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Un terroriste de katibat «El-Ansar» abattu par la BMPJ

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  • Un terroriste de katibat «El-Ansar» abattu par la BMPJ

    Les éléments de la Brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ) de Boumerdès et de Dellys ont abattu un terroriste de katibat «El-Ansar» du GSPC, affiliée à Al-Qaïda au Maghreb.

    Il s’agit, selon une source policière, de Toudji Omar, alias Abderrahmane, né en 1984 à Dellys. Un pistolet automatique (PA) a été récupéré lors de cette opération. L’embuscade a été tendue au terroriste dans la nuit de lundi à mardi, aux environs de minuit, au niveau d’un abri de pêche situé au nord du quartier El-Koss, à l’entrée ouest de la ville de Dellys. Des officiers de police nous ont indiqué que le terroriste était candidat à une une attaque suicide. La même source nous a précisé que ce terroriste, dont le père est patron de pêche, projetait d’attaquer, à bord d’un zodiac, l’unité des gardes-côtes de la Marine nationale stationnée au port de Dellys. Il est à signaler que le frère de ce terroriste, qui faisait partie également du GSPC, avait été éliminé par les services de sécurité près de Tigzirt, à quelques kilomètres à l’est de Dellys, dans le nord de la wilaya de Tizi-Ouzou.

    Un affaiblissement de katibat El-Ansar ?


    Il y a lieu de signaler que la base des gardes-côtes de Dellys a fait l’objet de deux attaques de la part des éléments de la katibat El-Ansar. La première a eu lieu en 2005. C’est la vedette des gardes-côtes qui avait été la cible d’un attentat à l’explosif. Un marin, en visite au port de Dellys, y avait perdu la vie. La frégate de la Marine nationale avait subi quelques légers dommages. La seconde attaque a été perpétrée dans la matinée du 8 septembre 2007. Elle a été plus meurtrière. 34 marins rattachés aux gardes-côtes avaient, en effet, été tués. Mais l’échec essuyé ce lundi par les terroristes rappelle un autre revers infligé à l’émir de katibat El- Ansar. Rappel des faits. Juste au moment de l’adhan du mois du Ramadan de 2008, le 29 octobre plus précisément, les éléments de cette phalange, qui spéculaient sur un relâchement des services de sécurité, avaient programmé simultanément une attaque kamikaze et un assaut. C’était la première fois que le GSPC organisait ce genre d’attaque (attentat kamikaze suivi de tirs à l’arme automatique). L’échec a été cuisant. En dépit de l’explosion du véhicule conduit par le kamikaze, les militaires, gendarmes et gardes communaux en faction au niveau du carrefour de Takdempt (à trois kilomètres à l’ouest de la ville de Dellys), ont repoussé l’attaque, tuant plusieurs assaillants. Ces deux échecs dévoilent que les éléments de ce dangereux groupe, qui est une structure essentielle de la «zone 2» selon l’organigramme du GSPC au niveau national, ne maîtrisent plus la situation sur le théâtre des opérations.

    Une lutte antiterroriste en amont


    Cette opération menée par la BMPJ révèle deux informations importantes. La première, et il n’y a aucun doute sur celle-ci, c’est que les policiers étaient informés des préparatifs de l’attentat. Ils ont sûrement choisi l’endroit et l’heure pour frapper et éliminer un danger terroriste. Enseignements : le système sécuritaire de collecte d’informations est fiable. Ce qui atteste que les services de sécurité ont une réelle présence en amont des attaques des terroristes. La seconde information, elle, tient à la toute relative accalmie observée depuis quelques mois. Parce que le GSPC a encore de la velléité à lancer des attaques suicides. Mais il n’a pu le faire, probablement pour deux raisons. D’une part, comme il est sûrement affaibli après les coups de boutoirs qu’il a subis, les émirs ne sont plus convaincants pour faire miroiter le paradis aux candidats au suicide. D’autre part, le quadrillage strict du territoire par les services combinés de sécurité (ANP, gendarmerie, police et garde communale) rend tout mouvement d’éléments ou de véhicules suspects bien aléatoire pour les planificateurs de ces attaques.

    Dissocier le nom des Toudji de la violence islamiste

    Les Dellyssois et certaines familles algéroises seront sûrement surpris de constater l’association du nom des Toudji à l’activité terroriste.

    Le père du terroriste éliminé est en fait une personne aisée et bien établie à Dellys, tout comme d’ailleurs tous les Toudji de cette ville. M. Toudji active dans le secteur de la pêche. Les Toudji sont pleinement opposés à ce que font subir à la population les islamistes armés.


    par Le soir
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