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Obama milite pour la réforme de l'assurance-maladie

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  • Obama milite pour la réforme de l'assurance-maladie

    Aux Etats-Unis, le président américain, Barack Obama multiplie les efforts pour imposer son projet phare de couverture santé pour tous dont le coût est estimé à mille milliards de dollars sur dix ans.

    Barack Obama retrouve ses réflexes de campagne : cette semaine, le président américain se mue en militant pour la réforme de l'assurance-maladie. Il voulait boucler ce projet central de son premier mandat avant l'été, mais une estimation officielle, qui chiffre le coût de l'opération à mille milliards de dollars, a donné du souffle à l'opposition républicaine et du poids à l'hésitation de certains démocrates.

    Barack Obama tiendra une conférence de presse dans la soirée de mercredi pour rallier une opinion qui le soutient toujours, mais un peu moins fermement. Il partira dès le lendemain plaider sa cause en Ohio, un de ces États où le déclin économique semble mettre en compétition les priorités de son Administration : relancer l'emploi, restaurer les finances publiques et entreprendre cette ambitieuse réforme sur laquelle tous ses prédécesseurs ont été mis en échec. Et, toute la semaine, les Américains peuvent s'attendre à voir leur président sur tous les fronts médiatiques.
    Un texte avant la rentrée

    Pourquoi cette urgence ? En partie, en raison du calendrier. Barack Obama aurait voulu un texte final avant le mois de vacances parlementaire qui commence le 3 août. Mais l'Administration ne disposera pas d'un final avant la rentrée.

    La logique ? Profiter du crédit dont le président, six mois après son arrivée au pouvoir, dispose toujours et, surtout, permettre un vote un an avant les élections de 2010. Le siège d'un tiers des sénateurs et de tous les élus de la Chambre est en jeu. Et personne à Washington n'a oublié l'effet dévastateur du vote en faveur une hausse d'impôts que l'Administration Clinton avait arraché de haute lutte juste avant les élections de 1994 - pain bénit pour les républicains qui avaient reconquis le Congrès.
    Financement à trouver

    C'est dans ce contexte qu'un rapport du CBO (Congressional Budget Office), l'organisme d'experts non partisan, chargé d'évaluer le coût des projets de loi, a fait l'effet d'un pavé dans la mare. Il calcule que le projet, tel qu'il a été défini dans un texte du Sénat, coûterait un peu plus de mille milliards de dollars sur dix ans et aggraverait le déficit. Or, l'argument central de l'Administration Obama est que la réforme, à terme, est la meilleure manière de contrôler un budget qui s'emballe du fait de l'augmentation constante des frais de santé. Sauf à démontrer que le projet final n'alourdira pas le déficit, le président perdra les voix des quelques républicains modérés et les voix, indispensables, des démocrates conservateurs.

    Le rapport a aussi donné une nouvelle vigueur au débat sur la meilleure façon de financer la réforme. Il est clair que les économies promises (dont certaines, comme l'impact d'une meilleure prévention, sont trop floues pour être évaluées) ne suffiront pas à couvrir le coût du programme. L'idée d'imposer davantage ceux qui disposent d'une assurance fournie par leur employeur a été immédiatement écartée : les syndicats y sont complètement opposés.

    Les pistes restantes passent toutes par un nouvel impôt et, quand bien même celui-ci ne toucherait que les très riches, cela fournirait un argument de campagne rêvé pour les républicains.

    Paradoxalement, l'aggravation de la conjoncture économique pourrait aider le président. L'assurance privée de la majorité des Américains est directement liée à leur emploi. Plus d'emploi, plus d'assurance : dans ce cas, «l'option publique» (une assurance abordable pour tous, fournie par le secteur privé selon des lignes définies nationalement) pourrait séduire l'opinion.

    Par le Figaro
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