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Une fébrilité rarement observée s’est emparée des médias au niveau mondial quant à une prétendue menace proférée par Al-Qaïda au Maghreb contre les ressortissants chinois vivant et travaillant en Algérie pour venger les Ouïgour réprimés dans des émeutes depuis le début du mois en cours dans l’est de la Chine.
La légèreté avec laquelle Stirling Assynt, présenté comme un cabinet privé d'analyse de risques, basé à Londres, a fait dans des radotages sur des forums douteux attribués à la «nébuleuse d’Al-Qaïda» est déconcertante. Le rapport de ce bureau sur cette «menace » aurait été reçu par des journaux locaux, notamment le quotidien South China Morning Post à Hong Kong et le Daily China, mais n’a pas été rendu public.
Mais l’un de ses responsables, Justin Crump, responsable de la lutte contre le terrorisme et de la sécurité nationale pour ce «cabinet», a été catégorique dans une déclaration faite à Daily China mardi dernier, en affirmant que «l'information que nous rapportons est des plus fiables», tout en précisant que l'organisation d'Oussama Ben Laden n'a pas menacé de mener des actions contre la Chine et les citoyens chinois. C'est la branche nordafricaine d'Al-Qaïda qui a lancé cette menace, a-t-il souligné.
Autrement dit, les intérêts de la Chine ne courent absolument aucun risque partout dans le monde où Al-qaïda a une présence, sauf en Algérie. Surtout que ce même cabinet Stirling Assynt insiste sur le fait que «cette menace doit être prise au sérieux», rappelant l’embuscade de Bordj- Bou-Arréridj du mois dernier qui a visé «les forces de sécurité algériennes chargées de protéger les ingénieurs chinois», mais sans pour autant s’étonner ni s’interroger sur le fait qu’il n’ y a pas eu de victimes parmi eux.
En fait de menaces des terroristes algériens contre les ressortissants chinois installés en Algérie, il n’en est rien. Il s’agit tout au plus de bavardages dans des forums islamistes qui ne sont pas parmi les plus en vue au sein de la sphère d’Al-Qaïda.
Dans toute cette galaxie, il n’y a qu’un seul forum résolument qaïdiste qui, depuis une semaine, est en train de faire de la propagande pour le «Turkistan oriental» (le Xinjiang pour la Chine) et pour un groupe islamiste armé local qui s’est donné pour nom «Parti islamique du Turkistan», lequel prône le «djihad armé» pour libérer la région de la «colonisation chinoise». Visiblement, ce parti a toutes les peines du monde à trouver un écho à son credo, y compris auprès d’Al-Qaïda, pour la simple raison que celle-ci, jusqu’à présent, a fixé toute une échelle de priorités qui cible en premier lieu les Etats membres de la coalition (49 pays) en Irak et en Afghanistan (37 pays), dont la Chine ne fait pas partie. Il est bien évident que rien, ni personne, ne peut garantir que cette situation va rester irréversible.
Mais ce qui est certain pour le moment, c’est que Al-Qaïda au Maghreb n’a émis aucune menace directe ou indirecte visant expressément les ressortissants chinois en Algérie.
Et ce qui est encore plus certain, c’est qu’elle ne peut pas le faire sans le feu vert de l’organisation mère. Et de toute évidence, quand bien même celle-ci serait tentée par un coup de semonce par rapport à la situation dans le Xinjiang, ce ne sera très probablement pas AQMI qui sera actionnée mais très certainement une des «filiales» dans le Sud-Est asiatique où la présence chinoise est autrement plus importante, tout autant que ses intérêts.
Maintenant que l’alerte, bien que fausse, a été lancée et surtout surmédiatisée, et que l’on a mis la puce à l’oreille des terroristes d’Al-Qaïda au Maghreb, tout est à craindre de la part d’un de ses groupes incontrôlés. Surtout que les travailleurs chinois sont éparpillés dans plusieurs régions du pays, dont certaines devraient voir les forces de sécurité qui y sont affectées recevoir des renforts, notamment dans les «zones» dites «chaudes».
Et de toute évidence, les autorités chinoises se sont apparemment un peu trop vite précipitées en «prenant au sérieux» la fausse alerte de Stirling Assynt et ses conséquences sur leurs compatriotes installés en Algérie.
Dès lors, il devient impératif pour tout Algérien de tout faire pour contribuer à la protection des travailleurs chinois vivant dans notre pays, au même titre qu’il le fait pour lui-même, aujourd’hui qu’ils sont montrés du doigt pour constituer une cible prioritaire du terrorisme. Alors que, hier encore, ils ne l’étaient pas.
Par Mohamed Issami , Le soir
La légèreté avec laquelle Stirling Assynt, présenté comme un cabinet privé d'analyse de risques, basé à Londres, a fait dans des radotages sur des forums douteux attribués à la «nébuleuse d’Al-Qaïda» est déconcertante. Le rapport de ce bureau sur cette «menace » aurait été reçu par des journaux locaux, notamment le quotidien South China Morning Post à Hong Kong et le Daily China, mais n’a pas été rendu public.
Mais l’un de ses responsables, Justin Crump, responsable de la lutte contre le terrorisme et de la sécurité nationale pour ce «cabinet», a été catégorique dans une déclaration faite à Daily China mardi dernier, en affirmant que «l'information que nous rapportons est des plus fiables», tout en précisant que l'organisation d'Oussama Ben Laden n'a pas menacé de mener des actions contre la Chine et les citoyens chinois. C'est la branche nordafricaine d'Al-Qaïda qui a lancé cette menace, a-t-il souligné.
Autrement dit, les intérêts de la Chine ne courent absolument aucun risque partout dans le monde où Al-qaïda a une présence, sauf en Algérie. Surtout que ce même cabinet Stirling Assynt insiste sur le fait que «cette menace doit être prise au sérieux», rappelant l’embuscade de Bordj- Bou-Arréridj du mois dernier qui a visé «les forces de sécurité algériennes chargées de protéger les ingénieurs chinois», mais sans pour autant s’étonner ni s’interroger sur le fait qu’il n’ y a pas eu de victimes parmi eux.
En fait de menaces des terroristes algériens contre les ressortissants chinois installés en Algérie, il n’en est rien. Il s’agit tout au plus de bavardages dans des forums islamistes qui ne sont pas parmi les plus en vue au sein de la sphère d’Al-Qaïda.
Dans toute cette galaxie, il n’y a qu’un seul forum résolument qaïdiste qui, depuis une semaine, est en train de faire de la propagande pour le «Turkistan oriental» (le Xinjiang pour la Chine) et pour un groupe islamiste armé local qui s’est donné pour nom «Parti islamique du Turkistan», lequel prône le «djihad armé» pour libérer la région de la «colonisation chinoise». Visiblement, ce parti a toutes les peines du monde à trouver un écho à son credo, y compris auprès d’Al-Qaïda, pour la simple raison que celle-ci, jusqu’à présent, a fixé toute une échelle de priorités qui cible en premier lieu les Etats membres de la coalition (49 pays) en Irak et en Afghanistan (37 pays), dont la Chine ne fait pas partie. Il est bien évident que rien, ni personne, ne peut garantir que cette situation va rester irréversible.
Mais ce qui est certain pour le moment, c’est que Al-Qaïda au Maghreb n’a émis aucune menace directe ou indirecte visant expressément les ressortissants chinois en Algérie.
Et ce qui est encore plus certain, c’est qu’elle ne peut pas le faire sans le feu vert de l’organisation mère. Et de toute évidence, quand bien même celle-ci serait tentée par un coup de semonce par rapport à la situation dans le Xinjiang, ce ne sera très probablement pas AQMI qui sera actionnée mais très certainement une des «filiales» dans le Sud-Est asiatique où la présence chinoise est autrement plus importante, tout autant que ses intérêts.
Maintenant que l’alerte, bien que fausse, a été lancée et surtout surmédiatisée, et que l’on a mis la puce à l’oreille des terroristes d’Al-Qaïda au Maghreb, tout est à craindre de la part d’un de ses groupes incontrôlés. Surtout que les travailleurs chinois sont éparpillés dans plusieurs régions du pays, dont certaines devraient voir les forces de sécurité qui y sont affectées recevoir des renforts, notamment dans les «zones» dites «chaudes».
Et de toute évidence, les autorités chinoises se sont apparemment un peu trop vite précipitées en «prenant au sérieux» la fausse alerte de Stirling Assynt et ses conséquences sur leurs compatriotes installés en Algérie.
Dès lors, il devient impératif pour tout Algérien de tout faire pour contribuer à la protection des travailleurs chinois vivant dans notre pays, au même titre qu’il le fait pour lui-même, aujourd’hui qu’ils sont montrés du doigt pour constituer une cible prioritaire du terrorisme. Alors que, hier encore, ils ne l’étaient pas.
Par Mohamed Issami , Le soir
pour moi ,un chinois , je ne peux pas travailler chez vous comme d'habitude. Même c'est une <fausse> menace, mais la vérité c'est AL-QIDA dit ça.
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