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Tifinagh est né à Maâtkas

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  • Tifinagh est né à Maâtkas

    Au quatrième jour du Festival national de la poterie à Maâtkas, les organisateurs de la 11e édition ont eu l’ingénieuse idée d’organiser une conférence se rapportant à la préservation et la promotion de l’artisanat en général et de la poterie en particulier. Notons que la région est connue surtout par le travail de l’argile.

    Pour animer cette conférence deux éminents chercheurs en la matière et professeurs à l’université de Tizi Ouzou, à savoir M. Mohand Ouamar Ousalem et M. Dahmani furent conviés à cette fête.

    C’est dans une salle pleine de monde, mais aussi de potières reconnaissables à leurs tenues traditionnelles et leur âge assez avancé que M. Rabhi, le numéro un de “la potière de Maâtkas” souhaita la bienvenue aux deux conférenciers et à toute l’assistance.

    Le 1er intervenant, M. Mohand Ouamar a passé des années de sa vie à sillonner les villages de toute la Kabylie pour la connaissance, l’étude et la sensibilisation des populations locales quant à l’importance de préserver et de promouvoir notre patrimoine culturel et artisanal car il constitue indéniablement notre identité.

    M. Mohand Ouamar s’étalera longuement sur les tentatives initiées par les autorités algériennes afin de permettre à cette activité de trouver sa place sur le marché national et international ; il reviendra également sur les expériences de la SNAT où en son temps, plusieurs unités ont été mises en place pour pérenniser cet art et le rentabiliser, Hélas, à un certain moment, l’Etat a décidé de supprimer cet organisme et depuis le domaine a connu une régression assez pénalisante.

    Afin de relancer cette activité, notre conférencier recommandera “un système productif local qui doit être mis en place comme cela se fait à l’étranger et où de bons résultats sont obtenus. Les secteurs traditionnel et moderne peuvent effectivement générer des retombées économiques non négligeables si évidemment les normes et les conditions nécessaires sont respectées. La collaboration, l’entraide et la production selon la demande et l’exigence du marché sont des paramètres à observer pour être performant et efficace. Quant à l’Etat, il doit jouer le rôle de facilitateur et de coordinateur”.

    M. Mohand Ouamar, spécialiste en la matière, s’est attardé longuement et avec un savoir-faire très poussé sur les modalités et les techniques modernes pour relancer comme il se doit cette pratique ancestrale et lui donner une place sur l’échiquier mondial, chose qui ne saura se faire sans la prise de conscience de toutes les parties concernées, y compris les citoyens.

    Le 2ème intervenant, M. Dahmani axera son allocution sur le danger et le risque grandissant de notre patrimoine. Les exemples ne manquent pas.

    A ce titre, il dira : “Y’a -t-il une différence entre Alger, Paris, Londres et Tizi Ouzou ? Y’a t-il encore une maison en argile, à la ville de Tizi Ouzou. Oui la vie moderne c’est bien, nous n’allons pas retourner aux années de misère. Vive la T.V, vive l’Internet et tout le reste.

    Tâchons de garder au moins quelques spécimens de notre culture pour nos enfants. Le comble est que même un musée artisanal nous n’arrivons pas à l’avoir et ce n’est pas faute d’avoir fait des démarches. Une petite parcelle de terre à Tizi Ouzou suffira pour sauvegarder notre patrimoine”.

    M. Dahmani regrettera beaucoup la disparition de notre patrimoine. “Nos objets, nos œuvres artistiques, nos différents produits artistiques sont éparpillés à travers le monde, il faut dès maintenant penser à les récupérer et à préserver le peu qui nous reste et cela ne pourra se faire sans la multiplication de musées et de maisons de l’art un peu partout dans nos villages”.

    Un débat fut ouvert vers la fin de la conférence où fut évoqué Jean Barnard Moreau qui a accompli un travail de fond dans le domaine de la poterie de Maâtkas et qui est arrivé à conclure que l’écriture Tifinagh est née à Maâtkas et s’est introduite à travers la poterie dans d’autres régions du pays pour preuve, les caractères du “tifinagh” servent de motifs décoratifs à la poterie de Maâtkas.

    Par La Dépêche de Kabylie

  • #2
    Un débat fut ouvert vers la fin de la conférence où fut évoqué Jean Barnard Moreau qui a accompli un travail de fond dans le domaine de la poterie de Maâtkas et qui est arrivé à conclure que l’écriture Tifinagh est née à Maâtkas et s’est introduite à travers la poterie dans d’autres régions du pays pour preuve, les caractères du “tifinagh” servent de motifs décoratifs à la poterie de Maâtkas.
    Un potier s'aventurant dans l'histoire ancienne et balayant d'un revers une histoire millénaire, occultant toutes les preuves matérielles qui existent dans le Hoggar et l'Azgueur, décide que le Tifinagh EST né (il n'est pas dit SERAIT né) à Mâatkas.... On continue d'inventer l'Histoire...
    Dernière modification par ETTARGUI, 21 juillet 2009, 20h49.
    Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

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