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L'homme qui veut sauver la République islamique en Iran

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  • L'homme qui veut sauver la République islamique en Iran

    Président de la République de 1989 à 1997, et aujourd'hui président de l'Assemblée des experts qui désigne le guide suprême, Ali Akbar Rafsandjani est sorti de sa réserve à l'occasion de la grande prière du vendredi en présence de plusieurs dizaines de milliers de personnes. en Iran. A ses côtés, Mir Hussein Moussavi, l'adversaire d'Ahmedinejad à l'élection présidentielle, ainsi que de nombreux dignitaires religieux.

    Faisant partie des quatre seuls personnages de l'Etat iranien autorisés à prononcer le prêche du vendredi à la mosquée de l'Université de Téhéran, l'ancien chef d'Etat iranien a admis ouvertement l'existence d'une crise au sommet du pouvoir politicio-religieux et fait état de ses doutes quant au résultat du scrutin présidentiel ayant accordé la victoire à Mahmoud Ahmedinejad sur son rival Mir Hussein Moussavi. «Un grand nombre de gens sensés de ce pays ont dit qu'ils avaient des doutes, nous devons répondre à ces doutes. Plus que jamais, nous avons besoin d'unité», a-t-il déclaré avant d'indiquer que «l'avenir de la République islamique » est «en danger».

    Un discours mais aussi un appel à «l'unité» qui montre que l'équilibre des forces sur lequel repose le pouvoir iranien est plus que jamais fragilisé. De fait, Rafsandjani veut sauver ce qui reste à sauver, à savoir la République islamiste. Il a compris que l'élection contestée d'Ahmedinejad risque d'être la goutte d'eau qui fera déborder le vase.

    En effet, la prière terminée, des milliers d'Iraniennes et d'Iraniens, scandant «Ahmedinejad démissionne», arborant des protraits de Moussavi, sont sortis dans la rue pour exiger l'annulation du scrutin. L'agence officielle Irna, l'équivalent de notre APS, parle d'«un million de personnes» à travers le pays. Car ces manifestants majoritairement jeunes, appartenant à différentes couches sociales, dans un pays où les jeunes constituent la majorité de la population, lassés par des décennies de pouvoir religieux sur fond d'interdits de toutes sortes, aspirent au changement et à la liberté. Aussi, Rafsandjani tente-t-il de récupérer pendant qu'il en est encore temps, ce mécontentement populaire pour qu'il ne sorte pas du cadre prescrit, à savoir l'Etat islamique.

    Son allié, l'ancien chef d'Etat réformateur, Mohamed Khatami, était sur la même longueur d'onde quand, de son côté, il a appelé à un référendum sur la légitimité de ce scrutin estimant que des «millions d'Iraniens ont perdu confiance dans le processus électoral».

    Réagissant aux déclarations de Rafsandjani, l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution islamique, a adressé lundi une mise en garde à ses adversaires au sein des cercles dirigeants iraniens. Sans citer de noms, il a invité les «élites» à veiller à faire attention à ce qu'ils disent. «Les élites devraient savoir que tout commentaire, toute action ou toute analyse favorables (à l'ennemi) est un agissement contre la nation (...) Quiconque chercherait à mener la société vers l'insécurité, quelle que soit sa position, sera honni par le peuple», a prévenu le guide suprême. «Il y a des choses qu'on ne doit pas dire. Lorsqu'on les dit, on agit à l'encontre de la nation.»

    Quant à son poulain Mahmoud Ahmedinejad, il se terre dans un silence assourdissant, préférant laisser son mentor, l'ayatollah Ali Khamenei, monter au créneau. A l'évidence, les déclarations de Rafsandjani sont un coup sérieux porté à l'autorité du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.

    Plus qu'une divergence publiquement assumée, les propos de l'ancien chef de l'Etat iranien révèlent l'existence d'une faille au plus haut sommet de l'Etat et du pouvoir religieux et montrent par voie de conséquence que l'Iran est peut-être à un tournant de son histoire.

    Par Hassane Zerrouky, Le Soir

  • #2
    LA GUERRE EST JUSTEMENT ENTRE KHAMENEI ET RAFSANDJANI, rafsanjani un grand bazari controle des universités privées et le commerce extérieur, il est accusé par ahmadinéjad de corruption publiquement.
    l'aggravation des sanctions sonnerais le glas de l'empire de rafsandjani d'ou son désir à la moderation avec les occidentaux , c'est donc pour son bizness et non pour sauver l'iran qu'il se bat

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