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La vie fichue de M. Collins, qui croyait mourir

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  • La vie fichue de M. Collins, qui croyait mourir

    Cette moto Triumph, il en rêvait depuis toujours. Alors, quand il a appris, en avril 2007, qu'il était atteint du cancer et qu'il ne lui restait plus que six mois à vivre, Philip Collins, 59 ans, a décidé de finir en beauté. Il s'est offert la Triumph, après avoir quitté son emploi de chauffeur-routier et vidé son plan d'épargne retraite, sur lequel 18 000 livres attendaient leur heure.

    Il a acheté une Ford Focus pour Isabel, son épouse depuis quarante-deux ans, afin qu'elle puisse se déplacer quand il ne serait plus de ce monde. Le reste des économies a servi à redécorer la maison. Et c'est dans ce foyer mis à neuf que les Collins ont passé ce qui devait être leurs derniers jours ensemble. Il y a eu le "dernier Noël", les "derniers dîners avec les amis", le "dernier printemps" M. Collins pouvait partir en paix. Même ses funérailles avaient été organisées. La Triumph devait remorquer le cercueil.

    Seulement voilà, c'était il y a plus de deux ans et M. Collins n'est toujours pas décédé. De fait, il n'avait aucune raison de mourir. Car, en guise de cancer, il n'avait qu'un banal abcès.

    "J'étais plein de vie"


    En revanche, il est aujourd'hui au chômage. Il a dilapidé les économies d'une vie. Et son état physique est "un désastre", pour reprendre ses termes, à cause des stéroïdes et autres médicaments qu'il a ingurgités pendant de longs mois pour lutter contre cette maladie en stade terminal qui était censée le ronger. "J'étais en forme quand on m'a annoncé ma maladie. J'étais un motard hors pair. J'étais plein de vie. Aujourd'hui, je ne peux plus rien faire", explique-t-il.

    Voilà pourquoi, M. Collins a décidé d'attaquer en justice le National Health Service (NHS), qui gère l'ensemble des services médicaux et hospitaliers publics en Grande-Bretagne.

    Un an après avoir appris sa mort imminente, M. Collins, se voyant toujours en vie, est retourné voir son médecin au Dorset County Hospital (Dorchester), qui s'est montré intrigué : "Vous ne devriez pas être là, je ne comprends pas."

    Une nouvelle année plus tard, en avril 2009, comme M. Collins n'avait toujours pas succombé, il lui a fait passer un nouveau scanner. Verdict : le cancer de la vésicule biliaire et du foie était confirmé, mais pas au stade terminal. Quelques semaines plus tard, M. Collins apprenait que sa tumeur maligne n'était en fait qu'un abcès. Et que le diagnostic initial avait été établi avant que tous les résultats des tests qu'il avait subis aient été connus.

    Par Le Monde

  • #2
    ça arrive de plus en plus souvent ce genre d'erreurs de diagnostics....

    mais bon, il n'a pas l'air content d'etre tjrs en vie en tout cas!
    "Il faut avoir bcp de patience pour apprendre à être patient."

    Commentaire

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