Abandonnées, délabrées et rouillées, plusieurs usines géorgiennes, victimes involontaires de la chute de l'URSS, ressuscitent grâce aux investisseurs arabes qui s'y aventurent malgré la crise et l'instabilité politique.
« Dans un an et demi, 3 000 personnes vont travailler ici », assure l'entrepreneur Mohammad Refat, en surveillant les travaux de rénovation dans une ancienne usine automobile à Koutaïssi (ouest de la Géorgie).
La compagnie égyptienne Fresh dont il est le vice-président s'apprête à investir 1,2 milliard de dollars (860 millions d'euros) pour transformer les locaux de l'usine, qui employait autrefois 20 000 personnes, en ateliers d'assemblage d'appareils ménagers.
La filiale locale de Fresh sera lancée en coopération avec un partenaire géorgien et la production doit commencer en août.
Fresh fait partie d'un cortège de compagnies arabes qui affluent en Géorgie, bravant la crise économique mondiale et l'instabilité politique de cette ex-république soviétique, théâtre en moins d'un an d'une guerre avec la Russie et de deux mois de manifestations de l'opposition.
Le gouvernement reconnaît que ces deux crises ont endommagé la confiance des investisseurs et s'attend à un recul de 1,5 % du produit intérieur brut cette année.
Le montant des investissements étrangers directs en Géorgie a chuté d'environ 80 % au premier trimestre de 2009 par rapport à la même période de l'année précédente, à 89,4 millions d'euros, selon les statistiques officielles.
Plus de 40 % de cette somme a été versée par les Émirats arabes unis, investisseur étranger numéro un en Géorgie.
L'Autorité des investissements de Ras al-Khaimah (Rakia), agence gouvernementale chargée de promouvoir l'investissement, a annoncé en février des projets d'investissements de près de 1,4 milliard d'euros en Géorgie pour les cinq années à venir.
D'autres compagnies émiraties dont Abu Dhabi Group et Vtel Holdings, basée à Dubaï, ont également fait part de leur intention d'investir plusieurs millions de dollars en Géorgie.
Elles apprécient surtout la position géographique de la Géorgie, explique M. Refat. Situé au carrefour de l'Europe, de l'Asie et du Proche-Orient, ce petit pays est une base idéale pour les exportations, souligne-t-il.
En outre, le projet de Koutaïssi devrait obtenir un statut de zone industrielle spéciale, ce qui permettra à Fresh, ainsi qu'à d'autres compagnies y participant de bénéficier d'exemptions d'impôts et de droits de douane sur l'exportation.
Les habitants de la région accueillent avec enthousiasme les projets de Fresh.
« Les gens ici veulent travailler, mais il n'y a pas de travail », dit Guia Djordjoliani, chômeur. « Cela ne sera plus jamais comme c'était à l'époque soviétique, mais j'espère que ce projet se réalisera, car plusieurs milliers d'emplois vont changer la vie de beaucoup de gens. »
L'affluence des investisseurs arabes suscite aussi la controverse, certains experts notant le caractère opaque des capitaux investis et estimant que leurs volumes pourraient être gonflés.
En février, RAK Georgia Holding, une filiale de Rakia, a racheté la chaîne d'opposition géorgienne Imedi TV. Depuis, elle ne diffuse plus de sujets critiques à l'égard du gouvernement, accusent les opposants.
« Personne n'a beaucoup d'informations concernant certains de ces investisseurs arabes », déplore Lado Papava, analyste économique basé à Tbilissi.
L'Orient le Jour
« Dans un an et demi, 3 000 personnes vont travailler ici », assure l'entrepreneur Mohammad Refat, en surveillant les travaux de rénovation dans une ancienne usine automobile à Koutaïssi (ouest de la Géorgie).
La compagnie égyptienne Fresh dont il est le vice-président s'apprête à investir 1,2 milliard de dollars (860 millions d'euros) pour transformer les locaux de l'usine, qui employait autrefois 20 000 personnes, en ateliers d'assemblage d'appareils ménagers.
La filiale locale de Fresh sera lancée en coopération avec un partenaire géorgien et la production doit commencer en août.
Fresh fait partie d'un cortège de compagnies arabes qui affluent en Géorgie, bravant la crise économique mondiale et l'instabilité politique de cette ex-république soviétique, théâtre en moins d'un an d'une guerre avec la Russie et de deux mois de manifestations de l'opposition.
Le gouvernement reconnaît que ces deux crises ont endommagé la confiance des investisseurs et s'attend à un recul de 1,5 % du produit intérieur brut cette année.
Le montant des investissements étrangers directs en Géorgie a chuté d'environ 80 % au premier trimestre de 2009 par rapport à la même période de l'année précédente, à 89,4 millions d'euros, selon les statistiques officielles.
Plus de 40 % de cette somme a été versée par les Émirats arabes unis, investisseur étranger numéro un en Géorgie.
L'Autorité des investissements de Ras al-Khaimah (Rakia), agence gouvernementale chargée de promouvoir l'investissement, a annoncé en février des projets d'investissements de près de 1,4 milliard d'euros en Géorgie pour les cinq années à venir.
D'autres compagnies émiraties dont Abu Dhabi Group et Vtel Holdings, basée à Dubaï, ont également fait part de leur intention d'investir plusieurs millions de dollars en Géorgie.
Elles apprécient surtout la position géographique de la Géorgie, explique M. Refat. Situé au carrefour de l'Europe, de l'Asie et du Proche-Orient, ce petit pays est une base idéale pour les exportations, souligne-t-il.
En outre, le projet de Koutaïssi devrait obtenir un statut de zone industrielle spéciale, ce qui permettra à Fresh, ainsi qu'à d'autres compagnies y participant de bénéficier d'exemptions d'impôts et de droits de douane sur l'exportation.
Les habitants de la région accueillent avec enthousiasme les projets de Fresh.
« Les gens ici veulent travailler, mais il n'y a pas de travail », dit Guia Djordjoliani, chômeur. « Cela ne sera plus jamais comme c'était à l'époque soviétique, mais j'espère que ce projet se réalisera, car plusieurs milliers d'emplois vont changer la vie de beaucoup de gens. »
L'affluence des investisseurs arabes suscite aussi la controverse, certains experts notant le caractère opaque des capitaux investis et estimant que leurs volumes pourraient être gonflés.
En février, RAK Georgia Holding, une filiale de Rakia, a racheté la chaîne d'opposition géorgienne Imedi TV. Depuis, elle ne diffuse plus de sujets critiques à l'égard du gouvernement, accusent les opposants.
« Personne n'a beaucoup d'informations concernant certains de ces investisseurs arabes », déplore Lado Papava, analyste économique basé à Tbilissi.
L'Orient le Jour
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