Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Maroc: bilan contrasté de la liberté de la presse sous Mohammed VI

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Maroc: bilan contrasté de la liberté de la presse sous Mohammed VI

    PARIS — Reporters sans frontières (RSF) tire dans une étude publiée mercredi un bilan contrasté de la liberté de la presse au Maroc à l'occasion du dixième anniversaire de l'accession au trône de Mohammed VI.

    "Après de réelles avancées au début de son règne, les reculs et les crispations se sont multipliés, notamment à partir de 2002", écrit l'organisation de défense de la liberté de la presse.

    Au cours des dix dernières années, il est "indéniable" que les conditions de travail des journalistes marocains se sont améliorées car les "+lignes rouges+, si elles existent toujours, ont reculé grâce à la tenacité de la presse indépendante et à une volonté d'assouplissement de Mahommed VI", estime RSF.

    Les journalistes peuvent désormais aborder des thèmes "totalement tabous", il y a dix ans, comme "le roi et la monarchie, le gouvernement, l'islam, la sexualité et Sahara Occidental", détaille-t-elle.

    Le nombre de titres de presse écrite a "explosé" depuis 1999 et une vague de libéralisation de l'audiovisuel en mai 2006 s'est traduite par une augmentation du nombre de chaînes de télévision et de radios.

    Cependant, la justice marocaine a distribué 25 années de prison à des journalistes et 2 millions d'amendes à des médias au cours des dix dernières années, affirme RSF.

    Aucun journaliste n'est aujourd'hui emprisonné pour "délit de presse", mais "il reste toujours de nombreux détenus d'opinion".

    Le code de la presse marocaine "maintient des peines privatives de liberté", même si les peines de prisons pour délit de presse ont été réduites "significativement" lors de sa révision en 2002.

    "Au cours des quatre dernières années, la diminution du nombre de condamnation à des peines de prison ferme a pour contrepartie une augmentation du nombre de procès initiés officiellement ou non par le Palais à l'encontre des responsables de journaux", qui visent à "asphyxier les publications", ajoute l'organisation.

    En outre, certaines publications étrangères "continuent à être censurées", déplore l'organisation.

    Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés.

  • #2
    citation
    Les journalistes peuvent désormais aborder des thèmes "totalement tabous"




    Ceci est un fait mais attention au contenu qui échappe a la volonté de la
    pensé unique et au respect du sacré monarchique

    Une sorte d'un pas en avant trois en arrière

    Commentaire


    • #3
      Aucun journaliste n'est aujourd'hui emprisonné pour "délit de presse", mais "il reste toujours de nombreux détenus d'opinion".
      Rien augure d une liberté d expression ! une Main de fer dans un gant de velours ...
      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

      Commentaire


      • #4
        citation
        Les journalistes peuvent désormais aborder des thèmes "totalement tabous"




        Ceci est un fait mais attention au contenu qui échappe a la volonté de la
        pensé unique et au respect du sacré monarchique

        Une sorte d'un pas en avant trois en arrière
        li fhem chi haja ygoul li
        .
        .
        ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
        Napoléon III

        Commentaire


        • #5
          li fhem chi haja ygoul li
          ma3andek matfhem m3a sa7bna transit.

          bra igoul chi 7aja mziana 3la lmaghrib, walakin ma 9adch ikemel
          Everyone thinks of changing the world, but no one thinks of changing himself

          Commentaire


          • #6
            Espérons Davantage d'avancées Insh'allah!
            Notamment sur la reforme actuelle de la justice et du cadre juridique régissant la presse du web.

            Commentaire


            • #7
              RSF fait le bilan de liberté de la presse au Maroc entre 1999 et 2009

              A l’occasion du dixième anniversaire (23 juillet 1999-23 juillet 2009) de l’accession de Mohammed VI au trône, Reporters Sans Frontières (RSF) a dressé un bilan de la situation de la liberté de la presse dans le pays. Selon cette organisation non gouvernementale (ONG), « la justice marocaine a distribué 25 années de prison à des journalistes, et 2 millions d’euros d’amende à des médias » durant ces dix années.

              En 2007, RSF rapportait dans son rapport annuel que « les espoirs nés de l’arrivée au pouvoir de Mohammed VI, se sont progressivement évanouis ». Même situation en 2008 où l’ONG indiquait que « la liberté de la presse semblait avoir perdu le terrain difficilement gagné entre la fin du règne d’Hassan II et le début de celui de Mohammed VI ». L’année dernière, le Maroc occupait le 122ème rang sur 173 pays classés dans le monde en la matière.

              Malgré l’existence encore de « lignes rouges », force est de constater selon RSF que l’environnement de travail des journalistes marocains a considérablement évolué. Le nombre de titres a explosé depuis dix ans. De même, le processus de libéralisation du secteur de l’audiovisuel entamé depuis 2005, a vu une augmentation des stations de radios et des chaînes de télévision. Seule tache noire à ce niveau, la déception à l’issue de l’attribution –massive annoncée– de licences radios et télévision, en février 2009. Le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) n’a en effet octroyé que 4 nouvelles licences pour des radios thématiques régionales (sur 23 candidatures) et aucune licence télévisuelle.

              RSF salue l’absence à ce jour, de journaliste emprisonné pour « délit de presse ». En revanche, elle affirme qu’il reste encore « de nombreux détenus d’opinion ». Elle note également la réduction significative (maintenues dans leur principe) des peines de prison pour délit de presse. L’alinéa 1er de l’article 41 du Code de la presse stipule, qu’il est « punie d’un emprisonnement de 3 à 5 ans et d'une amende de 10 000 à 100 000 dirhams toute offense, envers Sa Majesté le Roi, les princes et princesses Royaux. ». La peine précédente pour atteinte à la dignité du Roi était de 20 ans. Le projet de reforme dont les discussions avaient commencées en 2007 entre le gouvernement et les professionnels de la presse est actuellement au point mort. Pour RSF, une autre reforme du Code de la presse s’impose.

              Un autre phénomène est mis en évidence par RSF. En remplacement des condamnations à des peines de prison ferme, il y a une augmentation du nombre de procès et des amendes exorbitants à l’encontre des journalistes. Les dernières en date sont celles des procès opposant trois quotidiens (condamnés à payer 1 millions de dirhams chacun) à Mouammar Kadhafi, et celui du mensuel Economie & Entreprises (condamné à verser 5,9 millions de dirhams) à une entreprise de fabrication de meubles.

              Les conclusions de RSF sont claires : le progrès réalisé est à saluer mais il reste encore du chemin à faire. Une démocratie ne peut se construire sans véritable liberté de la presse. Pour ce faire, RSF prône d’abord une reforme du Code de la presse, une meilleure formation pour les journalistes, une justice indépendante et une culture des droits de l’Homme.

              Ibrahima Koné
              Dernière modification par alien, 24 juillet 2009, 15h56.

              Commentaire


              • #8
                Maroc: 10 ans, et après ?

                Bilan controversé de la liberté de la presse après 10 ans de règne de Mohammed VI

                A l’occasion du dixième anniversaire de l’accession de Mohammed VI au trône du Maroc, le 23 juillet 1999, Reporters sans frontières dresse un bilan de la situation de la liberté de la presse. Après de réelles avancées au début de son règne, les reculs et crispations se sont multipliés, notamment à partir de 2002. La priorité actuelle reste la réforme d’un code de la presse beaucoup trop sévère. Au cours de ces dix dernières années, la justice marocaine a en effet distribué 25 années de prison à des journalistes, et 2 millions d’euros d’amende à des médias.

                Il est indéniable que les conditions de travail des journalistes marocains se sont améliorées au cours des dix dernières années car les « lignes rouges », si elles existent toujours, ont reculé, grâce à la ténacité de la presse indépendante et à une volonté d’assouplissement de Mohammed VI. Malgré les risques de poursuites judiciaires, les journalistes marocains peuvent aborder aujourd’hui avec une certaine audace des thèmes totalement tabous il y a dix ans, comme le roi et la monarchie, le gouvernement, l’islam, la sexualité, le Sahara occidental… Il faut également saluer, aujourd’hui, l’absence de journaliste emprisonné pour « délit de presse », même s’il reste toujours de nombreux détenus d’opinion.

                Depuis 1999, la presse marocaine a vécu une explosion du nombre de titres de presse écrite, quotidiens comme hebdomadaires. Par ailleurs, une première vague de libéralisation de l’audiovisuel marocain, entamée en mai 2006, s’est traduite par une augmentation du nombre de radios et de chaînes de télévision, offrant au public un pluralisme nouveau pour le royaume. Cependant, la deuxième vague d’attribution de licences radios et télévision, en février 2009, a été jugée unanimement décevante, malgré l’impartialité du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA). En effet, seules quatre nouvelles radios régionales et à vocation thématique seront autorisées à émettre (sur 23 candidats). Aucune licence télévisuelle n’a été attribuée.

                Si le Maroc tolère aujourd’hui des médias plus critiques et davantage de liberté éditoriale, le Palais n’accepte toujours pas le véritable rôle de l’information. Le pouvoir laisse une marge de manœuvre aux journalistes de la presse écrite car seulement 1% de la population marocaine achète des journaux. Et cette indépendance demeure du ressort de quelques titres seulement, notamment Tel Quel, Le Journal hebdomadaire, etc.

                Les entraves, les archaïsmes et les réactions arbitraires demeurent. Des journalistes ou photographes subissent régulièrement la brutalité des policiers, et se voient confisquer leur matériel. Le 10 février 2009, vingt agents des forces de sécurité ont ainsi effectué une descente dans les locaux de l’hebdomadaire arabophone Al Ayam pour la simple raison qu’ils avaient en leur possession une photo d’une membre de la famille royale, qui n’avait pas été publiée. Le journal avait demandé une autorisation de publication.

                Près de 25 ans de prison pour les journalistes depuis 1999

                Par ailleurs, le code de la presse marocain maintient des peines privatives de liberté. La dernière révision du code remonte à mai 2002, et a provoqué la colère des journalistes. Si les peines de prison pour délit de presse ont été réduites significativement (maximum de cinq ans pour atteinte à la dignité du roi, contre vingt ans précédemment), elles restent maintenues dans leur principe. En parallèle, la notion de “diffamation“ a été élargie, dans l’article 41 - le plus sévère - à la religion musulmane et à l’intégrité territoriale. Par ailleurs, le pouvoir d’interdire (ou de suspendre) les journaux n’est plus une prérogative administrative mais judiciaire. Cette disposition peut, en soi, être positive, mais dans le cadre marocain où la justice n’est pas indépendante, elle est loin d’être suffisante.

                Une réforme s’impose donc dans le sens d’une dépénalisation des délits de presse. Le code de la presse, à la fois répressif et vague, reste une menace. Ces peines de prison représentent une épée de Damoclès sur la presse marocaine. Des journalistes et blogueurs ont été condamnés à des peines de prison au cours de ces dernières années, comme Ali Lmrabet, Abderrahmane Badraoui, Anas Tadili, Mustapha Hormatallah, Younès Erraji ou encore Fouad Mourtada.

                “L’affaire Lmrabet“ a défrayé la chronique en 2003. Ali Lmrabet, directeur de deux publications satiriques – les premières du genre au Maroc, Demain magazine et Douman, a été alors accusé “d’atteinte au régime monarchique, outrage à la personne du roi et atteinte à l’intégrité territoriale“ et condamné à trois ans de prison. Il a été libéré par grâce royale le 7 janvier 2004, mais ses journaux sont toujours interdits et lui-même reste interdit d’exercer son métier pendant dix ans, depuis le 12 avril 2005.

                La réforme de 2002 avait constitué un premier durcissement, trois ans après l’accession au trône de Mohammed VI et le début d’un certain assouplissement du régime. En mai 2003, l’adoption d’une loi antiterroriste a de nouveau suscité des craintes au sein de la profession tant certains passages, trop flous, concernant la couverture de la question terroriste pouvaient prêter à des interprétations abusives. En 2007, un nouveau projet de réforme du code de la presse a commencé à être discuté entre les membres du gouvernement et les professionnels de la presse, mais il est actuellement au point mort.

                Plus de 2 millions d’euros d’amende pour les rédactions des journaux depuis 1999

                Au cours des quatre dernières années, la diminution du nombre de condamnations à des peines de prison ferme a pour contrepartie une augmentation du nombre de procès initiés officiellement ou non par le Palais à l’encontre des responsables de journaux. Ces condamnations à des amendes exorbitantes et disproportionnées visent à asphyxier les publications.

                Al Massae et son directeur, Rachid Nini, ont été condamnés, en octobre 2008, à verser 6 millions de dirhams (550 000 euros) d’amende pour “diffamation“ à l’encontre des procureurs du roi dans la région de Ksar El Kébir. Le 29 juin 2009, les trois quotidiens Al-Jarida Al-Aoula, Al-Ahdath Al-Maghribia et Al-Massae, ont été condamnés à verser, ensemble, la somme de trois millions de dirhams (270 000 euros) de dommages et intérêts pour “atteinte à la dignité d’un chef d’État, suite à la publication de tribunes d’opinion critiquant le président libyen Mouammar Kadhafi. Vingt-quatre heures plus tard, le mensuel Economie & Entreprises a été condamné en appel au paiement de 5,9 millions de dirhams (531 000 euros) pour “diffamation“ à l’encontre d’une holding royale.

                D’autres problèmes subsistent. L’accès à l’information des administrations reste difficile. Et la protection des sources n’est pas respectée par la justice ou les forces de sécurité.

                De plus, certaines publications étrangères continuent à être censurées lorsque leur contenu vient à déplaire. Un numéro de l’hebdomadaire français L’Express a été interdit d’entrée au Maroc (puis en Algérie et en Tunisie) à cause de sa Une du 30 octobre 2008 (N° 2991) sur l’islam titrant : « Le choc : Jésus-Mahomet. Leur itinéraire. Leur message. Leur vision du monde ». Les autorités se sont appuyées sur l’article 29 du code de la presse les autorisant à interdire des publications « lorsqu’elles portent atteinte à la religion islamique, au régime monarchique, à l’intégrité territoriale, au respect dû au roi ou à l’ordre public ». Plus récemment, le numéro 975 (du 9 au 16 juillet 2009) de l’hebdomadaire français Courrier International a été interdit, le 16 juillet 2009, par le ministère de la Communication.

                Conclusion :

                Plus libéral que son père Hassan II, le roi Mohammed VI n’en envoie pas moins des signaux contradictoires quant à sa véritable volonté de démocratiser le régime et le pays. Une réforme en profondeur du code de la presse constituerait, à cet égard, un pas bénéfique.

                Reporters sans frontières demande l’abrogation des articles avec peine privative de liberté, une plus grande proportionnalité des peines notamment financières et, plus globalement, une formulation plus claire des dispositions les plus répressives, comme l’article 41 qui laisse trop de place à l’arbitraire du pouvoir judiciaire. Les dispositions qui punissent les déclarations considérées comme « offensantes » ou « outrageantes » pour les responsables marocains et étrangers, et celles réprimant les déclarations « portant atteinte » à la monarchie, à l’islam ou à l’intégrité territoriale du pays, ou comme contenant de « fausses nouvelles » qui « troublent l’ordre public » doivent être abolies ou assorties de peines moins lourdes.

                Une justice indépendante, des journalistes mieux formés, des forces de sécurité acquises à une culture des droits de l’homme, une administration plus transparente doivent répondre à ces objectifs. Il faut enfin que le Palais considère la liberté d’information comme un pilier de la démocratisation et de la modernisation du Maroc et non comme une boîte de pandore qui menace la monarchie.

                Reporters Sans Frontières

                http://www.rsf.org/spip.php?page=art..._article=33947
                "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)

                Commentaire


                • #9
                  on sentque la presse maricaine se révolte malgré les lois sévère .. Telquel, Nichan et les autres continuent a parle des tabou et de M6 que la loi interdit de le critique ou le caricature.

                  Commentaire


                  • #10
                    Al Massae et son directeur, Rachid Nini, ont été condamnés, en octobre 2008, à verser 6 millions de dirhams (550 000 euros) d’amende pour “diffamation“ à l’encontre des procureurs du roi dans la région de Ksar El Kébir

                    Pour celle ci je suis d'accord

                    publier un mensenge, et s'excuser qlq mois après après avoir detruit des personnes et des familles
                    ne vous dédouane pas de votre responsabilité

                    li farrat y karrat
                    .
                    .
                    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                    Napoléon III

                    Commentaire


                    • #11
                      Et de 6 !
                      Pour cet article précisément

                      Commentaire

                      Chargement...
                      X