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Maroc: Un refuge pour les enfants de la honte

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  • Maroc: Un refuge pour les enfants de la honte

    Au Maroc, le centre de l'enfance Lalla Amina prend en charge des enfants abandonnés qui pour la plupart sont le fruit d'une relation incestueuse et qu'on a rejeté et malmené déversant sur eux la honte alors qu'ils ne sont que des victimes innocentes. Dans ce centre, on en prend soin et on essaie de leur redonner le sourire avec patience et tendresse.

    ===

    Sur le pas de la porte d’entrée, se tiennent deux enfants, l’un sur une trottinette multicolore, et l’autre debout. Ils sont inconsolables. Ils pleurent, ils pleurent encore, ils pleurent toujours. «Ce n’est pas à vous, particulièrement, qu’ils en veulent; ils sont comme ça depuis leur arrivée; cela fait trois mois qu’ils sont ici », rassure une employée du Centre Lalla Amina, les cheveux couverts d’un voile noir. Et de confier, à voix basse : «Quand on les a recueillis, ils étaient dans un état lamentable, presque nus. Ce sont des enfants de la honte».

    Au Maroc, les enfants de la honte sont des enfants nés des relations sexuelles entre membres d’une même famille. «Leurs géniteurs n’ont pas le courage d’assumer leur acte incestueux, ils n’ont pas le courage de regarder en face le fruit de leur acte ignominieux», assure un habitant de Taroudant, qui requiert l’anonymat, parce que le sujet est tabou et très sensible. Et ce d’autant plus que dans certains villages environnants, l’inceste a lieu avec l’aval des ascendants des jeunes auteurs. «Généralement, la fille est moins âgée que son frère, et elle est contrainte d’avoir des relations sexuelles avec ce dernier par ses propres parents, qui ne souhaitent pas qu’un étranger soit le premier à profiter du corps encore vierge et naïf de leur fille», explique le responsable d’une association de soutien aux orphelins.

    Une vie de profonde tristesse

    Il n’y a pas de statistiques officielles disponibles sur l’inceste au Maroc. Mais, selon plusieurs responsables d’associations locales, les rapports incestueux seraient un phénomène en pleine expansion dans la localité de Taroudant et ses environs. Ils en veulent pour preuve l’augmentation du nombre d’enfants de la honte accueillis, ces dernières années, dans le Centre Lalla Amina.

    Situé à l’angle gauche d’une rue goudronnée, qui mène tout droit vers des quartiers populaires, cet établissement, vu de l’extérieur, affiche une fière allure. L’immense mur en béton de couleur ocre qui lui sert de clôture est d’une propreté peu ordinaire. A l’entrée, une plaque blanche sur laquelle sont inscrits le nom du centre et celui de la Ligue marocaine pour la protection de l’enfance. En revanche, à l’intérieur du centre, l’atmosphère est plutôt morose. Dans la cour, un silence de mort règne. Les tourniquets, les toboggans, les balançoires, les portiques et le manège qui y sont installés n’attirent personne. Pourtant, cet après-midi, le temps est plutôt ensoleillé, et donc propice aux activités en plein air.

    Pour observer les premiers signes de vie humaine, il faut franchir la porte de l’une des trois maisons du Centre; une maison, construite en 1999 par la Fondation belge pour les orphelins du Maroc, dans le cadre d’un projet-pilote réalisé en partenariat avec la Ligue marocaine pour la protection de l’enfance. Dans le grand salon, certains enfants de la honte semblent supporter mieux leur statut. Pas de sanglots. Ils jouent avec un adolescent français en stage dans le centre, dans le cadre d’un programme d’échange avec une structure spécialisée dans l’aide à l’enfance, installée en Bretagne dans l’ouest de la France. Malgré la bienveillante attention que le bénévole leur porte, les enfants ont le visage marqué par la tristesse. Une tristesse qui tranche net avec le grand enthousiasme affiché par le personnel. Les employés du Centre Lalla Amina sont des Marocains, tous originaires de Taroudant. C’est la Fondation belge pour les orphelins du Maroc, qui a financé leur formation, assurée sur place par des enseignants spécialisés venus du Royaume de Belgique.

    De l’affection aux enfants de la honte

    Le personnel –deux assistantes maternelles, le directeur et son assistante– déploie, à longueur de journée, des trésors d’énergie pour rendre le sourire aux jeunes pensionnaires. Dans la chambre attenante au salon, les assistantes maternelles, en blouse blanche, plient des vêtements propres et secs et les posent sur un lit. Dans le même temps, elles multiplient des gestes d’affection en direction de quatre nourrissons assis autour d’elles: caresses sur les cheveux, sourire chaleureux, regard tendre. «Nous mettons tout en œuvre, pour pallier la carence d’affection dont ces enfants souffrent, du fait de la fuite de leurs parents. Nous essayons de faire en sorte qu’ils soient comme les enfants vivant avec leurs parents», explique une assistante maternelle. Et d’indiquer : «Nous avons été formées pour cela».

    Dans la deuxième et dernière chambre de la maison, des dizaines de berceaux rendent difficile le passage. Mais la pièce exiguë ne manque pas de charme. Une pléthore de jouets –des peluches sous toutes les formes: lapins, tortues, ours– orne les étagères disposées autour des lits. Un nourrisson de quatre semaines est installé dans l’un des berceaux. C’est le pensionnaire le plus récent. «Nous venons de le récupérer. Il était dans un panier au bord de la route », explique Dafir, le directeur du Centre. Et de s’indigner : «C’est toujours comme ça, hélas! »

    Source: RFI

  • #2
    Ca fait mal d'entendre ce Mot. Ces enfants ne sont pour rien, ils en sont eux meme des victimes. Et ils vont payer des ereures qu'ils n'ont jamais commis.

    J'espere qu'ils prendront vraiment soins d'eux.

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    • #3
      quel dommage que ces mères transmettent la tristesse à leurs enfants
      il est difficile de vivre dans une société qui n'a aucune responsablitié dans ces actes et la mère doit payer
      c'est difficile pour la mère de vivre à l'écart
      ils devraient mettre une cellule qui redonne confiance à ces victimes pour qu'elle donne le sourire à leurs enfants
      sinon leurs enfants seront plus tard rejetés par la société et se rejetteront aussi pour des fautes qu'ils n'ont pas commises
      " Le savoir que l'on ne complète pas chaque jour diminue tous les jours. "
      Proverbe Chinois

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      • #4
        Le probleme lui meme est triste mais il faut dire qu'en fin on commence a en parler dans les medias, il y ades ONG marocaines qui s'occupent de ce probleme et on commence a etudier ce "fleaux" minisitieusement.

        J'ai deja ouvert un topic semblable sur l'aduletre et les enfants qui naissent de telles rapport. C'etait plus triste mais choquant d'entendre qu'ils n'avaient meme pas de statut civil normal !!!!

        Je dis, enfin ses enfants ont une chance d'etre eduqués adequatement !! les moyens mis en dispostion sont encore minimes, vu que ce n'est que le debut mais j'espere qu'ils gagneront plus d'attention et d'affection aussi bien de la part des responsables que de la part de la socité civile.

        Ils sont tout de meme innocents des pechés de leurs parents !!!!!!

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        • #5
          vous pouvez trouver d'autre article sur le sujet et si vous voulez aider.

          http://www.bayti.net/lacite.php

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          • #6
            Salut Auscasa,

            merci pour le lien, je veux seulement dire que j'ai eu l'occasion de paraler a Mme M'jid au Maroc, elle est vraiment une benediction cette femme !! aussi competente qu'engagée. Un ami ami a moi qui a fait ses etudes ici en Pedagogie participent a des projets de Bayti et c'est a travers lui que j'ai rencontrée Mm M'jid.

            Le film traitant des enfants de la rue (dont la photo de l'un des acteurs est celle qu'on voit sur le portal) a ete presenté ici a en Allemagne lors d'un festival de film Metereeanen et a eu un grand succes.

            Bravo a Bayti, a Mmm M'jid et a tous ceux qui collabore avec cette fondation et surtout aussi les donnateurs .

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            • #7
              oui c'est vrais il est sur ali zawa et aussi je le voie sur lala fatima il a vraiment changer j'ai pas fais attention il a vraiment changer.

              sa fais du bien de voire sa. j'ai vraiment pas fais attention a la photo.

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