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L'OPEP favorable au statu quo

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  • L'OPEP favorable au statu quo

    L'année 2005 aura été une année faste pour les pays membres de l'OPEP. A l'image de l'Algérie qui croule sous les pétrodollars, tous les pays producteurs de pétrole ont des raisons de renvoyer Bush brouter la bonne herbe de Crawford, lui qui ne cesse de torpiller l'OPEP.

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    L'Opep, heureuse en affaires, opte sans surprise pour le statu quo

    L'Opep, très satisfaite des conditions actuelles du marché pétrolier, a décidé lundi sans surprise de garder sa production inchangée tout en prévenant qu'elle veillerait à barrer la route à toute chute des cours à l'issue de l'hiver.

    "Les quotas de production de 28 millions de barils par jour (mbj), adoptés par l'Opep en juin 2005, seront adéquats (...) pour équilibrer le marché au premier trimestre de cette année", explique l'Opep dans son communiqué final.

    L'Organisation des pays exportateurs de pétrole, qui fournit près de 40% de l'offre mondiale d'or noir, devrait ainsi continuer à produire autour de 30 mbj, en comptant l'Irak (hors quotas) et le léger dépassement de quotas des autres membres du cartel.

    Cette décision n'est pas une surprise puisqu'elle avait été largement annoncée par les ministres eux-mêmes lors des deux jours de consultations précédant la réunion.

    Les conditions sont pour l'heure quasi-idéales pour l'Opep, qui bénéficie de recettes pétrolières record alors qu'elle produit quasiment à plein régime, à des niveaux jamais vus depuis 25 ans.

    Les niveaux de prix actuels --plus de 60 dollars le baril ce lundi à New York-- ne nuisent pas à la santé de l'économie mondiale, affirme l'Opep. De l'avis des pays consommateurs, ils ont certes beaucoup reculé depuis le sommet de 70,85 dollars atteint fin août, mais ils demeurent bien trop élevés.

    "Nous faisons de notre mieux pour contribuer à stabiliser le marché. Le problème est que les prix n'évoluent plus en fonction de l'offre et de la demande", a réagi le président de l'Opep, le Koweïtien cheikh Ahmed al-Fahd al-Sabah, lors d'une conférence de presse.

    Le cartel a par ailleurs décidé de suspendre la mesure d'urgence décidée en septembre pour pallier aux conséquences des ouragans aux Etats-Unis, la jugeant inutile.

    Cette initiative consistait à mettre à la disposition du marché, sur demande et jusqu'au 31 décembre 2005, toutes les capacités de production supplémentaires des membres du cartel, soit 2 mbj.

    Cette offre "n'a pas été utilisée par le marché parce que celui-ci est bien approvisionné", explique l'Opep dans son communiqué, réaffirmant sa détermination à "garder les prix à des niveaux raisonnables par le biais d'une offre adéquate".

    "Pas un baril sur les 2 millions de barils/jour n'a été demandé, ce qui prouve qu'il n'y a vraiment aucun besoin de ce brut", avait souligné peu auparavant le ministre saoudien du Pétrole et chef de file de l'Opep Ali Al-Nouaïmi.

    Le cartel regarde toutefois, à moyen terme, l'arrivée du printemps d'un oeil prudent, et a donc décidé de se réunir à nouveau le 31 janvier à Vienne, pour éventuellement modifier sa politique de production avant la rencontre suivante, prévue en mars.

    "Le marché est surapprovisionné. Mais la demande diminue traditionnellement aux deuxième et troisième trimestres, donc s'il le faut, nous baisserons" la production fin janvier, a prévenu le ministre qatariote de l'Energie, Abdallah Ben Hamad al-Attiyah.

    Le réchauffement des températures dans l'hémisphère nord se traduit généralement par une baisse de 2 mbj de la demande, bien que la vigueur de la consommation chinoise ait sensiblement modifié la donne ces deux dernières années.

    Selon John Hall, un analyste de John Hall Associates présent à Koweit, "ce sera l'occasion de dire qu'elle doit ajuster le niveau des quotas pour maintenir les prix où ils sont".

    (c) AFP
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