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Tetra Pak le leader mondial de l'emballage a été informé dès le mois de Septembre d'une «contamination inoffensive» due à l'encre d'impression et il ne pensait pas se trouver au coeur d'une telle crise sanitaire.
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Moins d'un mois après le déclenchement de l'affaire du lait infantile contaminé, Tetra Pak, principal accusé, est en train de tirer les premières conclusions d'une crise sanitaire qu'il pensait ne jamais voir éclater.
La présence dans le lait du fameux ITX, un composé chimique de l'encre d'emballage, inoffensif pour la santé en l'état actuel de la science, a été en effet détectée dès le début du mois de septembre par un laboratoire italien, sur des lots de laits de marque Nidal Novaia (Nestlé) vendus en pharmacie. «Ce produit chimique a été détecté par hasard, simplement parce que cette fois-là on avait utilisé un nouveau protocole», révèle Yannick Richomme le vice-président Europe du Sud de Tetra Pak.
Crise médiatique
Le leader mondial de l'emballage lance alors une enquête pour savoir comment ce produit s'est retrouvé là. «Le carton des briques de lait n'est absolument pas poreux, précise Yannick Richomme. L'encre est entrée en contact avec l'intérieur de l'emballage car nous stockons le carton en rouleaux et donc la face intérieure est en contact avec la face extérieure imprimée.»
Autre enseignement, il est très probable que la substance incriminée ait été présente de longue date dans des laits vendus dans le commerce. L'ITX entre dans la composition d'une encre assez sophistiquée nécessitant un séchage par rayons ultraviolets. Voici pourquoi ce type d'impression n'est utilisé que pour les produits à valeur ajoutée comme les laits maternels et non pas pour les laits de consommation courante.
Courant octobre, Tetra Pak arrive donc à la conclusion qu'il n'y a pas de danger à consommer le lait contaminé. D'ailleurs l'ITX n'est pas interdit mais simplement indésirable. Le groupe suédois ne recommande donc pas de retirer les produits déjà dans le commerce. En revanche, il décide de remplacer immédiatement l'utilisation d'ultraviolets par un procédé de séchage par bombardement électronique qui permet d'éviter l'utilisation d'ITX. Le groupe adresse l'ensemble de ses conclusions et préconisations à la Direction de la santé de la Commission européenne qui l'approuve.
L'affaire en serait restée là si les autorités italiennes n'avaient décidé de retirer d'office des millions de briques de lait à la mi-novembre. Face au déferlement médiatique en Italie, Nestlé rappelle ses produits dans plusieurs pays dont la France. Puis, le néerlandais Numico retire lui aussi des briques de lait du commerce. Malgré cette avalanche de précautions l'affaire n'est pourtant pas encore terminée. L'ITX a également été utilisé sur des emballages d'autres marques de lait maternels et sur la quasi-totalité des grandes marques françaises de jus de fruits (Réa, Fruité...).
Pour l'heure, Tetra Pak n'ose chiffrer l'ampleur de l'affaire sur ses finances. D'autant que si ses clients industriels se retournaient contre lui, le leader mondial de l'emballage n'exclut pas alors de traîner ses fournisseurs d'encre en justice.
Source: Le Figaro
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Moins d'un mois après le déclenchement de l'affaire du lait infantile contaminé, Tetra Pak, principal accusé, est en train de tirer les premières conclusions d'une crise sanitaire qu'il pensait ne jamais voir éclater.
La présence dans le lait du fameux ITX, un composé chimique de l'encre d'emballage, inoffensif pour la santé en l'état actuel de la science, a été en effet détectée dès le début du mois de septembre par un laboratoire italien, sur des lots de laits de marque Nidal Novaia (Nestlé) vendus en pharmacie. «Ce produit chimique a été détecté par hasard, simplement parce que cette fois-là on avait utilisé un nouveau protocole», révèle Yannick Richomme le vice-président Europe du Sud de Tetra Pak.
Crise médiatique
Le leader mondial de l'emballage lance alors une enquête pour savoir comment ce produit s'est retrouvé là. «Le carton des briques de lait n'est absolument pas poreux, précise Yannick Richomme. L'encre est entrée en contact avec l'intérieur de l'emballage car nous stockons le carton en rouleaux et donc la face intérieure est en contact avec la face extérieure imprimée.»
Autre enseignement, il est très probable que la substance incriminée ait été présente de longue date dans des laits vendus dans le commerce. L'ITX entre dans la composition d'une encre assez sophistiquée nécessitant un séchage par rayons ultraviolets. Voici pourquoi ce type d'impression n'est utilisé que pour les produits à valeur ajoutée comme les laits maternels et non pas pour les laits de consommation courante.
Courant octobre, Tetra Pak arrive donc à la conclusion qu'il n'y a pas de danger à consommer le lait contaminé. D'ailleurs l'ITX n'est pas interdit mais simplement indésirable. Le groupe suédois ne recommande donc pas de retirer les produits déjà dans le commerce. En revanche, il décide de remplacer immédiatement l'utilisation d'ultraviolets par un procédé de séchage par bombardement électronique qui permet d'éviter l'utilisation d'ITX. Le groupe adresse l'ensemble de ses conclusions et préconisations à la Direction de la santé de la Commission européenne qui l'approuve.
L'affaire en serait restée là si les autorités italiennes n'avaient décidé de retirer d'office des millions de briques de lait à la mi-novembre. Face au déferlement médiatique en Italie, Nestlé rappelle ses produits dans plusieurs pays dont la France. Puis, le néerlandais Numico retire lui aussi des briques de lait du commerce. Malgré cette avalanche de précautions l'affaire n'est pourtant pas encore terminée. L'ITX a également été utilisé sur des emballages d'autres marques de lait maternels et sur la quasi-totalité des grandes marques françaises de jus de fruits (Réa, Fruité...).
Pour l'heure, Tetra Pak n'ose chiffrer l'ampleur de l'affaire sur ses finances. D'autant que si ses clients industriels se retournaient contre lui, le leader mondial de l'emballage n'exclut pas alors de traîner ses fournisseurs d'encre en justice.
Source: Le Figaro