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Les relations entre Alger et Paris sont au point mort

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  • Les relations entre Alger et Paris sont au point mort

    Depuis l’affaire Hasseni, les relations entre Alger et Paris sont au point mort

    Par sonia lyes , le 14/07/2009

    Cela fait bientôt un an que les relations entre Alger et Paris traversent une période de froid sans précédent. Depuis le 14 août, date de l'arrestation à Marseille, du diplomate algérien Mohamed Ziane Hasseni dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Mécili, les deux pays peinent à se parler.

    A Alger, cette affaire a eu comme effet de renforcer le camp des anti-français au sein de l'Etat. C'est ce même camp qui a poussé le président Bouteflika à reporter à deux reprises sa visite d'Etat en France. « C'est difficile. On ne se parle pas vraiment en ce moment. Chacun fait ce qu'il veut de son coté. Les Français ont par exemple soutenu le Maroc sur la dernière résolution du Conseil de sécurité concernant le Sahara occidental et nous n'avons rien dit. De notre coté, nous avons mis en place de nouvelles lois sur l'investissement étranger qui touchent essentiellement des entreprises françaises et les Français n'ont rien dit », résume un haut responsable algérien.

    « C'est l'affaire Hasseni qui a tout déclenché. Cette affaire concerne et touche indirectement la quasi-totalité des institutions algériennes : la diplomatie, les services secrets, la présidence... Elle touche également au prestige de l'Algérie. Même si certains au sein de l'Etat algérien sont tentés d'apaiser les choses, d'autres le sont moins», reconnaît un diplomate français.

    Selon nos informations, les blocages viennent essentiellement de la partie algérienne. Le dernier report de la visite du président Bouteflika qui était prévue en juin a été décidé par les Algériens. Comme en janvier dernier, lors du premier report de cette visite, aucune explication n'est disponible. « Les deux présidents se sont parlés directement au téléphone. Personne ne sait ce qu'ils se sont dits et sur les raisons de ce report », explique le même diplomate français.

    La relance de l'affaire des moines de Tibéhirine, après le témoignage d'un ancien général français évoquant une « bavure » de l'armée algérienne risque de compliquer davantage la situation surtout après les déclarations imprudentes de Nicolas Sarkozy sur ce dossier. Le président français a en effet accusé implicitement les Algériens de mentir dans cette affaire, avant de promettre de lever le secret défense pour faire éclater la vérité.

    Aujourd'hui, Paris tente d'apaiser les choses. Mardi matin, le ministre français de la Défense a affirmé que la note du général mettant en cause l'armée algérienne était « introuvable ». « J'ai eu une note hier (lundi) disant on n'a toujours pas retrouvé cette note, puisqu'elle date d'une bonne douzaine d'années », a déclaré Hervé Morin sur la radio RTL. « C'est une note qui n'a pas été transmise au Quai d'Orsay, qui a été transmise à la Direction du renseignement militaire. (...) J'ai demandé aux services d'essayer de retrouver cette note », a-t-il dit. Un aveu qui rend la levée du secret défense presque inutile.

    Hier, le commissaire français à l'intégration Yazid Sabeg était à Alger, porteur d'un message de l'Elysée. Paris tente visiblement d'utiliser la carte de cet industriel d'origine algérienne pour apaiser les tensions entre les deux pays. M. Sabeg devait également préparer le terrain à une visite à Alger du secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant. Ce dernier, connu pour sa proximité avec Nicolas Sarkozy, est aussi l'homme des missions difficiles. Depuis l’affaire Hasseni, les relations entre Alger et Paris sont au point mort
    Par sonia lyes , le 14/07/2009 | réactions : 9

    Cela fait bientôt un an que les relations entre Alger et Paris traversent une période de froid sans précédent. Depuis le 14 août, date de l'arrestation à Marseille, du diplomate algérien Mohamed Ziane Hasseni dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Mécili, les deux pays peinent à se parler.

    A Alger, cette affaire a eu comme effet de renforcer le camp des anti-français au sein de l'Etat. C'est ce même camp qui a poussé le président Bouteflika à reporter à deux reprises sa visite d'Etat en France. « C'est difficile. On ne se parle pas vraiment en ce moment. Chacun fait ce qu'il veut de son coté. Les Français ont par exemple soutenu le Maroc sur la dernière résolution du Conseil de sécurité concernant le Sahara occidental et nous n'avons rien dit. De notre coté, nous avons mis en place de nouvelles lois sur l'investissement étranger qui touchent essentiellement des entreprises françaises et les Français n'ont rien dit », résume un haut responsable algérien.

    « C'est l'affaire Hasseni qui a tout déclenché. Cette affaire concerne et touche indirectement la quasi-totalité des institutions algériennes : la diplomatie, les services secrets, la présidence... Elle touche également au prestige de l'Algérie. Même si certains au sein de l'Etat algérien sont tentés d'apaiser les choses, d'autres le sont moins», reconnaît un diplomate français.

    Selon nos informations, les blocages viennent essentiellement de la partie algérienne. Le dernier report de la visite du président Bouteflika qui était prévue en juin a été décidé par les Algériens. Comme en janvier dernier, lors du premier report de cette visite, aucune explication n'est disponible. « Les deux présidents se sont parlés directement au téléphone. Personne ne sait ce qu'ils se sont dits et sur les raisons de ce report », explique le même diplomate français.

    La relance de l'affaire des moines de Tibéhirine, après le témoignage d'un ancien général français évoquant une « bavure » de l'armée algérienne risque de compliquer davantage la situation surtout après les déclarations imprudentes de Nicolas Sarkozy sur ce dossier. Le président français a en effet accusé implicitement les Algériens de mentir dans cette affaire, avant de promettre de lever le secret défense pour faire éclater la vérité.

    Aujourd'hui, Paris tente d'apaiser les choses. Mardi matin, le ministre français de la Défense a affirmé que la note du général mettant en cause l'armée algérienne était « introuvable ». « J'ai eu une note hier (lundi) disant on n'a toujours pas retrouvé cette note, puisqu'elle date d'une bonne douzaine d'années », a déclaré Hervé Morin sur la radio RTL. « C'est une note qui n'a pas été transmise au Quai d'Orsay, qui a été transmise à la Direction du renseignement militaire. (...) J'ai demandé aux services d'essayer de retrouver cette note », a-t-il dit. Un aveu qui rend la levée du secret défense presque inutile.

    Hier, le commissaire français à l'intégration Yazid Sabeg était à Alger, porteur d'un message de l'Elysée. Paris tente visiblement d'utiliser la carte de cet industriel d'origine algérienne pour apaiser les tensions entre les deux pays. M. Sabeg devait également préparer le terrain à une visite à Alger du secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant. Ce dernier, connu pour sa proximité avec Nicolas Sarkozy, est aussi l'homme des missions difficiles.

  • #2
    Ayoub, merci pour l'article
    Mais, peux-tu l'editer stp? l'article est cite a deux reprises.

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