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Quand Dick Cheney ordonnait à la CIA de mentir au Congrès

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  • Quand Dick Cheney ordonnait à la CIA de mentir au Congrès

    Sur ordre exprès de l'ancien vice-président, l'agence de renseignement a caché pendant huit ans aux élus l'existence d'un programme secret de lutte contre le terrorisme.

    Où l'on reparle de Dick Cheney. Après s'être fait l'ardent défenseur des méthodes d'interrogation mus*clées des prisonniers de la CIA, l'ex-vice-président de George Bush revient dans l'actualité. Le New York Times a révélé dimanche qu'il avait, pendant huit ans, demandé à la CIA de ne pas informer le Congrès de l'existence d'un programme ultrasecret de lutte contre le terrorisme. Une nouvelle information qui corrobore le goût du secret de l'Administration Bush et les libertés qu'elle avait prises avec la légalité sur les questions de sécurité.

    Leon Panetta, le nouveau di*recteur de la CIA, n'a appris l'existence du programme en question que le 23 juin et y a aussitôt mis fin. La loi prévoit que les commissions du renseignement de la Chambre des représentants et du Sénat soient «pleinement et rapidement informées des activités de renseignement des États-Unis, y compris des activités de renseignement en préparation». En cas d'opération secrète, le texte limite la communication de l'in*formation à un «gang des huit», qui comprend les dirigeants démocrates et républicains des deux Chambres et les dirigeants de leurs commissions du renseignement respectives. C'est ce que Dick Cheney aurait enjoint la CIA de ne pas faire à propos de ce mystérieux programme antiterroriste.

    Grand déballage

    Cette révélation intervient alors qu'une polémique fait déjà rage sur le défaut d'information du Congrès par la CIA. La présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, reproche à l'agence de ne pas l'avoir prévenue en 2002 de pratiques comme la simulation de noyade lors d'interrogatoires de suspects. Dick Cheney avait été l'un des responsables, à l'époque, à donner son feu vert à la torture. Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Whip Dick Durbin, a estimé qu'une enquête devait «absolument» être ouverte.

    Le grand déballage sur les méthodes de la CIA, dont se serait passé Barack Obama, n'est pas près de s'arrêter. Le ministre de la Justice, Eric Holder, a laissé entendre que, contrairement au souhait du président, il pourrait demander à un procureur de lancer une enquête sur la question. Apôtre de la transparence, Obama souhaite toutefois éviter que sa présidence ne soit parasitée par des règlements de comptes sur le passé. «J'espère que la décision que je prendrai, quelle qu'elle soit, n'aura pas d'impact négatif sur le programme présidentiel. Mais cela n'influera pas ma décision», déclare Eric Holder au magazine Newsweek.

    C'est aussi Cheney qui avait plaidé pour le secret sur le programme d'écoutes téléphoniques à grande échelle mené par la National Security Agency sans mandat judiciaire. Ces écoutes avaient été révélées au public en 2005 alors qu'elles étaient pratiquées depuis 2001. Selon un rapport remis vendredi au Congrès, elles n'auraient d'ailleurs pas servi à grand-chose. Les écoutes et la torture faisaient partie, selon ce rapport, d'un «programme présidentiel de surveillance».

    source : Le Figaro
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