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Hommage des artistes au Panaf: Hier, c’était Guerouabi au quartier de Amar Ezzahi

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  • Hommage des artistes au Panaf: Hier, c’était Guerouabi au quartier de Amar Ezzahi

    Hassiba Amrouche a rendu hommage à El Hachemi Guerouabi, à l’occasion du troisième anniversaire de la mort du cheikh, le 17 juillet 2006. Elle a interprété successivement «El bareh», «El Djazair zinet el bouldane», et c’est certainement la premiere fois qu’elle chante le chaâbi.

    Des airs de chaâbi au Panaf ! On dirait Amar Ezzahi. D’ailleurs, on est à Bab El Oued, le quartier de «Amimer», comme le surnomment ses admirateurs. Sa maison se trouve à quelques centaines de mètres de la scène dressée à El Kettani. Nous approchons de la scène. Ce n’est pas Ezzahi, mais Abdelkader Chaou qui animait cette soirée de fin de semaine au Festival panafricain. Le maître du chaâbi est égal à lui-même. Le public est venu en masse. Chaou chante une chanson sur Alger. Quand il cite La Casbah et Bab El Oued, des youyous fusent d’un peu partout. Il enchaîne sur «saquani bel kes…» et termine son tour de chant avec «ya el aâdra», un de ses plus beaux succès. Plus tard dans la soirée, Hassiba Amrouche rendra hommage à El Hachemi Guerouabi, à l’occasion du troisième anniversaire de la mort du cheikh, le 17 juillet 2006. Elle a interprété successivement «El bareh» et «El Djazair zinet el bouldane» et c’est certainement la premiere fois qu’elle chante le chaâbi (elle ne se défend pas mal). Quelques jours auparavant et ici-même, c’était Mourad Djaâfri qui avait rendu hommage à son «maître spirituel», en reprenant quelques- unes de ses meilleures chansons. Ainsi, Guerouabi est indirectement présent au Festival à travers les hommages et les reprises de ses succès par d’autres chanteurs. Le chaâbi au Panaf, c’est tout à fait normal et ce genre musical traditionnel n’est pas exclusivement algérois, comme le pensent certains. A l’Ouest du pays, Mostaganem est une ville du chaâbi qui a enfanté un grand artiste comme Maâzouz Bouâdjadj. D’ailleurs, beaucoup de «q’sid» ancien est originaire du Maroc ou de la poésie populaire de l’ouest algérien et Guerouabi, par exemple, a interprété magistralement, «El herraz» et El Anka «El meknassia», écrites par des poètes marocains. Le chaâbi est un dérivé populaire de la musique andalouse, ce qui fait que partout où on écoute le hawzi ou le malouf nous avons des adeptes de cette musique qu’on continue à appeler «algéroise». Il représente l’Algérie tout entière. Beaucoup auraient aimé voir Amar Ezzahi au Panaf et plus précisément sur la scène d’El Kettani. Mais que voulez-vous, l’homme et comme ça, il décline toutes les invitations, ne répond pas aux sollicitations et fuit les médias. A la télévision, il n’y a que quatre vieux enregistrements du chanteur, presque tous en noir et blanc. Avec lui, ne pensez même pas à un hommage… Ce grand artiste qui refuse des cachets faramineux n’hésite pas, en revanche, à animer une soirée de fête familiale sur une scène improvisée, pour le prix d’une bouchée de pain, juste pour avoir de quoi vivre et payer ses musiciens. Amar Ezzahi est incontestablement l’artiste des pauvres et des déshérités. Mais, l’anti-star est devenu une légende vivante malgré lui !

    Le Jour d'Algérie
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