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GHOULAMALLAH À PROPOS DE LA DÉSIGNATION DU MUFTI DE LA RÉPUBLIQUE :
La désignation d’un mufti de la République, et d’une institution du «Iftaa», est du seul ressort du président de la République. «C’est une décision constitutionnelle. Le président de la République est le seul à pouvoir en décider», estimait, hier, Bouabdallah Ghoulamallah lors de son passage au forum d’El Moudjahid.
Wassila Z. - Alger (Le Soir) - Prévue l’an dernier, et rapportée au Ramadan de cette année, la décision de désigner un mufti de la République semble «bannie » du ministère des Affaires religieuses. Le ministre, qui a passé en revue les problèmes affectant son secteur, a soutenu que l’annulation du hadj dépendra du Haut conseil islamique. Action préventive, cette annulation visait à éviter les risques de contagion parmi les 36 000 hadjis et 100 000 pèlerins recensés pour la omra. «Nous ne pouvons pas prendre une décision spécifique à l’Algérie» soutenait le ministre, en certifiant que toutes les dispositions sanitaires ont été prises pour la prise en charge des pèlerins. Interrogé sur la campagne d’évangélisation menée en Algérie, Ghoulamallah appelle à une distinction entre «évangélistes et chrétiens ». «Les évangélistes ne sont pas des chrétiens. Ce sont des sectes qui veulent semer la pagaille dans le pays», lance Ghoulamallah, en désignant les jeunes évangélistes recensés en Kabylie. Pis encore, le ministre réitère «j’assimile les évangélistes aux terroristes». Dans un discours contradictoire, Ghoulamallah affirme pourtant que la liberté de culte est bien garantie par la Constitution. A en croire ses propos, l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites sont libres. «Nous n’avons pas l’intention d’oppresser les Algériens. Ils sont libres mais nous voulons qu’ils vivent leur liberté consciemment.» Une liberté surveillée, quoi ! Revenant sur l’accréditation d’un organisme représentant la communauté juive en Algérie, il estimera que la communauté juive a une association qui existe bien avant l’indépendance et continue d’exister. «La loi ne permet pas d’empêcher les minorités religieuses à accomplir leur culte», faisant allusion aux associations juives et chrétiennes établies en Algérie. Concernant la zakat, «les citoyens sont plus confiants depuis la reprise du fonds de la zakat, il y a six ans». Selon le ministre, les dons collectés sont mieux répartis aux nécessiteux. Dans ce sens, le ministre soutient que le Nissab sera plus important, vu que la récolte agricole a été très fructueuse cette année. «25% du fonds seront destinés à la réhabilitation des mosquées», estime le ministre. Enfin, une commission permanente pour la préservation du livre sacré sera bientôt mise en place. Elle aura pour mission de s’occuper de tout ce qui a trait au saint coran, depuis sa transcription, sa distribution et sa lecture. Il s’occupera également de la délivrance d’agréments aux calligraphes.
La désignation d’un mufti de la République, et d’une institution du «Iftaa», est du seul ressort du président de la République. «C’est une décision constitutionnelle. Le président de la République est le seul à pouvoir en décider», estimait, hier, Bouabdallah Ghoulamallah lors de son passage au forum d’El Moudjahid.
Wassila Z. - Alger (Le Soir) - Prévue l’an dernier, et rapportée au Ramadan de cette année, la décision de désigner un mufti de la République semble «bannie » du ministère des Affaires religieuses. Le ministre, qui a passé en revue les problèmes affectant son secteur, a soutenu que l’annulation du hadj dépendra du Haut conseil islamique. Action préventive, cette annulation visait à éviter les risques de contagion parmi les 36 000 hadjis et 100 000 pèlerins recensés pour la omra. «Nous ne pouvons pas prendre une décision spécifique à l’Algérie» soutenait le ministre, en certifiant que toutes les dispositions sanitaires ont été prises pour la prise en charge des pèlerins. Interrogé sur la campagne d’évangélisation menée en Algérie, Ghoulamallah appelle à une distinction entre «évangélistes et chrétiens ». «Les évangélistes ne sont pas des chrétiens. Ce sont des sectes qui veulent semer la pagaille dans le pays», lance Ghoulamallah, en désignant les jeunes évangélistes recensés en Kabylie. Pis encore, le ministre réitère «j’assimile les évangélistes aux terroristes». Dans un discours contradictoire, Ghoulamallah affirme pourtant que la liberté de culte est bien garantie par la Constitution. A en croire ses propos, l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites sont libres. «Nous n’avons pas l’intention d’oppresser les Algériens. Ils sont libres mais nous voulons qu’ils vivent leur liberté consciemment.» Une liberté surveillée, quoi ! Revenant sur l’accréditation d’un organisme représentant la communauté juive en Algérie, il estimera que la communauté juive a une association qui existe bien avant l’indépendance et continue d’exister. «La loi ne permet pas d’empêcher les minorités religieuses à accomplir leur culte», faisant allusion aux associations juives et chrétiennes établies en Algérie. Concernant la zakat, «les citoyens sont plus confiants depuis la reprise du fonds de la zakat, il y a six ans». Selon le ministre, les dons collectés sont mieux répartis aux nécessiteux. Dans ce sens, le ministre soutient que le Nissab sera plus important, vu que la récolte agricole a été très fructueuse cette année. «25% du fonds seront destinés à la réhabilitation des mosquées», estime le ministre. Enfin, une commission permanente pour la préservation du livre sacré sera bientôt mise en place. Elle aura pour mission de s’occuper de tout ce qui a trait au saint coran, depuis sa transcription, sa distribution et sa lecture. Il s’occupera également de la délivrance d’agréments aux calligraphes.