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Polémique sur le système de santé publique en Espagne

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  • Polémique sur le système de santé publique en Espagne

    En Espagne une polémique sur le système de santé publique espagnol succède à l'émotion après le décès d'un nourrisson prématuré à l'hôpital Gregorio Maranon de Madrid. Le petit Rayan, né le 29 juin à vingt-huit semaines de grossesse, est mort, lundi 13 juillet, à la suite d'une "terrible négligence", selon le communiqué de l'hôpital. Une jeune infirmière, dont c'était le premier jour de travail dans le service de néonatalogie de l'établissement, lui a administré du lait par voie intraveineuse au lieu de le faire par sonde gastrique.

    La mort du bébé a causé un émoi d'autant plus intense qu'il était né par césarienne, quelques heures seulement avant le décès de sa mère, une jeune Marocaine de 20 ans. Dalila Mimouni a été la première victime mortelle de la grippe AH1N1 en Espagne (trois autres personnes ont succombé depuis) à la suite, semble-t-il, d'une erreur de diagnostic qui a retardé sa prise en charge. Selon ses proches, elle avait été renvoyée chez elle sans traitement spécifique à chacune de ses trois visites aux urgences.

    Ce double drame a provoqué la colère de la famille et des habitants du village marocain d'où était originaire le jeune couple Mimouni. C'est là-bas, dans la région de Tétouan, dans le nord du pays, que Rayan a été enterré, jeudi 16 juillet, auprès de sa maman. Durant la cérémonie, le maire a lu une lettre du roi du Maroc, Mohammed VI, qui avait affrété un avion pour rapatrier le corps du bébé.

    Trois enquêtes, dont une judiciaire, ont été ouvertes pour déterminer la chaîne des responsabilités dans la mort du nourrisson. Le gouvernement autonome de Madrid, dont dépend l'hôpital, ainsi que la direction de l'établissement, a déploré "une erreur humaine". Mais de nombreuses voix se sont élevées pour stigmatiser des lacunes dans les procédures de sécurité de l'hôpital et les conditions de travail du personnel de santé. L'infirmière responsable de la terrible méprise, âgée de 22 ans, diplômée depuis deux ans, embauchée en CDD, n'avait reçu aucune formation spécifique pour travailler en néonatologie.

    Le président du conseil général de l'organisation collégiale des infirmiers, Maximo Gonzalès Jurado, a dénoncé "les carences structurelles" d'une profession en pénurie d'effectifs : "Avec 5,4 infirmières pour 1 000 habitants, l'Espagne est dans le wagon de queue de l'Europe", a-t-il expliqué, précisant que seule la Navarre atteint la moyenne européenne de 9 professionnelles pour 1 000 habitants, alors qu'une région comme la Murcie en compte à peine trois. Selon les sources, il manquerait actuellement entre 60 000 et 120 000 infirmières.

    Le représentant de la profession a également regretté la faible spécialisation des infirmières espagnoles après leur sortie de l'école ainsi que la précarisation grandissante des contrats de travail. Enfin, selon les syndicats, il y aurait des dysfonctionnements spécifiques à la région de Madrid, où les transferts de personnels liés à l'ouverture de 7 nouveaux hôpitaux lors des deux dernières années se seraient faits "de manière improvisée et incontrôlée".

    Par Le Monde

  • #2
    Du lait par IV ?
    Elle est timbrée?
    La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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