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La conquête de Mars, un rêve à réaliser

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  • La conquête de Mars, un rêve à réaliser

    La conquête de Mars ne représente pas un défi insurmontable sur le plan technique. Même si d'importants développements restent encore à effectuer, le programme Constellation de la Nasa, lancé par l'ancien président George W. Bush, en janvier 2004, a défini, au moins sur le papier, les systèmes de lancement censés envoyer des hommes sur la planète rouge aux alentours de 2040. Avec vraisemblablement un «come-back» préalable sur la Lune, avant la fin de la prochaine décennie. La capsule Orion et les fusées Ares I et V sur lesquelles planchent les ingénieurs de la Nasa sont d'ailleurs directement inspirées du programme Apollo qui a largement fait ses preuves.

    En fait, les deux principaux obstacles sont l'argent et la capacité de l'être humain à supporter psychologiquement et physiologiquement un voyage interplanétaire prévu pour durer de dix-huit mois ou deux ans et demi, selon l'option choisie, en comptant, l'aller, le retour et le séjour sur place. Rien à voir avec une mission lunaire qui se boucle en deux semaines ! C'est que les distances ne sont pas du tout les mêmes. Mars est 140 à 1 000 fois plus éloignée de la Terre que notre voisine la Lune. Conséquence : les missions ne pourront partir que tous les deux ans lorsque, par le jeu de la mécanique céleste, les deux planètes seront au plus près l'une de l'autre (56 millions de kilomètres). Pour la même raison, les astronautes devront rester sur Mars suffisamment longtemps (entre un mois et 458 jours !) pour que les deux planètes retrouvent une configuration favorable à leur voyage de retour.

    Apprendre à vivre en vase clos

    De quoi faire réfléchir les aventuriers les plus intrépides ! Nul ne sait en effet comment l'être humain réagira lorsque la Terre ne sera plus qu'un minuscule point dans le ciel. À la différence des astronautes d'Apollo, les futurs conquérants de Mars ne pourront pas s'extasier (et se rassurer) devant le lever de Terre. L'équipage devra également apprendre à vivre en vase clos et en parfaite autonomie pendant ces longs mois. Que se passera-t-il si un conflit éclate à bord ? L'expérience Mars 500 menée en ce moment par la Russie et l'Agence spatiale européenne vise justement à tester les effets psychologiques d'un confinement de longue durée. Sur le plan matériel, il reste à régler la question de l'approvisionnement en air, en eau et en nourriture et celle du recyclage des déchets organiques. Sans parler du carburant nécessaire à la propulsion. Faudra-t-il en produire une partie sur place à partir des composés de l'atmosphère martienne ?

    Il y a également les aspects physiologiques avec la protection contre les radiations solaires et l'adaptation du corps à de longues phases d'apesanteur. Des contre-mesures, comme l'exercice physique, doivent être mises au point pour lutter contre la perte de masse musculaire et les problèmes cardio-vasculaires engendrés par une gravité réduite ou nulle. C'est pour régler ces épineuses questions que la Nasa envisage une longue phase de préparation sur la Station spatiale internationale (ISS) d'abord et, à partir de 2020, sur la Lune, avant d'envoyer des hommes sur Mars en toute sécurité. Reste la question du coût. Norman Augustin, l'ancien PDG de Lockheed Martin, chargé par le président Obama de faire un audit du programme Constellation, n'a pas caché qu'il s'agissait du principal point d'achoppement. Surtout en période de récession économique.

    Si la conquête de Mars reste d'actualité, les modalités pour y parvenir pourraient être revues à la baisse. Réponse fin août, lorsque la commission d'experts qu'il préside remettra ses conclusions.

    Par le Figaro

    Phoenix sur Mars le 25 Mai 2009


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