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En Algérie, l''usine de biscuiterie Danone sera faite au cours de l'année 2006 La première étape sera la pénétration du marché grace a ses produits diffusé par Sotubi qui permettra la connaissance et la fidélisation des produits avant de commencer les investissements plus lourds .
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L'usine de biscuiterie Danone sera érigée en Algérie au cours de l'année 2006. C'est ce qu'a déclaré à La Tribune, au siège de la direction générale du groupe à Paris, M, Jacques Gourmelon, directeur des ressources humaines pour l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Un accord de coopération est déjà passé avec Sotubi, société tunisienne de biscuiterie, elle-même issue d'un partenariat entre une société tunisienne et le groupe Danone.
Il y aura, comme première étape, introduction des produits de Sotubi sur le marché algérien pour apprécier et jauger sa réponse mais aussi pour susciter une demande avant d'engager des investissements.
On l'aura compris, c'est une pratique stratégique pour le groupe que de s'appuyer, à travers des contrats passés avec des partenaires locaux, sur des marques déjà connues sur le marché pour une implantation plus rapide. C'est ce qui est désigné par la «force du commerce traditionnel», une méthode qui permet aussi de s'appuyer sur des réseaux de distribution déjà existants ainsi que sur la notoriété des marques locales.
Au Maroc, c'est la marque locale Moufid qui a permis un taux de pénétration de 88% auprès des enfants, à en croire les chiffres qui nous ont été communiqués, avec 450 000 yaourts vendus par jour. Même méthode utilisée en Indonésie, en Afrique du Sud, en Inde ou encore en Chine, que ce soit pour les biscuits ou les produits laitiers. Pour en revenir à l'expérience du groupe en Algérie, rappelons que c'est en 2001 qu'un partenariat est réalisé avec la marque algérienne Djurdjura où Danone détient actuellement 51% du capital.
Le lancement de la marque Danone a eu lieu en août 2002 qui verra sur les étals divers produits de marque Danone que sont Gervais, Fruix, Danette, Dan'up et dernièrement Danao. Trois ans après, «on est à 40% de parts sur le marché des produits laitiers frais à travers 50 000 points de vente», nous fait-on encore savoir. Mieux, on nous affirme que Danone Djurdjura «est N°1 sur le marché» même si nombreux sont les Algériens qui nous affirment préférer d'autres marques parmi les productions nationales.
Et pour cause, en réponse à notre question, notre interlocuteur reconnaît que le goût des produits Danone, du moins pour les yaourts, n'est pas le même que celui que l'on retrouve en Europe. Il explique que c'est là une différence qui revient essentiellement à la matière première qu'est le lait. En effet, la quasi-totalité des yaourts sont produits à partir de lait en poudre importé en l'absence de lait frais collecté auprès des producteurs.
«Les protéines de lait frais donnent aux produits laitiers des qualités organoleptiques [goût et texture] et nutritionnelles supérieures», nous explique-t-on.
C'est pourquoi, chez Danone Djurdjura, on parle désormais d'une «mise en place d'une politique pour le développement d'une production laitière algérienne de qualité». Il est question présentement de remonter la filière pour aller se procurer du lait frais de bonne qualité et produit localement à travers la constitution d'un réseau de collecte auprès des éleveurs producteurs tout en les incitant à une meilleure production sur les trois axes, qualité, volume et prix. Objectif, arriver à une production de 300 000 litres par jour à l'horizon 2010. Sur l'axe qualité, Danone Djurdjura se rapproche des producteurs pour leur proposer des aliments concentrés pour les bovins de qualité garantie et à des prix négociés grâce à un partenariat avec l'ex-ONAB (Office national des aliments du bétail), actuel GAC. On promet également la fourniture de produits d'hygiène pour le matériel de traite suite à un autre partenariat, avec Agrovivial et Agrimatco cette fois-ci. On prévoit même un suivi personnalisé et des formations sur le terrain pour aider les éleveurs à optimiser leur production.
Quant au développement du volume, il est question, entre autres, d'aides à l'importation de génisses. Toujours en direction des éleveurs, et sur le volet prix, Danone Djurdjura propose à ses producteurs de lait un système de paiement selon la qualité.
Une prime pour la qualité bactériologique du lait est en préparation pour 2006.
Visiblement très satisfait des résultats réalisés par Danone Djurdjura comme première expérience en Algérie, le représentant du groupe Danone nous confie qu'en l'espace de quatre années, le chiffre d'affaires s'est situé entre 50 et 60 millions d'euros, alors que dans d'autres pays voisins, il n'a pas dépassé les 70 millions d'euros bien que la marque y soit implantée depuis plus de vingt ans. Ce qui encourage à engager d'autres actions.
Notons à ce titre le lancement en 2005 de Bio Activia, mais également la tentative de se lancer dans la production d'eau minérale. Sur toute la région de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient (Algérie, Maroc, Tunisie, Egypte, Arabie saoudite, Israël et Turquie), le groupe Danone a réalisé, en 2005, un chiffre d'affaires de 1,1 milliard d'euros pour un marché de 300 millions de consommateurs.
Source: La Tribune
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L'usine de biscuiterie Danone sera érigée en Algérie au cours de l'année 2006. C'est ce qu'a déclaré à La Tribune, au siège de la direction générale du groupe à Paris, M, Jacques Gourmelon, directeur des ressources humaines pour l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Un accord de coopération est déjà passé avec Sotubi, société tunisienne de biscuiterie, elle-même issue d'un partenariat entre une société tunisienne et le groupe Danone.
Il y aura, comme première étape, introduction des produits de Sotubi sur le marché algérien pour apprécier et jauger sa réponse mais aussi pour susciter une demande avant d'engager des investissements.
On l'aura compris, c'est une pratique stratégique pour le groupe que de s'appuyer, à travers des contrats passés avec des partenaires locaux, sur des marques déjà connues sur le marché pour une implantation plus rapide. C'est ce qui est désigné par la «force du commerce traditionnel», une méthode qui permet aussi de s'appuyer sur des réseaux de distribution déjà existants ainsi que sur la notoriété des marques locales.
Au Maroc, c'est la marque locale Moufid qui a permis un taux de pénétration de 88% auprès des enfants, à en croire les chiffres qui nous ont été communiqués, avec 450 000 yaourts vendus par jour. Même méthode utilisée en Indonésie, en Afrique du Sud, en Inde ou encore en Chine, que ce soit pour les biscuits ou les produits laitiers. Pour en revenir à l'expérience du groupe en Algérie, rappelons que c'est en 2001 qu'un partenariat est réalisé avec la marque algérienne Djurdjura où Danone détient actuellement 51% du capital.
Le lancement de la marque Danone a eu lieu en août 2002 qui verra sur les étals divers produits de marque Danone que sont Gervais, Fruix, Danette, Dan'up et dernièrement Danao. Trois ans après, «on est à 40% de parts sur le marché des produits laitiers frais à travers 50 000 points de vente», nous fait-on encore savoir. Mieux, on nous affirme que Danone Djurdjura «est N°1 sur le marché» même si nombreux sont les Algériens qui nous affirment préférer d'autres marques parmi les productions nationales.
Et pour cause, en réponse à notre question, notre interlocuteur reconnaît que le goût des produits Danone, du moins pour les yaourts, n'est pas le même que celui que l'on retrouve en Europe. Il explique que c'est là une différence qui revient essentiellement à la matière première qu'est le lait. En effet, la quasi-totalité des yaourts sont produits à partir de lait en poudre importé en l'absence de lait frais collecté auprès des producteurs.
«Les protéines de lait frais donnent aux produits laitiers des qualités organoleptiques [goût et texture] et nutritionnelles supérieures», nous explique-t-on.
C'est pourquoi, chez Danone Djurdjura, on parle désormais d'une «mise en place d'une politique pour le développement d'une production laitière algérienne de qualité». Il est question présentement de remonter la filière pour aller se procurer du lait frais de bonne qualité et produit localement à travers la constitution d'un réseau de collecte auprès des éleveurs producteurs tout en les incitant à une meilleure production sur les trois axes, qualité, volume et prix. Objectif, arriver à une production de 300 000 litres par jour à l'horizon 2010. Sur l'axe qualité, Danone Djurdjura se rapproche des producteurs pour leur proposer des aliments concentrés pour les bovins de qualité garantie et à des prix négociés grâce à un partenariat avec l'ex-ONAB (Office national des aliments du bétail), actuel GAC. On promet également la fourniture de produits d'hygiène pour le matériel de traite suite à un autre partenariat, avec Agrovivial et Agrimatco cette fois-ci. On prévoit même un suivi personnalisé et des formations sur le terrain pour aider les éleveurs à optimiser leur production.
Quant au développement du volume, il est question, entre autres, d'aides à l'importation de génisses. Toujours en direction des éleveurs, et sur le volet prix, Danone Djurdjura propose à ses producteurs de lait un système de paiement selon la qualité.
Une prime pour la qualité bactériologique du lait est en préparation pour 2006.
Visiblement très satisfait des résultats réalisés par Danone Djurdjura comme première expérience en Algérie, le représentant du groupe Danone nous confie qu'en l'espace de quatre années, le chiffre d'affaires s'est situé entre 50 et 60 millions d'euros, alors que dans d'autres pays voisins, il n'a pas dépassé les 70 millions d'euros bien que la marque y soit implantée depuis plus de vingt ans. Ce qui encourage à engager d'autres actions.
Notons à ce titre le lancement en 2005 de Bio Activia, mais également la tentative de se lancer dans la production d'eau minérale. Sur toute la région de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient (Algérie, Maroc, Tunisie, Egypte, Arabie saoudite, Israël et Turquie), le groupe Danone a réalisé, en 2005, un chiffre d'affaires de 1,1 milliard d'euros pour un marché de 300 millions de consommateurs.
Source: La Tribune