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Tête-à-tête Ouyahia Sarkozy en Italie

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  • Tête-à-tête Ouyahia Sarkozy en Italie

    Rien n’a filtré sur ce mini tête-à-tête « franco-algérien », en marge des travaux du G8. Ni les agences de presse ni les journaux n’ont évoqué cette rencontre bien informelle mais attendue entre le président français et le représentant spécial de Bouteflika au G8. Pourtant, les images montrées à la télé attestent d’un échange entre un Ouyahia placide et un Sarkozy visiblement remué. De quoi pouvaient-ils parler ? Se sont-ils simplement échangé des salamalecs, ravis de leurs retrouvailles ? Ont-ils évoqué la probable visite du président Bouteflika en automne, visite initialement prévue le mois dernier ? Possible !

    Mais l’actualité algéro-française est telle qu’on ne peut penser à un autre sujet de discussion que celui des rebondissements qu’a connus l’affaire de l’assassinat des sept moines de Tibéhirine et la tournure qu’elle a prise. Les accusations du chef de l’Etat français proférées à l’encontre de l’Algérie ne semblent pas passer sans fracas. Nicolas Sarkozy s’est empressé à accuser l’Etat algérien d’avoir menti sur ce dossier, outrepassant les règles élémentaires qu’exigent les pratiques diplomatiques dans le traitement de telles affaires. « Je vous dis une chose, je veux la vérité. Les relations entre les grands pays, elles s’établissent sur la vérité et non pas sur le mensonge », avait-il déclaré lors d’une conférence de presse mardi dernier.

    Les propos du président français ont suscité des réactions en Algérie. Et c’est le Rassemblement national démocratique (RND), parti de Ahmed Ouyahia, qui est le premier à dénoncer « avec force cette nouvelle provocation à l’égard de l’Algérie qui a souffert des affres du terrorisme dans le silence et la complicité des autres ». Le RND s’est même interrogé sur « la relation éventuelle entre ces campagnes tendancieuses à l’encontre de notre pays d’un coté et l’attachement de l’Algérie à mettre à nu le fait colonial d’hier en même temps que la défense des intérêts de notre économie nationale ». Bien qu’officiellement le silence est maintenu sur cette affaire qui continue de faire les choux gras des médias français, l’Algérie semble exiger des « explications » par rapport à cette réaction « démesurée » du chef de l’Etat français. D’ailleurs, M.Sarkozy a vite tenté de rectifier le tir à travers une autre déclaration faite jeudi dernier en marge des travaux du G8.

    « Pourquoi voulez-vous qu’avec le président algérien, nos relations s’en trouvent bouleversées. La justice est saisie, que la justice dise la vérité, moi je m’en tiens quand même au communiqué numéro 44 du GIA en 1996 revendiquant l’assassinat des moines. Je n’ai accusé personne, je veux que la vérité soit faite », a-t-il souligné. Lors de sa discussion samedi avec Ahmed Ouyahia, le président français a-t-il saisi l’occasion pour apporter plus de précisions sur l’affaire et adressé un message rassurant au président Bouteflika ? Difficile de parier tant la teneur de cette « discussion » demeure inconnue.


    Par M. A. O. (El Watan)
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