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quel est l'avenir des système de santé au Maghreb

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  • quel est l'avenir des système de santé au Maghreb

    Depuis le début des années 80, partout dans le monde, les systèmes de santé connaissent de nombreux bouleversements. Les pays du Maghreb n’échappent pas à ce mouvement. Ils représentent plutôt une situation particulière, car ils subissent directement non seulement les effets de la crise économique et des programmes d’ajustement structurel mais également ceux d’une croissance non maîtrisée. La question du financement est un révélateur des difficultés qu’affrontent les systèmes de santé au Maghreb. Ces difficultés sont dues aux changements apparus dans les relations entre d’une part les systèmes de santé et les systèmes économiques qui les portent et d’autre part entre les systèmes de santé et les populations qui en légitiment l’existence. A ces facteurs généraux, s’ajoutent les évolutions propres aux systèmes de soins dans les trois pays (Algérie, Maroc, Tunisie) : croissance rapide des effectifs médicaux, introduction des technologies dans les structures sanitaires, privatisation de l’exercice de la profession médicale. Aussi, les politiques sanitaires au Maghreb, semblent aujourd’hui moins présentes, moins volontaristes car elles semblent buter sur la question des ressources à mobiliser.

    Cependant, à l’heure de la mondialisation, de l’économie de marché où plus que jamais le droit à la santé est constaté comme un droit essentiel pour assurer un accès égalitaire aux soins, il semble nécessaire de s’interroger sur l’état de la santé aux pays du Maghreb et poser au plan de la réflexion la problématique du financement de leurs systèmes de santé, pour en cerner les potentialités ainsi que les contraintes.

    Face à ces enjeux, certaines questions méritent d’être posées, à savoir :
    Est-ce que les politiques maghrébines en matière de santé favorisent elles l’accès aux soins ?
    • Quel est le rôle attribué au secteur sanitaire dans la stratégie de développement des pays du Maghreb ?
    • Est-ce que l’accroissement des dépenses de santé constitue, à lui seul, un facteur d’efficience d’un système de santé ?
    • Quels sont les compromis acceptables entre équité, satisfaction des besoins et maîtrise des dépenses de santé ?

    En réalité,le fonctionnement, l’organisation des services de santé et les conditions d’accès aux différents soins de santé, reposent primordialement sur la question de financement, mais face à des ressources financières restreintes, la mondialisation et les effets des crises économiques, la question du financement représente le problème fondamental des systèmes de santé au Maghreb.
    Les systèmes de santé au Maghreb, où coexistent de multiples intervenants, sont complexes. Leur financement est assez souvent inextricable et son analyse demeure difficile.
    La dépense globale de santé est d’une part, faible dans un contexte de cherté des soins et des biens médicaux par rapport à un pouvoir d’achat limité et stagnant, et d’autre part, de faiblesse de l'assurance maladie qui est à remettre en cause dans les trois pays concernés (Algérie, Maroc et Tunisie).
    Le financement de cette dépense est très fragmenté et sa répartition semble inéquitable. Bien que l’Etat contribue en premier lieu au financement de la santé en Algérie, le paiement direct des ménages (net de remboursements des assurances et mutuelles) constitue la source de financement principale du système marocain et tunisien. Cette situation n’est point adaptée au financement d’un secteur dont les dépenses des individus sont, en général, imprévisibles, et parfois, catastrophiques. Beaucoup de familles peuvent s’endetter lourdement ou se ruinent afin de pouvoir offrir les soins nécessaires à un ou plusieurs membres souffrant de maladie(s) chronique(s). Bien évidemment, cette situation s’aggrave particulièrement chez la population la plus pauvre.
    Il est à signaler que la tendance dominante actuellement est celle du désengagement de l'état tant sur le plan financier que sur celui de la définition et de la mise en œuvre des politiques de santé. Il y a donc un massif transfert des charges financières de l'état vers les ménages sans que le pouvoir d'achat de ces derniers ne soit amélioré. Ce transfert va se traduire automatiquement par une aggravation des inégalités sociales.
    Il devrait y avoir donc une révision du rôle de l’Etat en matière de production et de financement des soins de santé, tout en retrouvant des compromis acceptables entre équité, satisfaction des besoins et maîtrise des dépenses de santé.


    Enfin, l’ensemble de ces conclusions milite en faveur d’une accélération des réformes afin :
    d’étendre l’accès au services de santé ; d’instaurer un mécanisme institutionnel et solidaire d’assistance médicale des populations toutes classes et catégories confondues ; et enfin d’améliorer la gestion des hôpitaux et à repenser à leurs organisations.

    ==== Edition ===

    Je vous prie de citer les sources de tous vos articles. Merci de consulter le règlement, svp.

    Pour cet article: Miloud KADAR, santemaghreb

    === morjane ===
    Passi passi werrana dipassi!
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