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Concert de Manu Dibango à l'esplanade de Riad El Fath:Sax in the city

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  • Concert de Manu Dibango à l'esplanade de Riad El Fath:Sax in the city




    Concert de Manu Dibango à l’esplanade de Riadh El Feth : Sax in the city !


    Michael Jackson, le king of pop, himself, alors au sommet de sa gloire, s’était intéressé à sa musique, il s’en était inspiré et l’a même plagiée sur le titre Wanna Be Starting Something figurant sur le mythique album de tous les temps, Thriller. Et ce, en « empruntant » son fameux couplet Soul Makossa. Et l’auteur « piraté » n’est autre que le grand Manu Dibango. Il était en concert à Alger, vendredi soir à l’esplanade de Riadh El Feth.



    Evénement !Le nom magique de Manu Dibango, contrairement à ce qu’on croit, est lié et relié à Wanna Be Starting Something de Michael Jackson et Please Don’t Stop The Music de Rihanna. Et pour cause ! Manu Dibango est celui qui a signé le couplet afro-soul, le fameux Soul Makossa. D’ailleurs, Manu Dibango avait attaqué en justice, en février dernier, Michael Jackson et Rihanna (Sony BMG, Warner et EMI) pour avoir utilisé le thème de Soul Makossa sans autorisation. C’est dire de la notoriété et la grandeur de Manu Dibango. Ainsi, quand le maître du Soul Makossa est à Alger, c’est un événement ! Et de surcroît, cela fait bien longtemps qu’il ne s’est pas produit en Algérie. Une absence qui aura duré plus de... 30 ans. Décidément, les artistes africains sont les plus grands absents depuis des décennies. Une grande frustration ! Mais à la faveur du Panaf’ 2009, c’est une aubaine, une chance et une occasion de rêve de voir des chanteurs et des musiciens du continent, comme Mory Kanté, Youssou N’dour ou encore Kassav revenir en Algérie. Des retrouvailles émouvantes ! Manu Dibango, à la fin des années des années 1970, était fréquemment en concert à Alger.
    Il avait alors déclaré sa flamme et son affection pour l’Algérie, une muse, une musique qu’il a adorée, en lui dédiant le titre Night In Zeralda. Une belle preuve d’amour ! Aussi, Manu Dibango, c’était du tonnerre... de Yaoundé à Alger, sans jeu de mots aucun. Quoique l’ambiance, la chaleur et la clameur publique étaient numériquement footballistiques. L’entrée sur scène de la légende du jazz-afro est annoncée par un son off de son instrument de prédilection, le saxophone, et ce, en guise de prémices. Une certaine fébrilité emplit l’atmosphère. Look à la Isaac Hayes (Shaft), crâné rasé, sa marque de fabrique, lunettes sombres pour... une nuit blanche, affichant un large sourire, l’homme au saxophone d’or, souffle, siffle et insuffle des notes bleues avec un certain flegme, prestance et aisance. La machine n’est pas grippée avec la patente et autre usure du temps. Que nenni ! Manu Dibango est toujours aussi vert, fluide et juvénile. D’ailleurs, il jure avec la gérontologie. C’est que le Manu se bonifie avec le temps comme le « Red Wine », comme dirait UB40. Bon pied bon œil, cette référence mondiale du jazz allumera et illuminera son bon public acquis à son charme et autre grâce instrumentiste : « Bonsoir Alger ! Vous allez bien ? La jeunesse est là ? Etes-vous en forme... ?Je veux vous voir bouger les mains ! Il faut que ça bouge ! » Une invitation, on ne peu plus claire, à faire la fête !
    Manu Dibango fera son tour de magie... noire pour ne pas dire son Magical Mystery Tour (à la manière des Beatles) à travers des titres choisis, comme Ngolowake, Miango Ma Tumba, Bolingo City Ekedi, Africadelic, Oh Koh, Africa Boogie ou encore Wouri. Une fulgurance orchestrale, instrumentale est chorale à la partition et tablature vaste et ample. Une quintessence sonique regorgeant de l’afro-beat, jazz, zouk, biguine antillaise, dancehall, rumba zaïroise, steady rock tout juste sortie de Trenchtown, patrie du reggae à Kingston (Jamaïque), salsa, samba et surtout le fameux highlife, ce son caractéristique de l’Afrique de l’Ouest. Slameur et toaster, Manu Dibango emportera et transportera la foule sur un rythme coupé-décalé endiablé. Secousse « tellurique » et vibrations dansantes et déhanchantes. Sur Africa, Manu Dibango s’interrogera sur l’indépendance (de l’Afrique) : « Où es-tu ? Cela c’est une bonne question ?... » De front, un hommage a été rendu à Miriam Makeba. « Ce soir, nous rendons hommage à Mama Africa, Miriam Makeba à travers Malaïka, la plus belle chanson d’amour... » Malaïka a été interprétée par la chanteuse Valérie en version reggae, aux cordes basses et à la nappe synthétique. Manu Dibango fera fort immanquablement avec Soul Makossa, de par une version ébouriffante reggae. C’est sûr, Manu Dibango ne manque pas... d’air. Il a encore du coffre... fort ! Soirée typiquement camerounaise, elle finira tard avec le talentueux groupe Makass et ses séduisantes chanteuses et danseuses. A saluer tout bas !




    Par K. Smaïl

    Liberté
    Dernière modification par Iska, 19 juillet 2009, 12h22.
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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