son installation, elle rejoint la Chaîne II de la Radio nationale grâce à Cheikh Noureddine qu’elle quitte, ensuite, pour rejoindre la chorale féminine avec les doyennes de l’époque, à savoir Lla Yamina, lla Zina, Farida El Djazairia et les autres. Bahia Farah animait, par ailleurs, souvent les après-midis, des fêtes familiales, de même qu’elle a enregistré dix disques avec Chérif Kheddam. Bahia Farah ne reste pas célibataire puisqu’elle se marie avec le célèbre miniaturiste et violoniste, Mohamed Temam dit Sid Ali. Bahia Farah a laissé deux enregistrements à la Télévision et quelque 23 chansons à la discothèque de la Chaîne II dont Assa tsamaghra, Thaouiyi el mouja, Our tsrou, A Saâdiou anidha throu hed, Dhi al ghova afnigh ainsi que d’autres titres en arabe dialectal. Bahia Farah nous a quittés le 1er avril 1984 à l’age de 67 ans. Elle a été enterrée au cimetière d’El Kettar laqdim. L’ambiance sera toujours aussi festive et promet, comme à l’accoutumée, bien d’agréables surprises et d’émotions que les présents partageront au cours de cette manifestation, ponctuée par un programme de qualité. Ce programme aura pour but de débattre et nourrir la réflexion autour de la problématique de l’interaction générée par la vie et l’oeuvre de Bahia Farah. «Il s’agit en fait d’une large célébration, d’un hommage qui se veut sincère, rendu à cette grande femme et à ses compétences, à son rôle surtout dans la société», a souligné M.Farid Daf. Et d’enchaîner qu’ «elle a du coeur et de l’esprit, elle est de tous les combats et sur tous les fronts. Sur le terrain, elle oeuvrait continuellement pour instaurer, chaque jour un peu plus, une Algérie nouvelle et à la hauteur des ambitions». Tout le monde s’accorde à dire que Bahia Farah sera le centre d’intérêt des participants et des curieux qui prendront part à cet événement. «Par reconnaissance que nous exprimons à notre noble tâche, nous avons le sentiment de contribuer à notre niveau, au processus de son attachement à la pérennité de ce patrimoine culturel, en valorisant à notre manière, leur engagement riche et authentique», a t-il conclu.
    Idir AMMOUR
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