Les mariages d’été sont là. C’est la saison des coiffeuses, des épileuses, des masseuses, des couturières, des cuisinières professionnelles, des manucures, des loueuses de robes, des faiseuses de mèches, des tatoueuses au henné, des vendeuses de gâteaux, des prêteuses de bijoux et des spécialistes du mauvais œil et de la mauvaise langue. Pour nous les femmes, c’est la saison ouverte. Pour eux les hommes, c’est la saison des cortèges fatigants, des dépenses faramineuses, des repas froids pour cause de femme occupée, des enfants à garder à la maison pendant quelques jours et des courses à faire pour chercher un cabas oublié ou ramener un biberon perdu. La saison dure trois mois pour nous mais est cette fois-ci un peu écourtée par le ramadhan, saison vive de la foi, saison morte pour les trousses de maquillage et les coiffeuses aux boutiques Channel Taiwan et shampoing frelaté avec des séchoirs pour bétail. C’est aussi la saison des disputes familiales, des vols de bagues oubliées sur le lavabo, des enfants qui se blessent avec, en arrière scène des adultes qui s’insultent, des mères qui marient leur filles en vrac et de la vaisselle, des tables et des cuillères qu’on a prêté et qu’on ne reverra jamais plus. C’est aussi la saison des intoxications, de la chaleur, des maladies, des assiettes cassées et du retour à la maison avec des nuits de sommeil en retard. C’est la saison quatre saisons pour nous les femmes.
M.M
M.M
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