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Le très célèbre avocat, Jacques Vergès connu dans l’affaire très médiatisée de Klaus Barbie, est sorti de sa réserve en qualifiant de "mensonge et de mystification la colonisation positive en Afrique que prétendent quelques pays de l’Europe", accusant du coup indirectement la France.
Intervenant en marge du colloque international qui avait pour thème "L'entreprise coloniale et luttes de libération en Afrique" organisé lors du 2e Festival panafricain, Jacques Vergès, qui n’a guère mâché ses mots, a affirmé que "la vérité sur l’ère du colonialisme reste encore opaque et la réalité sur cette étape de l’histoire est toujours dissimulée".
Maître Vergès, qui a des liens solides avec l’Algérie pour avoir défendu Djamila Bouhired et l’avoir épousée ensuite, s’est étonné des déclarations de certains pays colonisateurs : "Dire que la colonisation était positive est une galéjade, si on voit les textes des colonisateurs, comme le cas de l'Algérie par exemple, on peut lire qu'il faut raser, incendier les écoles, enlever les femmes et les enfants et tuer les hommes. Manifestement, on ne voit pas du tout ce qui est de positif là dedans."
S’adressant aux médias algériens, il a appelé ces derniers "à ne pas tomber dans les stéréotypes et les poncifs des colonisateurs en évoquant l’histoire de leur pays".
Avec sa sulfureuse réputation d’avocat chevronné de procès qui ont défrayé la chronique, Vergès a précisé qu’"il était difficile devant tous ces faits, dont la spoliation des terres et des biens, les pillages des pays, la négation de la personnalité, de reconnaître que la colonisation était positive".
Il a, en outre, appelé les médias et les écoles des pays colonisés à jouer leurs rôles d’informateurs et d’éducateurs.
Dans ce sens, Jacques Vergès dira : "Il faut leur dire la vérité sur la réalité de leur histoire et leur inculquer le sens du patriotisme."
Concernant l’apport civilisationnel “de la colonisation aux pays africains”, l'orateur s'est contenté de se demander ce que représentent alors les Pyramides d'Egypte, les bronzes du Bénin ou encore les gravures rupestres du Tassili ou de l'Afrique du Sud.
Les réponses de l’avocat Jacques Vergès interviennent dans un contexte de differends entre l’Algérie et la France. Les déclarations récentes sur le rôle positif qu’a joué la France en Algérie a créé une vive polémique poussant le président de la République à intervenir.
Autre affaire très sensible, l’assassinat des moines de Tibéhirine que le général à la retraite Buchwalter attribue à l’armée algérienne. «L’assassinat des moines trappistes est dû à une bavure de l’armée agérienne”, avai-il déclaré. Ce qui a provoqué un tollé médiatique démesuré accentué par la sortie du président français, Nicolas Sarkozy, qui a affirmé que "le secret défense sera levé dans cette affaire".
Côté algérien, silence radio, hormis une formation politique et le président de l’APN.
Néanmoins, on ignore si le sujet a été évoqué entre le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et le président français, Nicolas Sarkozy, lors du Sommet du G8, qui s’est tenu la semaine dernière, en Italie.
Par la Dépêche de Kabylie
Intervenant en marge du colloque international qui avait pour thème "L'entreprise coloniale et luttes de libération en Afrique" organisé lors du 2e Festival panafricain, Jacques Vergès, qui n’a guère mâché ses mots, a affirmé que "la vérité sur l’ère du colonialisme reste encore opaque et la réalité sur cette étape de l’histoire est toujours dissimulée".
Maître Vergès, qui a des liens solides avec l’Algérie pour avoir défendu Djamila Bouhired et l’avoir épousée ensuite, s’est étonné des déclarations de certains pays colonisateurs : "Dire que la colonisation était positive est une galéjade, si on voit les textes des colonisateurs, comme le cas de l'Algérie par exemple, on peut lire qu'il faut raser, incendier les écoles, enlever les femmes et les enfants et tuer les hommes. Manifestement, on ne voit pas du tout ce qui est de positif là dedans."
S’adressant aux médias algériens, il a appelé ces derniers "à ne pas tomber dans les stéréotypes et les poncifs des colonisateurs en évoquant l’histoire de leur pays".
Avec sa sulfureuse réputation d’avocat chevronné de procès qui ont défrayé la chronique, Vergès a précisé qu’"il était difficile devant tous ces faits, dont la spoliation des terres et des biens, les pillages des pays, la négation de la personnalité, de reconnaître que la colonisation était positive".
Il a, en outre, appelé les médias et les écoles des pays colonisés à jouer leurs rôles d’informateurs et d’éducateurs.
Dans ce sens, Jacques Vergès dira : "Il faut leur dire la vérité sur la réalité de leur histoire et leur inculquer le sens du patriotisme."
Concernant l’apport civilisationnel “de la colonisation aux pays africains”, l'orateur s'est contenté de se demander ce que représentent alors les Pyramides d'Egypte, les bronzes du Bénin ou encore les gravures rupestres du Tassili ou de l'Afrique du Sud.
Les réponses de l’avocat Jacques Vergès interviennent dans un contexte de differends entre l’Algérie et la France. Les déclarations récentes sur le rôle positif qu’a joué la France en Algérie a créé une vive polémique poussant le président de la République à intervenir.
Autre affaire très sensible, l’assassinat des moines de Tibéhirine que le général à la retraite Buchwalter attribue à l’armée algérienne. «L’assassinat des moines trappistes est dû à une bavure de l’armée agérienne”, avai-il déclaré. Ce qui a provoqué un tollé médiatique démesuré accentué par la sortie du président français, Nicolas Sarkozy, qui a affirmé que "le secret défense sera levé dans cette affaire".
Côté algérien, silence radio, hormis une formation politique et le président de l’APN.
Néanmoins, on ignore si le sujet a été évoqué entre le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et le président français, Nicolas Sarkozy, lors du Sommet du G8, qui s’est tenu la semaine dernière, en Italie.
Par la Dépêche de Kabylie