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Devoir de mémoire: Le 26 juillet 1959 , Aïssat Idir ne résiste pas à la torture

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  • Devoir de mémoire: Le 26 juillet 1959 , Aïssat Idir ne résiste pas à la torture

    Arrêté par les autorités coloniales, au siège même de l’UGTA, sur ordre du ministre délégué en charge des affaires algériennes, Aïssat idir est incarcéré dans diverses prisons (Berrouaghia, Aflou, Aïn Ouessara, Sidi Bel-Abbès, puis Alger) jusqu’à son décès le 26 juillet 1959 à l’hôpital militaire d’Alger, où il a été transféré en urgence après une série d’interrogatoires menés par les parachutistes français.

    Qui était Aïssat Idir ? Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens, un syndicat qu’il a largement contribué à mettre sur pied, sous les directives du FLN, et qui représentait alors un enjeu de premier plan pour la poursuite de la lutte en vue de l’indépendance nationale.

    L’engagement de cet homme en faveur du monde syndical et, par-delà, la libération de son pays, sans lequel aucun syndicalisme n’aurait eu de sens, a permis de faire apparaître ses grandes qualités de militant et d’organisateur.

    C’est un homme de grande valeur que les autorités coloniales venaient donc d’arrêter. A leurs yeux, ils pouvaient obtenir de lui des informations sur cette organisation «satellite» du FLN, ses membres, ses dirigeants, qui permettraient ensuite de porter des coups sévères à la Révolution. C’est ce qui explique pourquoi on s’acharna à le faire parler avec des méthodes qui ont fini par le tuer.

    Officiellement, le gouvernement français nia les tortures et imputa sa mort à un suicide. Un maquillage plutôt courant puisqu’il a déjà été utilisé de nombreuses fois, comme avec Larbi Ben M’hidi, que l’on retrouva pendu dans sa cellule, ou Ali Boumendjel qui se serait défenestré lui-même dans un immeuble d’El Biar, appartenant à la PJ française.

    Pour Aïssat idir, l’enquête menée, suite à la pression de l’opinion publique internationale, aboutira à des conclusions sans équivoque : ce sont bien les tortures qui sont à l’origine de sa mort.

    Aïssat Idir ne se réduit pas à sa mort, c’est tout son parcours, et l’œuvre accomplis, qui sont exemplaires. Son héritage est double, à la fois pour le combat qu’il a mené en faveur des travailleurs, et pour le sens qu’il a donné à ce combat, qui est la lutte pour l’indépendance. Des intérêts particuliers, quelle que soient leur importance, ne sont de mise qu’inscrits dans le cadre des intérêts supérieurs de la nation.

    Le Jour d'Algérie
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