Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Un séminaire interdit à Alger

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Un séminaire interdit à Alger

    Malgré l’interdiction, hier, par les autorités du forum atelier sur « La mémoire des victimes pour la reconstruction d’une société », les ONG de victimes des années rouges ont quand même pu se rencontrer et exprimer leur rejet du déni de vérité en Algérie.

    « La mémoire des victimes pour la reconstruction d’une société » est le thème d’un forum-atelier que devait organiser, hier, à la maison des syndicats à Bachdjarah à l’est d’Alger, le Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA) en collaboration avec SOS disparus, la Fédération euro-méditerranéenne contre les disparitions forcées (FEMED) et les associations Djazairouna et Somoud.

    Malheureusement, les animateurs de cette manifestation ont été empêchés par les services de sécurité d’accéder à l’intérieur de cette nouvelle enceinte et de tenir par là même leur forum.

    L’argument avancé par les policiers qui ont été dépêchés par les responsables de la wilaya d’Alger est l’absence d’une autorisation. Pourtant, depuis l’ouverture de cette maison des syndicats, plusieurs rencontres ont eu lieu dans cet espace sans aucune autorisation préalable !

    Autre aberration : le refoulement hier à l’aéroport d’un des participants marocain, Mohamed Errahoui, ancien détenu politique dans les geôles de Hassan II.

    Mais, en dépit de ces obstacles, les initiateurs de ce colloque ont refusé de baisser les bras et ont décidé de tenir leur séminaire au siège de SOS disparus à Alger-centre.

    A l’ouverture des travaux, l’ensemble des intervenants ont condamnés l’attitude des pouvoirs publics qui tentent par tous les moyens de museler la parole en empêchant l’expresison libre et publique. « Nous ne sommes pas à notre première interdiction. Mais cette fois-ci, notre séminaire a été interdit de manière illégale, car aucune décision ne nous a été signifiée. Nous allons maintenir cette activité et dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas », a souligné Nacéra Dutour, porte-parole du CFDA. Cherifa Khedar, présidente de l’association Djazaïrouna, a rappelé que le forum en question s’inscrit dans le cadre des activités et des réflexions menées par les différentes associations en vue de la mise en place d’une commission « vérité en Algérie ».

    Ce cycle de réflexions et de propositions a débuté en avril 2008 avec un premier forum-atelier qui s’est tenu à Blida et avait pour thème la justice transitionnelle. Hier, des proches de disparus, des victimes du terrorisme et les membres de la société civile qui s’intéressent au thème de la préservation de la mémoire ont pris part à cette rencontre.

    Nedjma Benaziza, vice-présidente de CFDA a expliqué l’importance que revêt une telle manifestation hautement symbolique en ce qu’elle se situe à quelques jours d’une date historique du 5 juillet. Benaziza, dont la grand-mère est portée disparue, estime que « la mémoire implique la connaissance du passé et de toutes ses conséquences ». « Aussi longtemps qu’on la couvrira du voile d’un pardon sans justice, il sera impossible d’envisager un avenir de paix au sein d’une société réconciliée », poursuit-elle.

    Pour sa part Adnane Bouchaïb, secrétaire général de Somoud, pense que la vérité et la justice sont les piliers indispensables pour la réalisation d’une réconciliation réelle et sérieuse. « Les sociétés en transition, que ce soit de la guerre à la paix ou d’une régime autoritaire vers un régime plus démocratique, se trouvent inévitablement confrontés à une obligation de réparation des dommages causés par les violations du passé », a-t-il ajouté. Bouchaïb évoque deux catégories de réparation : matériel et symbolique.

    La première prend la forme d’indemnisation tandis que la deuxième peut se manifester par une reconnaissance solennelle ou des excuses officielles, par la construction de monuments commémoratifs.

    De son côté l’historien et directeur de la revue Naqd, Daho Djerbal, décortique les avatars de la mémoire en situation postcoloniale entre amnésie et hypermnésie. L’orateur parle des traumatismes dus à la guerre de manière générale, à la question de l’oubli, de l’impunité. Le journaliste El Kadi Ihcène lui est revenu sur la charte pour la réconciliation nationale qu’il qualifie d’échec.

    Par El Watan

  • #2
    L’argument avancé par les policiers qui ont été dépêchés par les responsables de la wilaya d’Alger est l’absence d’une autorisation. Pourtant, depuis l’ouverture de cette maison des syndicats, plusieurs rencontres ont eu lieu dans cet espace sans aucune autorisation préalable !
    Dans un pays convalescent comme l'Algérie une autorisation pour tenir une réunion pareille s'impose.
    "L' Algérie c'est le seul pays, où quand les gens me tendaient la main c'était pour m'offir quelque chose alors que dans les autres pays c'était pour m' en demander " Yann Arthus Bertrand

    Commentaire


    • #3
      Ahmadov

      Non, pas dans une démocratie.
      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

      Commentaire


      • #4
        Voilà des débats auxquels toute la société civile algérienne doit prendre part (la vérité, la mémoire, l'histoire, l'identité, la justice).

        Société civile : intellectuels, associations, politiques, syndicats, étudiants, professeurs, enseignants

        Discuter, débattre dans des colloques, séminaires, tables rondes, des débats télévisés, dans les universités, ...

        Donner la parole au peuple et arrêter de prendre les algériens pour des enfants et les laisser décider de leur destin.

        Celle ci sera véritablement une sérieuse démocratie.

        Il faut arrêter de dire que l’Algérie est meilleure que le Maroc ou la Tunisie en matière démocratique car les vrais débats et les vraies revendications, en Algérie, sont réprimées et ne sont jamais tolérées. Et si certains sont tolérés alors il sont ignorés, méprisés ou manipulés à des fin de propagandes démagogiques.

        La démocratie et la liberté ce n’est pas de dénigrer ou de critiquer Mister Boutef et co mais c’est d’abord et avant tout et surtout de pouvoir dessiner et décider de son propre destin ; chose qui n’est pas en Algérie.
        Rebbi yerrahmek ya djamel.
        "Tu es, donc je suis"
        Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

        Commentaire


        • #5
          Non, pas dans une démocratie.
          zwina , tu sais trés bien que la France qui a usé de toute son influence au Conseil de Sécurité pour empêcher la Minurso de s'occuper du volet des Droits de l'Homme au SO et qui autorise des milices sionistes criminelles à s'entrainer dans les locaux de sa police , est la seule véritable démocratie!
          _________________
          Dissolution de la LDJ : Alima Boumediene-Thierry pose la question au gouvernement


          Publié le 17-07-2009

          Dissolution d’un groupement violent, raciste et xénophobe : La sénatrice Alima Boumediene-Thiery (Verts) a posé la question au ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales, dont on attend la réponse.

          Ci-dessous la question posée par la sénatrice :
          Mme Alima Boumediene-Thiery appelle l’attention de M. le ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales sur les actes racistes et xénophobes, d’une extrême violence, commis et revendiqués par les membres de la Ligue de défense juive (LDJ), association établie en France.
          Le ministre de l’intérieur a affirmé qu’il combattrait « avec une détermination absolue et la plus grande fermeté qui soit, tous les individus ou groupements qui attisent la haine et la violence, au mépris de nos valeurs et de nos lois", en référence à un décret présenté en conseil des ministres le 13 juillet 2009 portant dissolution du groupe "Jeunesse Kémi Seba".

          La Librairie « Résistances », dans le 17ème arrondissement de Paris, a récemment fait l’objet d’une attaque d’une particulière violence de la part de délinquants se revendiquant de la LDJ qui ont saccagé des centaines de livres. Cet évènement n’est malheureusement pas le premier, et cette organisation raciste, antisémite et xénophobe est à l’origine de plusieurs attaques et violences à caractère raciste, et de destructions de biens.
          Une telle organisation, interdite aux États-Unis et en Israël, reste constituée en France sous la forme d’une association loi 1901, alors même que son activité est clairement contraire à l’ordre public et aux lois de la République.

          Elle lui demande en conséquence s’il entend prendre un décret pour prononcer la dissolution de la LDJ, dont l’idéologie et les actes ne sont pas tolérables sur le territoire national français, et ce en application du 6° de l’article 1er de la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combats et milices privees.

          Merci à une parlementaire qui ne se laisse pas intimider et fait son travail en toute conscience.

          N’oubliez pas de signer et faire signer la pétition http://www.********************

          Commentaire


          • #6
            Bien dit gandhi, je suis d'accord avec toi.

            Notre problème en Algérie se situe surtout au niveau du pouvoir qui empèche à chaque fois les débats constructifs.

            Le pouvoir applique la politique de la fuite en avant, par exemple des sujets bien intéressants d'après guerre de l'indépendances n'ont jamais été discutés, ils sont restés tabous. Malheureusement, ce même pouvoir continue la même bétise en interdisant des séminaires aux victimes de la décennie noire.
            "If you can't say anything nice, don't say anything at all."

            Commentaire


            • #7
              Parfois, les pouvoirs publics algériens m'étonnent. Pourquoi faire de la publicité gratuite ? Ils les auraient laissé faire leur colloque à Bach'djerrah, personne n'en aurait entendu parler...3jib !

              Commentaire


              • #8
                Autre aberration : le refoulement hier à l’aéroport d’un des participants marocain, Mohamed Errahoui, ancien détenu politique dans les geôles de Hassan II.

                Mais, en dépit de ces obstacles, les initiateurs de ce colloque ont refusé de baisser les bras et ont décidé de tenir leur séminaire au siège de SOS disparus à Alger-centre.
                Pourquoi en ce moment .. ???..

                Devinez ! Gâcher la fête des africains !
                A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                Commentaire


                • #9
                  On a voulu une réconciliation nationale amnésique.
                  Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

                  Commentaire


                  • #10
                    Dandy

                    Parfois, les pouvoirs publics algériens m'étonnent. Pourquoi faire de la publicité gratuite ? Ils les auraient laissé faire leur colloque à Bach'djerrah, personne n'en aurait entendu parler...3jib !
                    Bien sur que si car elles sont déjà connues. Cherifa Khedar, présidente de l’association Djazaïrouna, se battait déjà pendant la décennie noire et a toujours réclamé la vérité sur ce qu'il s'est passé. Elle travaillait à la préfecture de Blida et il lui a été demandé de se taire sinon elle perdait son emploi. Elle a refusé de se taire et réclame la vérité sur les évènements. Alors l'admnistation algérienne l'a licenciée et l'a explusée de son logement. Nul ne peut oublier non plus Bachjerrah et les évènements qui s'y sont déroulés.
                    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

                    Commentaire


                    • #11
                      Parfois, les pouvoirs publics algériens m'étonnent. Pourquoi faire de la publicité gratuite ? Ils les auraient laissé faire leur colloque à Bach'djerrah, personne n'en aurait entendu parler...3jib !
                      mieux encore, les laisser faire le colloque, puis les ramasser à la sortie et les faire disparaître!
                      Dernière modification par Hyde, 17 juillet 2009, 16h48.
                      le DRS contrôle toute la Galaxie

                      Commentaire


                      • #12
                        Envoyé par Ahmadov
                        Dans un pays convalescent comme l'Algérie une autorisation pour tenir une réunion pareille s'impose.

                        Bjr et Bienvenu Ahmadov sur FA,
                        C'est l'état d'urgence, qui stipule qu'il faut une autorisation pour tout rassemblement, mais bon, c’est une réunion dans une salle qui ne peut en aucun cas véhiculer des troubles à l’ordre publique, à mon sens il fallait laisser passer en sécurisant l’endroit.
                        Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

                        Commentaire


                        • #13
                          Parfois, les pouvoirs publics algériens m'étonnent. Pourquoi faire de la publicité gratuite ? Ils les auraient laissé faire leur colloque à Bach'djerrah, personne n'en aurait entendu parler...3jib !

                          Dandy

                          .................................................. .......

                          Ce sont pas des pestiférés où des comploteurs contre la quiétude des algériens .

                          Ils ne demandent qu'une seule chose :Parler du sort de leurs enfants disparus pour faire leur deuilà défaut de connaitre la vérité

                          Ce n'est pas seulement des locaux qu'ils faut leur ouvrir mais les médias lourds ( télévision et radio) pour leur permettre de s'exprimer.

                          Vouloir atténuer , voir cacher , leur revendications revient à faire la part belle à un régime qui n'a nullement les mains blanches dans cette tragédie nationale
                          Dernière modification par chicha51, 17 juillet 2009, 17h29.

                          Commentaire


                          • #14
                            Bjr et Bienvenu Ahmadov sur FA,
                            C'est l'état d'urgence, qui stipule qu'il faut une autorisation pour tout rassemblement, mais bon, c’est une réunion dans une salle qui ne peut en aucun cas véhiculer des troubles à l’ordre publique, à mon sens il fallait laisser passer en sécurisant l’endroit
                            Merci Robocop pour ce mot de bienvenue. Une des participantes à cette assemblée Nacéra Dutour a beaucoup collaboré dans la propagation du "qui tue qui" en France depuis les premiers jours du terrorisme en Algérie d'où la méfiance des autorités algériennes.
                            Dernière modification par Ahmadov, 17 juillet 2009, 17h39.
                            "L' Algérie c'est le seul pays, où quand les gens me tendaient la main c'était pour m'offir quelque chose alors que dans les autres pays c'était pour m' en demander " Yann Arthus Bertrand

                            Commentaire


                            • #15
                              Merci Robocop pour ce mot de bienvenue. Une des participantes à cette assemblée Nacéra Dutour a beaucoup collaboré dans la propagation du "qui tue qui" en France depuis les premiers jours du terrorisme en Algérie d'où la méfiance des autorités algériennes.

                              Mon idée c'était laisser les gens s'exprimaient, quelque soit leur tendance, en clair si on se dit démocrate en plus c'est un symbole de la république, on n'entrave en aucun cas la liberté d'expression, qui est un droit constitutionnel.
                              Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X