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Une Francaise relâchée en Iran

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  • Une Francaise relâchée en Iran

    Une Franco-iranienne employée au service culturel de l’ambassade de France à Téhéran, qui avait été arrêtée samedi à son domicile, a été relâchée mardi, révèle Le Figaro.

    L’information n’a été rendue publique, ni par les autorités iraniennes, ni par la France, qui souhaitait garder le silence, alors que la chercheuse Clotilde Reiss reste détenue à Téhéran, depuis le 1er juillet.

    Du matériel – un ordinateur notamment – a été saisi au domicile de la Franco-iranienne. Paris ignore par qui et où elle a été retenue pendant trois jours. Depuis sa libération, « la jeune femme s’est mise au vert », souligne-t-on de source informée.

    C’est la deuxième ressortissante française a avoir été arrêtée en moins de deux semaines en Iran. Le 1er juillet, Clotilde Reiss a été interpelée à l’aéroport de Téhéran, alors qu’elle quittait le pays, au terme de son séjour d’études. Depuis, elle est détenue à la prison d’Evine, au nord de la capitale iranienne, sous l’accusation d’espionnage. Ce que conteste Paris. Téhéran a indiqué vouloir la juger.

    C’est dimanche en début d’après-midi que Bernard Kouchner apprit la nouvelle d’une seconde arrestation, alors qu’il terminait sa visite en Syrie. « Une véritable humiliation » pour le ministre des Affaires étrangères. La veille, en effet, il avait eu au téléphone son homologue iranien Manoucher Mottaki pour lui parler de Clotilde Reiss. Kouchner lui avait demandé d’autoriser l’ambassadeur de France en Iran, Bernard Poletti, à rendre visite à Melle Reiss. Le responsable iranien avait donné son accord de principe. « Nous avons l’impression d’être entré dans un cycle insupportable de marchandages », s’inquiètait-t-on alors à Paris.

    Aujourd’hui, les autorités françaises se fécilicitent de ce premier dénouement heureux, en espérant qu’il sera suivi de la libération de Clotilde Reiss. Mais on reste circonspect. « On cherche à faire pression pour que nous réduisions nos critiques », constate un officiel.

    La France est en pointe dans la dénonciation du « trucage », qui a permis à Mahmoud Ahmadinejad d’être réélu président de la République le 12 juin dernier. Paris a fustigé, depuis, la répression contre les milliers de manifestants qui sont descendus dans les rues pour dénoncer les fraudes et réclamer un nouveau scrutin. Jusqu’à maintenant, la colère des autorités iraniennes avait épargné la France, se concentrant sur la Grande-Bretagne et le Canada. Huit employés locaux travaillant à l’ambassade britannique ont été arrêtés peu après l’élection. Téhéran leur reproche d’avoir encouragé les manifestants. Depuis, sept d’entre-eux ont été relâchés, mais un dernier reste sous les verrous. Un journaliste irano-canadien, Mashiar Bazari, qui collabore à l’hebdomadaire américain Newsweek, a été également emprisonné à Téhéran.

    Par Georges Malbrunot , Le Figaro
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