Tweet
La capitale est la troisième ville la plus sale au monde
L’hygiène, le dernier souci des Algériens
La saleté est partout. Il suffit de faire une virée dans les différents quartiers de nos villes pour constater cette amère réalité. La situation est jugée aujourd’hui inquiétante, vu le nombre de maladies engendrées par l’absence d’hygiène, ainsi que le nombre élevé de cas d’intoxication alimentaire enregistré annuellement.
Une réalité qui devrait inciter les responsables à prendre les mesures nécessaires pour promouvoir et améliorer les conditions d’hygiène. Notamment chez les commerçants qui ne reculent devant rien pour le gain facile au détriment de la santé des citoyens, ainsi que de la propreté de leur ville. Une fois la journée terminée, ils laissent à même le sol et sur n'importe quelle place les résidus de leurs marchandises et autres articles. C'est ainsi que des montagnes d'ordures s’y forment, au grand dam des riverains. Car la majorité des marchés algérois se situe à proximité d’habitations. C’est le cas notamment de la place des Martyrs squattée carrément par des pseudo-commerçants qui laissent des tonnes d’ordures derrière eux. Chose qui facilite la prolifération de certaines maladies. Même constat pour les autres quartiers de la capitale tels le marché des Trois-Horloges à Bab El Oued, Souk Leknis, Delalla et Lâqiba à Belcourt, le D15 à El Harrach, pour ne citer que ces marchés informels qui sont souvent la source de toute les maux d’Alger. Il demeure que la seule victime de cette situation est bien le citoyen, malheureusement muselé entre l’irresponsabilité des uns et l’entêtement des autres. Le manque de textes juridiques et l’absence de contrôle favorisent la commercialisation en Algérie de produits alimentaires de qualité douteuse, outre l’absence d’associations censées veiller à la protection du consommateur. En dépit du relâchement total des services concernés, l’hygiène et la propreté de nos villes sont l’affaire de tout un chacun. Les directeurs des administrations de wilaya doivent, de leur côté, inscrire dans le cahier des charges la remise en l’état des chantiers, alors que les comités de la ville doivent être réactivés par les P/APC. A chaque session du conseil exécutif de la wilaya, la question de l’hygiène devrait être abordée avant même de passer aux autres points inscrits à l’ordre du jour.
Chaque année des sommes colossales sont réservées à l’hygiène dans nos villes, notamment dans la capitale, mais sans arriver néanmoins aux résultats escomptés. Sinon comment expliquer la saleté de tous nos quartiers.
La capitale est la troisième ville la plus sale au monde
Il suffit de faire une petite tournée dans les différentes communes de la capitale pour se rendre à l’évidence que l’hygiène est absente dans la quasi-totalité des artères et marchés. Le classement d’Alger en troisième position des villes sales a été établi, l’année passée par le groupe britannique Urbain Clean Environnent. premier ctitère de ce classement le manque de civisme. L’étude a mentionné que le manque de civisme des ‘’Algériens’’ est la raison principale de cette situation, plus qu’alarmante. Les Algériens estiment, eux, que c’est un classement sévère, et que leur capitale n’est pas aussi sale qu’on le prétend. Mais la réalité est tout autre. En effet, ce phénomène de saleté vient se mêler au décor coloré de la ville. Ce n'est point un effet de mode, mais bel et bien un constat des plus désolants lors de notre virée dans les différents quartiers de la capitale. «C’est une situation que nous vivons hélas au quotidien, les citoyens jettent leurs ordures partout, sans se soucier de la propreté de leur quartier. Je crois que c’est un problème d’éducation» déplore ami Ahmed. En effet, des collines d’ordures «décorent» les ruelles de notre capitale, et aucun secteur n’échappe à ce look déplaisant. La capitale a changé d'habit pour revêtir, hélas, celui de la malpropreté. Ce décor remarquable au lieu de susciter une prise de conscience a au contraire plongé les citoyens dans l’indifférence totale. Nos villes, notamment la capitale, ont perdu leur beauté d'antan et sont devenues tout bonnement invivables et inhabitables. Des bacs à ordures ornent nos rues. Cette image hideuse de la capitale est due à des facteurs aussi bien humains que matériels. Bref nous sommes tous responsables de cette situation.
Le manque de civisme, facteur de saleté !
Les citoyens inciviques sont désignés du doigt. Les Algérois n'utilisent pas les poubelles publiques et ne se gênent pas pour jeter des bouteilles en plastique, des épluchures ou carrément des sac à ordures à travers les fenêtres de leurs maisons et leurs voitures. Il est clair que cette saleté n'incombe point aux services de ramassage qui font de leur mieux, mais l'ampleur des ordures est telle qu’il se sentent depassés. «C’est l’incivisme est qui derrière cette situation. Les ordures ménagères doivent être jetées dans les bacs prévus à cet effet, et non sur la voie publique’’ rappelle notre interlocuteur. En outre, il convient de savoir qu’en dépit de l’installation des bacs à ordures dans toutes les ruelles d’Alger, les citoyens préfèrent se débarrasser à leur façon de leurs ordures, même si cela gêne autrui. Il est à souligner que les poubelles installées au niveau de différentes artères de la capitale ont toutes disparu ou ont été dégradées, a souligné un citoyen, qui suggère la mise en place d'un arsenal juridique sanctionnant ce genre de comportements. Réprimer imposer une éducation semble la solution idoine. Il est temps que les gens apprennent à se comporter de façon civique, à commencer par la manière avec laquelle ils évacuent leurs ordures. En somme, la saleté de nos villes est expliquée par le triptyque civisme des citoyens-insuffisance des moyens-marché informel. Pour leur part, les pouvoirs publics, par leur laisser-aller, ont favorisé cet état de fait.
Netcom au service de la ville
Dur, dur est la vie nocturne à Alger... Combien faut-il de moyens matériels et de personnels pour assurer à l'Algérois une nuit paisible, sans odeur nauséabonde ? De sorte que les individus, seuls ou en famille, puissent se promener de jour comme de nuit, notamment à l’occasion de ce Panaf, où les familles préfèrent rompre la routine qui marque leur quotidien, en sortant pour assister aux différents concerts animés par une armada d’artistes, sans avoir ainsi à trébucher sur un quelconque déchet. C'est là que Netcom intervient évitant ainsi que la ville croule sous les ordures. Malgré les efforts énormes consentis par cette entreprise de nettoyage, les artères de la capitale sont toujours sales, une situation qui est due, selon Mme Yacker, directrice générale de l’école de formation de Netcom, à «l’incivisme» des Algérois qui jettent leurs déchets ménagers partout.
L’Epic Netcom, créé en 1995, a pour mission de veiller à la propreté de la ville d'Alger. «Nous intervenons sur 28 communes seulement, alors que la wilaya d’Alger en compte 57, les autres sont prises en charge par leur propre APC. Notre mission compte la titanesque tâche de nettoyage quotidien, de collecte de déchets domestiques et le balayage des rues. Plus de 300 missions sont assurées par nos 5440 agents, de façon journalière. Nos camions ne s’arrêtent pas. Normalement, une seule collecte, celle de nuit, doit être assurée. Malheureusement, les citoyens ne respectent pas les horaires de sortie et de collecte de leurs déchets, fixés respectivement entre 19h et 21h et à partir de 22h.
Nous sommes obligés ainsi de faire des collectes de réglage durant toute la journée» déplore-t-elle, avant d’enchaîner : «Pour la saison estivale, un programme spécial été élaboré. Il commence le matin à partir de 6h, jusqu’à la fin de la mission, suivant la quantité des déchets à collecter. Concernant le régime de nuit, il débute à 22h jusqu’à la fin de mission, outre les rotations matinales, à partir de 4h pour faire les rattrapages. Le nombre de rotations en été a été doublés par rapport à celui d’hiver "
Quelque deux mille tonnes de déchets sont ainsi ramassées et acheminées, chaque jour, vers les décharges de Oued Smar et Ouled Fayet.
Les moyens matériels et humains dont dispose l'entreprise, aujourd'hui, sont importants. Deux cents camions modernes sillonnant les rues et artères d'Alger, au quotidien, des micro-bennes, balayeuses, et autres, neuf unités sont réparties sur l'ensemble du territoire de la ville d'Alger.
Par ailleurs, Netcom s’est doté d’une école de formation en janvier 2007– c’est la deuxième école après celle de Paris – afin d’assurer une meilleure prise en charge de la capitale.
Cet établissement de formation, sis à Bologhine et d'où ont transité plus de 2 000 agents depuis sa création, a pour objectif de sensibiliser et de former le personnel au métier d'éboueur et de les initier aux différentes techniques de collecte et au respect des mesures de sécurité. Au regard des divers obstacles que rencontrent ces soldats de la propreté dont la tenue verte est reconnaissable de loin lors de leur sortie, il est évident que la propreté n'est pas l'affaire d'une seule partie, mais aussi du citoyen, qui est l'acteur principal et qui doit s'impliquer pour permettre de garder un espace commun propre et beau. Mais à voir l’incivisme de l’Algérien qui l’a érigé en mode de vie, qu’il est long le chemin à parcourir pour assimiler les vertus et les valeurs du civisme.
L’hygiène, le dernier souci des Algériens
La saleté est partout. Il suffit de faire une virée dans les différents quartiers de nos villes pour constater cette amère réalité. La situation est jugée aujourd’hui inquiétante, vu le nombre de maladies engendrées par l’absence d’hygiène, ainsi que le nombre élevé de cas d’intoxication alimentaire enregistré annuellement.
Une réalité qui devrait inciter les responsables à prendre les mesures nécessaires pour promouvoir et améliorer les conditions d’hygiène. Notamment chez les commerçants qui ne reculent devant rien pour le gain facile au détriment de la santé des citoyens, ainsi que de la propreté de leur ville. Une fois la journée terminée, ils laissent à même le sol et sur n'importe quelle place les résidus de leurs marchandises et autres articles. C'est ainsi que des montagnes d'ordures s’y forment, au grand dam des riverains. Car la majorité des marchés algérois se situe à proximité d’habitations. C’est le cas notamment de la place des Martyrs squattée carrément par des pseudo-commerçants qui laissent des tonnes d’ordures derrière eux. Chose qui facilite la prolifération de certaines maladies. Même constat pour les autres quartiers de la capitale tels le marché des Trois-Horloges à Bab El Oued, Souk Leknis, Delalla et Lâqiba à Belcourt, le D15 à El Harrach, pour ne citer que ces marchés informels qui sont souvent la source de toute les maux d’Alger. Il demeure que la seule victime de cette situation est bien le citoyen, malheureusement muselé entre l’irresponsabilité des uns et l’entêtement des autres. Le manque de textes juridiques et l’absence de contrôle favorisent la commercialisation en Algérie de produits alimentaires de qualité douteuse, outre l’absence d’associations censées veiller à la protection du consommateur. En dépit du relâchement total des services concernés, l’hygiène et la propreté de nos villes sont l’affaire de tout un chacun. Les directeurs des administrations de wilaya doivent, de leur côté, inscrire dans le cahier des charges la remise en l’état des chantiers, alors que les comités de la ville doivent être réactivés par les P/APC. A chaque session du conseil exécutif de la wilaya, la question de l’hygiène devrait être abordée avant même de passer aux autres points inscrits à l’ordre du jour.
Chaque année des sommes colossales sont réservées à l’hygiène dans nos villes, notamment dans la capitale, mais sans arriver néanmoins aux résultats escomptés. Sinon comment expliquer la saleté de tous nos quartiers.
La capitale est la troisième ville la plus sale au monde
Il suffit de faire une petite tournée dans les différentes communes de la capitale pour se rendre à l’évidence que l’hygiène est absente dans la quasi-totalité des artères et marchés. Le classement d’Alger en troisième position des villes sales a été établi, l’année passée par le groupe britannique Urbain Clean Environnent. premier ctitère de ce classement le manque de civisme. L’étude a mentionné que le manque de civisme des ‘’Algériens’’ est la raison principale de cette situation, plus qu’alarmante. Les Algériens estiment, eux, que c’est un classement sévère, et que leur capitale n’est pas aussi sale qu’on le prétend. Mais la réalité est tout autre. En effet, ce phénomène de saleté vient se mêler au décor coloré de la ville. Ce n'est point un effet de mode, mais bel et bien un constat des plus désolants lors de notre virée dans les différents quartiers de la capitale. «C’est une situation que nous vivons hélas au quotidien, les citoyens jettent leurs ordures partout, sans se soucier de la propreté de leur quartier. Je crois que c’est un problème d’éducation» déplore ami Ahmed. En effet, des collines d’ordures «décorent» les ruelles de notre capitale, et aucun secteur n’échappe à ce look déplaisant. La capitale a changé d'habit pour revêtir, hélas, celui de la malpropreté. Ce décor remarquable au lieu de susciter une prise de conscience a au contraire plongé les citoyens dans l’indifférence totale. Nos villes, notamment la capitale, ont perdu leur beauté d'antan et sont devenues tout bonnement invivables et inhabitables. Des bacs à ordures ornent nos rues. Cette image hideuse de la capitale est due à des facteurs aussi bien humains que matériels. Bref nous sommes tous responsables de cette situation.
Le manque de civisme, facteur de saleté !
Les citoyens inciviques sont désignés du doigt. Les Algérois n'utilisent pas les poubelles publiques et ne se gênent pas pour jeter des bouteilles en plastique, des épluchures ou carrément des sac à ordures à travers les fenêtres de leurs maisons et leurs voitures. Il est clair que cette saleté n'incombe point aux services de ramassage qui font de leur mieux, mais l'ampleur des ordures est telle qu’il se sentent depassés. «C’est l’incivisme est qui derrière cette situation. Les ordures ménagères doivent être jetées dans les bacs prévus à cet effet, et non sur la voie publique’’ rappelle notre interlocuteur. En outre, il convient de savoir qu’en dépit de l’installation des bacs à ordures dans toutes les ruelles d’Alger, les citoyens préfèrent se débarrasser à leur façon de leurs ordures, même si cela gêne autrui. Il est à souligner que les poubelles installées au niveau de différentes artères de la capitale ont toutes disparu ou ont été dégradées, a souligné un citoyen, qui suggère la mise en place d'un arsenal juridique sanctionnant ce genre de comportements. Réprimer imposer une éducation semble la solution idoine. Il est temps que les gens apprennent à se comporter de façon civique, à commencer par la manière avec laquelle ils évacuent leurs ordures. En somme, la saleté de nos villes est expliquée par le triptyque civisme des citoyens-insuffisance des moyens-marché informel. Pour leur part, les pouvoirs publics, par leur laisser-aller, ont favorisé cet état de fait.
Netcom au service de la ville
Dur, dur est la vie nocturne à Alger... Combien faut-il de moyens matériels et de personnels pour assurer à l'Algérois une nuit paisible, sans odeur nauséabonde ? De sorte que les individus, seuls ou en famille, puissent se promener de jour comme de nuit, notamment à l’occasion de ce Panaf, où les familles préfèrent rompre la routine qui marque leur quotidien, en sortant pour assister aux différents concerts animés par une armada d’artistes, sans avoir ainsi à trébucher sur un quelconque déchet. C'est là que Netcom intervient évitant ainsi que la ville croule sous les ordures. Malgré les efforts énormes consentis par cette entreprise de nettoyage, les artères de la capitale sont toujours sales, une situation qui est due, selon Mme Yacker, directrice générale de l’école de formation de Netcom, à «l’incivisme» des Algérois qui jettent leurs déchets ménagers partout.
L’Epic Netcom, créé en 1995, a pour mission de veiller à la propreté de la ville d'Alger. «Nous intervenons sur 28 communes seulement, alors que la wilaya d’Alger en compte 57, les autres sont prises en charge par leur propre APC. Notre mission compte la titanesque tâche de nettoyage quotidien, de collecte de déchets domestiques et le balayage des rues. Plus de 300 missions sont assurées par nos 5440 agents, de façon journalière. Nos camions ne s’arrêtent pas. Normalement, une seule collecte, celle de nuit, doit être assurée. Malheureusement, les citoyens ne respectent pas les horaires de sortie et de collecte de leurs déchets, fixés respectivement entre 19h et 21h et à partir de 22h.
Nous sommes obligés ainsi de faire des collectes de réglage durant toute la journée» déplore-t-elle, avant d’enchaîner : «Pour la saison estivale, un programme spécial été élaboré. Il commence le matin à partir de 6h, jusqu’à la fin de la mission, suivant la quantité des déchets à collecter. Concernant le régime de nuit, il débute à 22h jusqu’à la fin de mission, outre les rotations matinales, à partir de 4h pour faire les rattrapages. Le nombre de rotations en été a été doublés par rapport à celui d’hiver "
Quelque deux mille tonnes de déchets sont ainsi ramassées et acheminées, chaque jour, vers les décharges de Oued Smar et Ouled Fayet.
Les moyens matériels et humains dont dispose l'entreprise, aujourd'hui, sont importants. Deux cents camions modernes sillonnant les rues et artères d'Alger, au quotidien, des micro-bennes, balayeuses, et autres, neuf unités sont réparties sur l'ensemble du territoire de la ville d'Alger.
Par ailleurs, Netcom s’est doté d’une école de formation en janvier 2007– c’est la deuxième école après celle de Paris – afin d’assurer une meilleure prise en charge de la capitale.
Cet établissement de formation, sis à Bologhine et d'où ont transité plus de 2 000 agents depuis sa création, a pour objectif de sensibiliser et de former le personnel au métier d'éboueur et de les initier aux différentes techniques de collecte et au respect des mesures de sécurité. Au regard des divers obstacles que rencontrent ces soldats de la propreté dont la tenue verte est reconnaissable de loin lors de leur sortie, il est évident que la propreté n'est pas l'affaire d'une seule partie, mais aussi du citoyen, qui est l'acteur principal et qui doit s'impliquer pour permettre de garder un espace commun propre et beau. Mais à voir l’incivisme de l’Algérien qui l’a érigé en mode de vie, qu’il est long le chemin à parcourir pour assimiler les vertus et les valeurs du civisme.
Commentaire