sénégalais : Mansour Sora Wade, ébloui par les feux d’Alger
Présent au deuxième festival culturel panafricain d’Alger (Panaf 2009), Mansour Sora Wade salue une manifestation très professionnelle et très riche pour le cinéma africain. Séduit par le succès algérois, le réalisateur sénégalais n’hésite pas à poser le Panaf en modèle pour le Fesman.
Le deuxième festival culturel panafricain d’Alger (Panaf 2009), dont la clôture est prévue dimanche prochain, fera date dans l’histoire du septième art africain. Cette manifestation ‘très professionnelle’ est aussi ‘qualifiée de très riche pour le cinéma africain’ par le réalisateur sénégalais, Mansour Sora Wade. De retour d’Alger, le cinéaste se réjouit des résolutions prises par l’ensemble des acteurs. La principale, informe-t-il, est la tenue en 2010 des assises du cinéma africain dans la capitale algérienne. L’objectif de cette rencontre, explique le document de présentation du colloque qui a eu pour thème : ‘Quels modèles d’avenir pour le(s) cinéma (s) d’Afrique ?’, est de réunir tous ceux qui sont porteurs d’une partie de l’avenir collectif du septième art africain. Selon ses initiateurs, cette ‘démarche inclusive’, qui sera profilée par un comité, n’a pas vocation à remplacer les initiatives déjà existantes. Mais, elle doit poser les jalons d’un véritable développement du septième art africain.
L’Algérie a aussi lancé un appel à proposition pour une coproduction cinématographique Sud Sud. ‘C’est un pas de plus qu’Alger pose au niveau de la coproduction’, soutient le réalisateur du film Les feux de Mansaré. L’Algérie est prête à financer des scénarios de réalisateurs africains. ‘Ils veulent trouver des partenaires et les aider à réaliser leurs films’, s’enthousiasme Mansour Sora Wade, trouvé avant-hier chez lui à Ouakam. Cette offre de collaboration implique aussi une aide à l’écriture de scénarios. Pour concrétiser cette volonté d’impulser le septième art africain, une fédération regroupant les producteurs africains devrait bientôt voir le jour. Le cinéaste sénégalais se réjouit de cette initiative qui peut booster la production cinématographique sur le continent.
Revenant sur l’importance du Panaf, tenu du 5 au 19 juillet 2009, Mansour Sora Wade révèle que l’événement a réuni dans la capitale algéroise toute la crème du septième art africain. ’Les critiques, les cinéastes, les historiens du cinéma africain, toutes les personnes reconnues au niveau du septième art du continent étaient présentes à Alger ’ témoigne le réalisateur du Prix du Pardon. Les aînés, comme les cinéastes sénégalais Mahama Johnson Traoré, Momar Thiam, présents en 1969, lors de la création de la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci), en marge du premier Panaf, ont échangé avec la jeune génération de réalisateurs. Quarante ans après, Alger a aussi permis de suivre une rétrospective du cinéma africain. ‘Une centaine de réalisations a été projetée’, informe le cinéaste. Toutes les catégories étaient concernées : long métrage, court métrage, documentaire et fiction sur les sections Panorama, Yennenga d’or, etc. Les fictions, Fary l'ânesse (1987) de Mansour Sora Wade, Mascarades (2008) de l’Algérien Lyés Salem, les docus, L’Afrique sur seine de Paulin Soumanou Vieyra et Mamadou Sarr, Mère bi (2008) de Ousmane William Mbaye, ont été montrés dans la capitale algérienne.
Des débats et colloques sur des thèmes : ‘La formation pour et par les Africains’ ; ‘Internet, un monde d’espoir et de menaces pour les cinémas africains’ ; ‘Distribution et diffusion : le talon d’Achille’ ; ‘Aides aux cinémas africains : modèles d’hier et de demain’, etc., ont favorisé les échanges sur les perspectives du septième art sur le continent.
Ce qui a été surtout salutaire lors de la deuxième édition du Panaf d’Alger, d’après le réalisateur du Prix du pardon, est que ‘les autorités algériennes n’ont pas hésité à impliquer dans l’organisation les compétences d’autres pays’. Le réalisateur sénégalais, Mahama Johnson Traoré, par exemple, a été copté pour mener à bien le colloque et la programmation des films.
Le Panaf n’a pas organisé de compétition pour la section cinéma. Une approche qui, selon Mansour Sora Wade, doit inspirer le troisième Fesman. Car, pour lui, ce genre de rencontre doit être une fête pour faire découvrir toute la richesse culturelle de l’Afrique et des Noirs.
Fatou K. SENE
Présent au deuxième festival culturel panafricain d’Alger (Panaf 2009), Mansour Sora Wade salue une manifestation très professionnelle et très riche pour le cinéma africain. Séduit par le succès algérois, le réalisateur sénégalais n’hésite pas à poser le Panaf en modèle pour le Fesman.
Le deuxième festival culturel panafricain d’Alger (Panaf 2009), dont la clôture est prévue dimanche prochain, fera date dans l’histoire du septième art africain. Cette manifestation ‘très professionnelle’ est aussi ‘qualifiée de très riche pour le cinéma africain’ par le réalisateur sénégalais, Mansour Sora Wade. De retour d’Alger, le cinéaste se réjouit des résolutions prises par l’ensemble des acteurs. La principale, informe-t-il, est la tenue en 2010 des assises du cinéma africain dans la capitale algérienne. L’objectif de cette rencontre, explique le document de présentation du colloque qui a eu pour thème : ‘Quels modèles d’avenir pour le(s) cinéma (s) d’Afrique ?’, est de réunir tous ceux qui sont porteurs d’une partie de l’avenir collectif du septième art africain. Selon ses initiateurs, cette ‘démarche inclusive’, qui sera profilée par un comité, n’a pas vocation à remplacer les initiatives déjà existantes. Mais, elle doit poser les jalons d’un véritable développement du septième art africain.
L’Algérie a aussi lancé un appel à proposition pour une coproduction cinématographique Sud Sud. ‘C’est un pas de plus qu’Alger pose au niveau de la coproduction’, soutient le réalisateur du film Les feux de Mansaré. L’Algérie est prête à financer des scénarios de réalisateurs africains. ‘Ils veulent trouver des partenaires et les aider à réaliser leurs films’, s’enthousiasme Mansour Sora Wade, trouvé avant-hier chez lui à Ouakam. Cette offre de collaboration implique aussi une aide à l’écriture de scénarios. Pour concrétiser cette volonté d’impulser le septième art africain, une fédération regroupant les producteurs africains devrait bientôt voir le jour. Le cinéaste sénégalais se réjouit de cette initiative qui peut booster la production cinématographique sur le continent.
Revenant sur l’importance du Panaf, tenu du 5 au 19 juillet 2009, Mansour Sora Wade révèle que l’événement a réuni dans la capitale algéroise toute la crème du septième art africain. ’Les critiques, les cinéastes, les historiens du cinéma africain, toutes les personnes reconnues au niveau du septième art du continent étaient présentes à Alger ’ témoigne le réalisateur du Prix du Pardon. Les aînés, comme les cinéastes sénégalais Mahama Johnson Traoré, Momar Thiam, présents en 1969, lors de la création de la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci), en marge du premier Panaf, ont échangé avec la jeune génération de réalisateurs. Quarante ans après, Alger a aussi permis de suivre une rétrospective du cinéma africain. ‘Une centaine de réalisations a été projetée’, informe le cinéaste. Toutes les catégories étaient concernées : long métrage, court métrage, documentaire et fiction sur les sections Panorama, Yennenga d’or, etc. Les fictions, Fary l'ânesse (1987) de Mansour Sora Wade, Mascarades (2008) de l’Algérien Lyés Salem, les docus, L’Afrique sur seine de Paulin Soumanou Vieyra et Mamadou Sarr, Mère bi (2008) de Ousmane William Mbaye, ont été montrés dans la capitale algérienne.
Des débats et colloques sur des thèmes : ‘La formation pour et par les Africains’ ; ‘Internet, un monde d’espoir et de menaces pour les cinémas africains’ ; ‘Distribution et diffusion : le talon d’Achille’ ; ‘Aides aux cinémas africains : modèles d’hier et de demain’, etc., ont favorisé les échanges sur les perspectives du septième art sur le continent.
Ce qui a été surtout salutaire lors de la deuxième édition du Panaf d’Alger, d’après le réalisateur du Prix du pardon, est que ‘les autorités algériennes n’ont pas hésité à impliquer dans l’organisation les compétences d’autres pays’. Le réalisateur sénégalais, Mahama Johnson Traoré, par exemple, a été copté pour mener à bien le colloque et la programmation des films.
Le Panaf n’a pas organisé de compétition pour la section cinéma. Une approche qui, selon Mansour Sora Wade, doit inspirer le troisième Fesman. Car, pour lui, ce genre de rencontre doit être une fête pour faire découvrir toute la richesse culturelle de l’Afrique et des Noirs.
Fatou K. SENE
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