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« Nous apprécions les initiatives algériennes »

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  • « Nous apprécions les initiatives algériennes »

    William J. Hudson. Sous-secrétaire adjoint au bureau des affaires du Proche-Orient au département d’Etat américain

    Longtemps habitué à travailler loin des feux de la rampe, William J. Hudson, le nouveau sous-secrétaire adjoint au bureau des affaires du Proche-Orient au département d’Etat américain, fin connaisseur du monde arabe, a bien voulu accepter de sortir de l’ombre, le temps d’un entretien, et présenter aux lecteurs d’El Watan quelques-unes des priorités de la politique maghrébine de l’Administration Obama.

    Dans les nombreux discours de politique étrangère prononcés par le président Obama ou par vous-même, le Maghreb est complètement évacué. Est-ce à dire que cette région ne fait pas partie de vos préoccupations, ainsi que l’affirment certains spécialistes européens ? Dans le cas contraire, quelle est l’approche que l’Administration Obama compte développer à l’égard des pays du Maghreb ?
    L’importance du Maghreb a été affirmée dans de nombreuses déclarations publiques, et ce, pour ses grands efforts dans la lutte antiterroriste et aussi parce que cette région abrite l’un des premiers pays à avoir reconnu la jeune République des Etats-Unis. Le fait que le Maghreb ne fasse pas toujours la une des journaux est un hommage à sa relative stabilité et à sa sécurité. Ces caractéristiques offrent au Maghreb une opportunité de jouer un rôle de leader dans la résolution des crises dans d’autres parties de l’Afrique et du Moyen-Orient. L’Algérie, par exemple, a joué un rôle très positif en tentant de restaurer l’ordre constitutionnel en Mauritanie et en soutenant les efforts de réconciliation entre le gouvernement malien et les rebelles touareg dans le nord du pays, et ce, à travers son rôle au Conseil de sécurité et de paix de l’Union africaine. Nous apprécions vivement de telles contributions positives. Des contributions qui participent à instaurer un plus grand climat de sécurité.
    Le lancement en 1998, sous le président Clinton, de l’initiative dite Eizenstat, qui a plaidé pour l’intégration économique du Maghreb, initiative remplacée dès 2003 par le projet décrié de « Grand Moyen-Orient » de George Bush, correspond, de l’avis de nombreux observateurs, à une volonté des Etats-Unis d’entreprendre ce qu’il convient d’appeler un remodelage du monde arabo-musulman. Votre Administration poursuivra-t-elle la mise en œuvre de la feuille de route laissée par vos prédécesseurs ou bien compte-t-elle explorer d’autres voies dans ses rapports avec cette partie du monde ? Si oui, lesquelles ?
    Les Etats-Unis continuent d’encourager l’intégration économique et politique des pays du Maghreb. En unissant leurs efforts, particulièrement dans le domaine économique, leur potentiel sera plus grand. Cependant, pour qu’elle réussisse, il est important que chaque pays considère cette intégration comme étant bénéfique pour lui.
    Au Proche-Orient, les Etats-Unis d’Amérique jouent leur crédibilité sur le dossier palestino-israélien. Peut-on savoir comment l’Administration Obama compte-t-elle sortir de la nouvelle impasse dans laquelle se trouve la région depuis, notamment, le refus israélien d’arrêter les colonisations dans les territoires palestiniens ?
    Comme l’ont dit le président Obama, la secrétaire d’Etat Clinton et l’envoyé spécial Mitchell : notre but c’est d’établir la paix entre Israël et les Palestiniens et entre Israël et ses voisins aussi rapidement que possible. Toutes les parties ont le devoir de prendre des mesures laborieuses pour aider à atteindre ce but, notamment en répondant aux obligations et engagements ultérieurs. Pour Israël, cela implique l’arrêt des colonies. Pour les Palestiniens, cela implique plus d’efforts pour mettre fin à la terreur et aux provocations. Les Etats arabes ont aussi un rôle à jouer. Ils devraient commencer par prendre des mesures pour améliorer les relations avec Israël dans l’esprit de l’initiative arabe pour la paix. Nous continuons à travailler énergiquement avec toutes les parties de la région afin de réaliser notre but commun de paix.
    Sous la précédente Administration, l’Algérie et les Etats-Unis se sont distingués par une coopération assez étroite dans de nombreux domaines, à commencer par la lutte antiterroriste. Pouvez-vous nous dire comment percevez-vous l’Algérie ? Poursuivrez-vous les partenariats politique, économique et sécuritaire engagés durant la présidence de George W. Bush ?
    Les Etats-Unis et l’Algérie continuent d’avoir une bonne coopération sur une large gamme de questions ; à commencer par la lutte antiterroriste, la stabilité dans la région, la paix au Moyen-Orient, la coopération économique, judiciaire, dans l’éducation et dans d’autres domaines. L’Algérie peut jouer un rôle très positif sur les plans bilatéral et multilatéral et nous espérons développer davantage notre relation continue.
    La construction de l’ensemble maghrébin bute sur d’innombrables obstacles, parmi lesquels le conflit du Sahara occidental. Le Maroc qui a colonisé le territoire sahraoui refuse, à ce jour, de reconnaître au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination. Peut-on connaître la position de l’Administration Obama sur le dossier ?
    Les Etats-Unis soutiennent le dialogue mené par l’ONU pour résoudre le conflit au Sahara occidental et accueille favorablement la nomination de Christopher Ross en qualité d’envoyé spécial de l’ONU pour diriger ces efforts. Nous attendons le lancement d’un nouveau round de discussions, qui vont, nous l’espérons, mener à un développement concret visant à mettre fin à un conflit vieux de plus de trente ans.
    Bio-express
    William J. Hudson occupe le poste de sous-secrétaire adjoint au bureau des affaires du Proche-Orient depuis le 5 janvier 2009. De 2003 à 2006, il était ambassadeur des Etats-Unis en Tunisie. Entre 2000 et 2003, il a occupé le poste de directeur exécutif au bureau des affaires du Proche-Orient (NEA) et au bureau des affaires de l’Asie du Sud (SA), où il a, entre autres responsabilités, supervisé l’ouverture de l’ambassade des Etats-Unis à Kaboul. Avant de prendre ses fonctions de directeur exécutif, M. Hudson a servi en qualité de ministre conseiller aux Affaires administratives à Paris de 1996 à 2000, en qualité de directeur exécutif du bureau des affaires africaines de 1993 à 1996 et en qualité de directeur du bureau de l’emploi outre-mer au sein du bureau des ressources humaines de 1989 à 1991. M. Hudson parle français et farsi. Il est détenteur d’un BA en histoire et d’une maîtrise en sciences politiques de l’université de Californie, à Los Angeles.



    Par Zine Cherfaoui

  • #2
    La construction de l’ensemble maghrébin bute sur d’innombrables obstacles, parmi lesquels le conflit du Sahara occidental. Le Maroc qui a colonisé le territoire sahraoui refuse, à ce jour, de reconnaître au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination. Peut-on connaître la position de l’Administration Obama sur le dossier ?

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    Professionalisme journalistique à deux balles .

    Le journaleux ne pouvait il pas poser sa question à ce diplomate neutre et attendre sa réponse sans lui imposer ses "convictions" et du coup le mettre mal à l'aise ?

    Il croit avoir affaire à un diplomate d'une république bananiere

    Il doit être bien déçu ce journaleux par la réponse de ce diplomate qui est un modèle de langue de bois

    (...)Les Etats-Unis soutiennent le dialogue mené par l’ONU pour résoudre le conflit au Sahara occidental et accueille favorablement la nomination de Christopher Ross en qualité d’envoyé spécial de l’ONU pour diriger ces efforts. Nous attendons le lancement d’un nouveau round de discussions, qui vont, nous l’espérons, mener à un développement concret visant à mettre fin à un conflit vieux de plus de trente ans.

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