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Moustiques: Gare aux insecticides contrefaits en Algérie

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  • Moustiques: Gare aux insecticides contrefaits en Algérie

    En Algérie, en cette période de l’année où les moustiques sont de plus en plus voraces au point de devenir un véritable fléau -car des essaims entiers s’installent dans les habitations en terrain conquis- tous les moyens sont bons aux locataires pour tenter de se mettre à l’abri des désagréments des piqûres nocturnes.

    La bataille qu’on livre aux moustiques est souvent perdue à cause de l’inefficacité des pesticides qu’on trouve sur le marché local. Certes, depuis quelques années, il y a eu l’apparition d’une panoplie de marques dont le lieu ou le pays de fabrication reste fréquemment inconnu. On est donc devant ce cas de figure : chercher inlassablement la marque qui puisse montrer ses preuves. Et, là encore, ce n’est pas chose facile car les marques qui ont bâti leur réputation contre les moustiques font l’objet de mauvaise imitation. Les personnes croyant trouver un moyen de lutte efficace sont désabusées.

    Dès lors, ce sont bien les moustiques installés dans les recoins des logements qui s’adonneront à leur unique et non moins nuisante action : celle de s’acharner sur les peaux. Découvrant que les pesticides achetés sont de très faible efficacité, les locataires pour ne pas baisser les bras vont vite chercher d’autres moyens de lutte.

    Cela va de doubler les applications de pastilles (toutes les quatre heures au lieu de huit), à la moustiquaire qu’on place sur les balcons et fenêtres pour barrer la route aux essaims venus de l’extérieur et, enfin, en usant d’un ancien remède : placer dans chaque chambre un pot de cette plante nommée «basilic» dont on dit qu’elle a le pouvoir d’éloigner les moustiques par l’odeur qu’elle dégage.

    Toujours est-il qu’à cause de l’inefficacité de ces moyens de lutte, beaucoup de nos concitoyens iront chercher d’autres solutions du fait qu’ils n’arrivent plus à supporter les piqûres de ces insectes redoutables. Ils ne cesseront, donc, d’introduire des formules afin de passer des nuits où leur sommeil ne sera nullement perturbé.

    Pour l’heure, force est d’admettre que l’usage des pastilles anti-moustiques reste la solution la plus usitée, ce qui fait le bonheur des fabricants et des commerçants.

    Dans l’éventail des marques proposées, il existe des pastilles contrefaites et dont on ne connaît nullement la composition chimique laissant grandes ouvertes les portes du doute et des risque sur la santé des utilisateurs. En clair, les pastilles contrefaites peuvent constituer un facteur de risque pour la santé, occasionnant des crises d’asthme, notamment chez les personnes prédisposées.

    Ainsi, chaque année, les responsables de la DCP tirent la sonnette d’alarme et sensibilisent la population sur les risques des pastilles contrefaites. Des commerçants proposent aux citoyens des pastilles parfumées et colorées mais pauvres en matière active.

    Selon des études de terrain, on estime que 30 à 35 millions de bouteilles d’insecticides par an sont nécessaires pour combattre les 46 espèces de moustiques recensées dans le pays. Cette même étude effectuée par les services des DCP relevant du ministère du Commerce ont montré également que beaucoup de bouteilles sont produites clandestinement et ne répondent à aucune norme.

    De plus, dans les lots douteux saisis par ces mêmes services, beaucoup sont des imitations de grandes marques possédant une grande expérience en la matière, mais qui, malheureusement, sont de très mauvaises copies, et proviennent en général de trois pays réputés pour la contrefaçon, à savoir la Chine, la Turquie et l’Espagne. C’est dire qu’avec ces importantes quantités d’insecticides domestiques contrefaits mises sur le marché non seulement ils ne donnent que de piètres résultas mais exposent leurs utilisateurs à de graves problèmes de santé et, notamment, ils peuvent porter atteinte aux voies respiratoires.

    En somme, le danger peut être double. Après la piqûre du moustique, ce sont les suffocations qui interviennent. De quoi en faire réfléchir plus d’un. Le combat contre les moustiques ne doit pas se faire avec n’importe quel insecticide. C’est, là, l’appel lancé aux populations très exposées aux attaques de moustiques qui usent de grandes quantités pour tenter de gagner les batailles quotidiennes avec les moustiques.

    Par la Tribune
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