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La virulence du virus H1N1 revue à la hausse

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  • La virulence du virus H1N1 revue à la hausse

    Des chercheurs américains ont montré que le virus est capable d'infecter profondément les bronches, ce qui pourrait expliquer les cas les plus graves.

    Il n'est pas simple de qualifier le degré de gravité de l'infection de cette nouvelle grippe liée au virus A/H1N1. Les premières semaines suivant la découverte de l'épidémie au Mexique ont contribué à affoler le monde entier du fait des dizaines de décès recensés. Rapidement, lorsque le virus a commencé à envahir les États-Unis, le monde a commencé à se rassurer, car des milliers de malades ne souffraient que d'une forme très légère. Aujourd'hui, le balancier se recentre vers le milieu.
    En effet des chercheurs américains de l'université du Wisconsin dirigés par le virologue Yoshihiro Kawaoba viennent de publier sur le site Internet de la revue Nature des travaux expérimentaux qui commencent à dessiner un puzzle plus précis de la virulence du virus A/H1N1. Ils estiment que ce dernier est «plus dangereux que celui de la grippe saisonnière». Certes, pour la grande majorité des malades, la contamination ne se traduit que par quelques jours de fièvre, de toux, de mal de gorge et de courbatures, avec, dans 25 % des cas, des troubles digestifs. Mais dans quelques cas exceptionnels, la maladie est grave, se traduisant par des infections pulmonaires massives. Avec un taux de décès de l'ordre de 3 pour 1 000. Surtout, les décès, contrairement aux épidémies de grippe saisonnière, concernent essentiellement des jeunes et quasiment pas de plus de 60 ans.
    Pour évaluer la virulence du virus A/H1N1, le professeur Kawaoka et ses collègues ont infecté expérimentalement avec ce nouveau virus différents groupes de souris, de furets et de primates, qui représentent tous des modèles animaux assez fiables pour la grippe. Ils ont pu ainsi observer que l'A/H1N1 se multipliait de manière bien plus efficace dans les voies du système respiratoire que celui de la grippe saisonnière. Ils ont aussi montré que ce virus était capable de produire des lésions pulmonaires similaires à celles provoquées par les virus pandémiques plus virulents. «Dans nos expériences sur les furets et les singes, le virus de la grippe saisonnière ne se multiplie pas dans les poumons, explique le professeur Kawaoka. Mais le H1N1 lui, dans les mêmes conditions, se réplique activement.»

    Les personnes très âgées mieux immunisées

    Toutes ces expériences ont été menées avec des souches de virus A/H1N1 prélevés chez des malades d'origines différentes, américaine, japonaise, hollandaise. Par ailleurs, l'équipe de virologues américains a aussi montré que même si le H1N1 est un peu plus virulent que prévu, les médicaments antiviraux sont efficaces pour lutter contre l'infection sur ces modèles animaux. L'équipe dirigée par Kawaoka s'est également penchée sur le cas de personnes âgées nées avant 1918 et a pu découvrir qu'elles présentaient un taux élevé d'anticorps contre ce virus H1N1 qui les préservait de la nouvelle pandémie.
    Enfin, le virologue américain n'exclut pas que le nouveau virus devienne plus virulent avec l'extension de la pandémie dans les mois à venir. Pour l'instant, la grippe sévit surtout dans l'hémisphère Sud, mais elle devrait revenir en force vers le Nord durant l'automne.

    Le Figaro
    tchek tchek tchek
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