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Comment les Chinois créent la pénurie du ciment

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    MARCHÉ DU CIMENT
    Comment les Chinois créent la pénurie

    De grandes quantités de ciment se retrouvent sur le marché parallèle avec la bénédiction des entrepreneurs.De nombreuses entreprises de réalisation dans le bâtiment s’adonnent depuis longtemps au trafic du ciment, mais ce phénomène serait amplifié ces derniers temps par l’arrivée des sociétés chinoises.

    Le stratagème est simple. Il suffit de disposer de plusieurs bons de commande pour s’approvisionner auprès d’une cimenterie et en priorité en ce qui concerne les projets initiés par l’Etat. L’opération peut être reproduite plusieurs fois et les quantités ainsi achetées pourraient dépasser largement celles nécessaires à l’achèvement du projet.Ce n’est pas la seule pratique sur le marché puisque les bons de livraison sont quelquefois cédés directement à des tiers afin d’alimenter le marché de la spéculation. Pourtant, les quantités requises pour chaque projet sont connues. Les architectes et les ingénieurs ainsi que les entrepreneurs savent qu’un mètre cube de béton nécessite 7 sacs de ciment. C’est ce que souligne Abdelhamid Boudaoud, président du Collège national des experts-architectes.

    Les besoins de consommation sont communiqués aux cimenteries mais aucun contrôle ne serait effectué pour mettre fin à ce mouvement d’achats supplémentaires. L’argument d’indisponibilité du ciment serait une bonne raison pour justifier les retards d’achèvement des projets. D’ailleurs, dans ce cas, des demandes de réévaluation peuvent être exprimées par les entrepreneurs et se faire payer un pécule supplémentaire en comparaison de ce qui est prévu par le contrat. Les Chinois pourraient prétexter un problème de langue pour tirer profit de la situation. Même le respect des règlements de l’urbanisme comme les règles parasismiques pourrait se révéler insuffisant, voire inexistant. Quelques témoignages font même ressortir que des ordres de démolition de certaines bâtisses émanant des CTC ne sont pas respectés. Ce serait le cas pour la cité des 800 Logements à Béni Messous qui ne sont toujours pas livrés.

    Ces dysfonctionnements du marché du ciment expliquent en partie les problèmes de sa disponibilité. En tout cas, même si certaines quantités transitent par le circuit de la spéculation, elles sont toujours injectées sur le marché national. Le même constat est d’ailleurs fait chaque été à propos des mauvais approvisionnements.L’entretien des cimenteries est souvent invoqué pour justifier cet état de fait. Mais même cet argument peut être balayé d’un revers de main. Toutes les cimenteries ne sont pas obligées de passer à ce régime en même temps, ce qui conférerait une marge de manoeuvre car les unités en fonctionnement seraient susceptibles de compenser le retrait du marché des quantités produites par les usines à l’arrêt.

    En outre, le ciment peut être stocké pendant trois mois et rien n’empêche d’élaborer un planning en concertation entre les utilisateurs et les producteurs pour éviter ce gap entre l’offre et la demande, à moins d’une incompétence caractérisée. Les ingénieurs en logistique sont pourtant qualifiés pour ce genre d’activités.De toute façon, l’absence de vision stratégique a toujours fait en sorte que les retards sont légion dans le domaine du bâtiment et des travaux publics.

    Tour à tour, ce sont de nombreux arguments qui sont avancés pour justifier cette situation. Si ce n’est pas le ciment, c’est la faute au rond à béton ou aux conditions climatiques ou encore au manque de financement. Car il y a lieu de se demander où sont passées les quantités de ciment produites chaque année si les projets mettent plus de cinq ans à voir le jour alors que le délai initial de réalisation ne dépasse par 18 mois. Le recours à l’importation serait ainsi loin d’être la panacée à ce genre de situations. Cela n’empêche pas les entreprises ayant soumissionné pour l’opération d’importation d’un million de tonnes de ciment d’assister aujourd’hui à la séance d’ouverture des plis pour savoir si leur candidature est retenue. C’est à Meftah que se déroulera cette opération pour que le compte à rebours puisse commencer afin de ramener cette quantité.

    L’opération d’importation se veut comme une réponse à la tension sur ce produit constatée ces dernières semaines même si cet avis n’est pas partagé par tout le monde, affirme Abdelhamid Boudaoud, président du Collège national des experts-architectes. Selon lui, le pourquoi de ce raisonnement est tout simple. Son argument tient au fait que les chantiers lancés dans le pays consomment annuellement 18 millions de tonnes de ciment.
    Dans ces conditions, il ne voit pas comment un apport d’un million de tonnes peut mettre fin aux tensions vécues par le marché.

    L'EXPRESSION

  • #2
    Et qui est-ce qui paye ? C'est le "zaouali" .... il achète le sac de ciment à 700 DA .. parce qu'il est obligé .. il n'a pas le choix.

    Dans cette affaire l'état est absente .. plutôt complice.

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    • #3
      encore une fois, ces vrais faux problèmes confirment l'absence de l'autorité et de l'Etat, mais les affairistes enpochent le pactole, l'algerie est devenue un immense marché de trafic.

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      • #4
        Une première lecture de cet article me laisse présager que ce journaliste ne connait rien en la question du ciment, il s’est basé sur les connaissances d’un expert-architecte, qui peut évaluer approximativement les quantités des matériaux de construction nécessaires à la construction, sans plus, à vrai dire ce n’est pas une science exacte, si jamais l’organisme de contrôle vous demande de démolir suite à une erreur de dosage, la donne des quantités change complètement.
        La réalité est dans le terrain, ce sont de grosses quantités destinées à approvisionner les chantiers, qui se retrouvent dans la place du marché noir, tout le monde trouve son compte, sauf le maillon faible qui vient en bout de chaîne et qui paye la note salée.
        A chaque nouvelle procédure, les spéculateurs, parfois avec la complicité d’agents indélicats trouvent toujours la parade, jusqu'à l’utilisation de registre de commerce de personnes décédées ou affectés mentalement, qui n’ont pas de compte à rendre à la justice de leur pays.
        Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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        • #5
          actuellement, c'est vraiment pas facile à trouver le ciment pas cher.
          la racine du probleme est à trois côtés, producteur, vendeur et acheteur.

          D'après économiste, c'est la loi de la valeur mais cette loi ne marche pas simple. il faut être avec la régularisation de l'état.

          D'après moi, c'est à cause de l'appel d'extro-bénéfice.

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