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Les nouveaux putschs ou la démocratie tropicalisée .

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  • Les nouveaux putschs ou la démocratie tropicalisée .

    Les nouveaux putschs ou la démocratie tropicalisée
    par Kamel Daoud
    Elle est aujourd'hui bien loin l'époque des coups d'Etat «correctifs» menés par un quelconque colonel turbulent contre un «Libérateur» aîné trop impotent pour aller au-delà de sa propre autobiographie. Sous la contrainte occidentale de la démocratisation obligatoire, les putschs tiers-mondistes et surtout africains et arabes se sont modernisés, tropicalisés. Il ne s'agit plus aujourd'hui de fidéliser une caserne ou deux, de prendre d'assaut la radio nationale, le palais de la Présidence et de menotter quelques opposants fichés, mais d'autre chose plus moderne et de plus rusée. C'est au nom de la démocratisation que l'on prend aujourd'hui le Pouvoir pour lui faire dire ce que l'on veut à la Télé et avec la preuve des statistiques. Il suffit, comme l'a fait le général «élu» Ould Abdelaziz en Mauritanie, d'organiser des élections dites pluralistes, avec des résultats balisés d'avance, des concurrents peu convaincants, de verrouiller les oppositions réelles, de fermer les médias et d'en appeler aux réseaux de clients et aux appareils de distributions alimentaires, pour réussir son coup d'Etat au nom même de son contraire, la démocratie.

    Ces nouvelles formes de violences ont été pratiquées en Algérie, en Tunisie, en Syrie, et presque dans tous ces pays privatisés après avoir été colonisés. Dans presque tous ces pays qui nous ressemblent tant, la prise de Pouvoir sauve l'apparence de l'égalité des chances. Là, on n'organise pas des élections, mais des résultats et des statistiques. On soutient la pluralité mais pas le pluralisme. On appelle le peuple à voter, pas à élire. On nomme son propre frère ou son propre fils puis on achète quelques figurants pour lui faire de l'opposition truquée.

    Et au final, les démocraties indigènes sont sauves: les ONG internationales, les opposants locaux, les pays «Blancs» ne trouveront rien à dire sur les formes et n'auront pas de preuves sur le fond. La recette a fait des merveilles monarchistes en Algérie, pays précurseur des démocraties contrôlées, et fait mode ailleurs chez nos cousins putschistes scientifiques du continent noir et de la planète d'Allah. Le pire, c'est que cette forme de violence ne laisse aucune autre issue d'opposition que la violence. Face au coup d'Etat démocratique, il ne nous reste que l'émeute, l'exil ou l'attente d'un immense changement climatique ravageur.

    Les méthodes de désobéissance civile, non violente ou l'appel au peuple y sont inopérants faute justement d'arguments sérieux: que faire en effet lorsque la démocratie que l'on revendique est déjà la démocratie que l'on refuse ? Comment identifier un Putsch qui passe par le suffrage universel, bourre le peuple plus que les urnes ? Que reste-t-il à faire lorsque le peuple lui-même est à réinventer ? Comment décoloniser encore une fois lorsque nous sommes colonisés par les nôtres qui portent la même peau et le même drapeau ? Pour le moment, la solution est dans le rire. Jaune.

    Le Quotidien d'Oran .
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    Voilà pourquoi je ne crois pas à la démocratie !!

    d'ailleurs je suis sur et certain que sa se passe comme ça dans les pays européen aussi

    c'est trucé à l'endroit où ils rassembles les urnes et pas dans les bureau de vote (à mon humble avis)...

    C'est un bonne article

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    • #3
      Les votes à de rares exceptions donnent des résultats qu'on connait à l'avance avec force de sondage et de manipulation de masse. Les rares exceptions sont dûes à des erreurs de parcours de politiques, ou à leur faible charisme, cumulé à une concurrence non négligeable sur le plan de manipulation.

      Le principe même d'un politique c'est de faire voter les gens, et non pas sur un programme mais sur son charisme. Donc au final c'est de les manipuler.
      Tant que les gens ne s'intéressent pas réellement pour ce quoi ils votent, la démocratie n'a aucun sens. Et vu qu'ils ne s'y intéresseront jamais, et ne feront jamais un effort de vérification réel, ils resteront des moutons à vie.
      La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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