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L'Irak accuse les Etats-Unis de discuter avec des terroristes

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  • L'Irak accuse les Etats-Unis de discuter avec des terroristes

    Le gouvernement irakien a lancé un rappel à l'ordre aux Etats-Unis qu'il accuse d'avoir mené des discussions avec des groupes armés qualifiés d'organisations terroristes.

    Cette remontrance intervient alors même que le Premier ministre Nouri al Maliki est en visite à Washington.

    Selon le porte-parole du gouvernement irakien, Ali al Dabbagh, des responsables américains ont rencontré - dans le cadre de leurs efforts pour mettre fin à l'insurrection dans le pays - des représentants de groupes armés sans le notifier aux autorités irakiennes.

    "Il faut une approbation du gouvernement irakien. Toute initiative de quelque partie que ce soit, même des Etats-Unis, qui n'a pas reçu l'accord du gouvernement irakien ne peut être acceptée", a-t-il dit, ajoutant que Bagdad rejetait toutes négociations avec des "terroristes" et des "meurtriers".

    "Les discussions ne peuvent avoir lieu qu'avec des groupes qui renoncent à la violence, déposent les armes et acceptent le processus politique en cours en Irak."

    A Washington, P.J. Crowley, porte-parole du département d'Etat, a dit que les discussions avaient eu lieu il y a plusieurs mois et avaient été portées à la connaissance du gouvernement irakien.

    Il a précisé que ces entretiens étaient partie intégrante d'un "large dialogue que des responsables diplomatiques et militaires ont eu avec un nombre important de parties intéressées en Irak".

    DISCUSSIONS AVEC UN GROUPE SUNNITE

    Dans un entretien diffusé à la télévision la semaine dernière, Ali al Djoubouri, présenté comme le chef du Conseil politique de la résistance irakienne, a déclaré que son organisation sunnite avait discuté à deux reprises avec des responsables américains, en mars et en mai.

    Selon lui, les Etats-Unis avaient signé un accord reconnaissant officiellement son organisation avant que les négociations n'achoppent sur les revendications du groupe.

    Celui-ci réclame une excuse officielle de Washington pour l'invasion du pays en 2003, le versement d'indemnités et la libération de tous les prisonniers irakiens.

    Le gouvernement irakien pense que les pourparlers se sont tenus en présence d'un délégué turc et a demandé des explications aux ambassades de Turquie et des Etats-Unis.

    "C'était un choc. Le groupe représente ce qui reste du parti Baas (de Saddam Hussein), (il réunit) les supporters de l'ancien régime et des groupes qui adoptent la violence et le terrorisme comme moyen de faire changer les choses", a déclaré jeudi le ministre des Affaires étrangères, Hochiar Zebari, à la télévision Al Hourra.

    L'ambassade des Etats-Unis à Bagdad s'est refusée à tout commentaire.

    A Washington, Nouri al Maliki a évoqué une "confusion" autour de ces discussions.

    "Le président (Barack) Obama ne veut absolument pas entrer en contact avec ceux qui ont tué des soldats américains, des soldats ou des civils irakiens. C'est pourquoi il est complètement improbable que l'administration américaine ait tenu des discussions avec ces meurtriers", a-t-il dit devant un groupe d'experts.

    La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, de retour d'un déplacement en Asie, doit rencontrer Maliki vendredi à Washington.

    Cette polémique intervient au mauvais moment pour Maliki. Alors qu'approchent les élections nationales de janvier, il souhaite présenter l'image d'un homme fort qui a su regagner la souveraineté irakienne après des années d'occupation américaine.

    source : Reuters
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