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Les dossiers noirs de l’économie nationale. D15, ZH, BNA, TONIC, BEA...

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  • Les dossiers noirs de l’économie nationale. D15, ZH, BNA, TONIC, BEA...

    Le secteur financier peut aisément être crédité de la palme d’or en ce qui concerne les détournements et autres escroqueries.


    Le dernier scandale en date à avoir défrayé la chronique est celui du détournement de 2100 milliards de centimes de la BNA même s’il est loin d’être le plus spectaculaire car, en la matière, rien n’a encore égalé le retentissement dont a bénéficié le procès Khalifa. De prime abord, on constate que le secteur financier peut aisément être crédité de la palme d’or en ce qui concerne les détournements et autres escroqueries. Car d’autres banques et établissements financiers n’ont pas échappé à la règle. La BEA, la Badr et la Poste offrent des exemples édifiants de cette délinquance au col blanc.
    Quelquefois, des sanctions exemplaires tombent comme celle qui a frappé l’accusé principal dans l’affaire de la BNA: Achour Abderrahmane qui a écopé de 18 ans de prison. Le préjudice est également pour la Poste.
    Certains passent des années en prison avant d’être innocentés. Hassaïne Zemmouri, l’ancien P-DG de l’Enapal et Messaoud Chettih, ex-P-DG de Sider font partie de cette cohorte de dirigeants victimes des opérations répétitives de la main propre, héritées d’Italie, à entendre par là la lutte contre la corruption. Près de 300 dirigeants ont été jetés en prison à cause de ces soupçons lors des mandats précédents de Ahmed Ouyahia.
    Certains reviendront aux affaires. Messaoud Chettih a passé 3 années en prison avant d’être nommé à la tête de l’Arpt.
    Le détournement et la dilapidation de biens publics ainsi que la passation de contrats douteux sont les principaux motifs avancés par la justice pour justifier ses griefs contre les dirigeants des entreprises.
    Parfois, il n’est même pas utile de passer par la justice pour que les scandales puissent éclater. L’affaire de l’importation de centaines de véhicules à partir de la Suisse a alimenté la polémique pendant des mois. L’affaire ZH a causé des préjudices à la Douane qui a eu du mal à se départir de cette escroquerie. Cette même institution a été le théâtre d’un autre scandale nommé D15, du nom d’un document de commerce extérieur. L’exportation des déchets ferreux et non ferreux a également éclaboussé cette institution.
    Ce thème de l’exportation des déchets n’a pas épargné ArcelorMittal de Annaba. La justice a dû se mêler du dossier pour aboutir au constat selon lequel ce poids des marchandises a souvent été sous-estimé pour que les entreprises en charge de la récupération des déchets empoche la différence lors de la vente du produit.
    Dans le domaine du commerce extérieur, la Chambre nationale de commerce et d’industrie a, elle aussi, participé à écrire un chapitre de la longue histoire des scandales. C’était l’attribution des autorisations d’exportation qui a été mal gérée au début des années 1990 lorsqu’il fallait procéder à l’ouverture de l’économie avec des soupçons de passe-droit et de corruption sur fond de favoritisme. Le paiement de la dette vers l’ex-Urss a, elle aussi, été l’objet de plusieurs scandales. Certains ayant facturé des services faits sans aucun lien avec la réalité. Le gouvernement a dû suspendre cette procédure étant donné que sa gestion s’est révélée des plus difficiles.
    Plus près de nous, le groupe privé Tonic qui n’a pas échappé à des déboires avec la Badr en ce qui concerne le remboursement de ses dettes. Cette banque avait aussi été impliquée dans le scandale de détournement dans son agence de Birkhadem suite à laquelle plusieurs responsables se sont retrouvés en prison.
    Pourtant, il est faux de croire que les principaux dirigeants des banques ou d’autres institutions impliquées dans des scandales sont tous en prison. Hormis quelques exceptions, on constate que même lorsqu’ils sont mis en cause, ils ne sont pas inquiétés. L’ex-P-DG de la BNA, Mourad Chikhi, a été innocenté par la justice dans l’affaire de Achour Abderrahmane. Les P-DG ne sont pas les seuls à être dépositaires des intérêts des sociétés. Dans les divers cas de malversation, il est constaté que les organes de contrôle n’y ont vu que du feu. Les conseils d’administration des entreprises ainsi que les commissaires aux comptes et les inspecteurs des banques ou encore les contrôleurs de la Banque d’Algérie laissent faire pendant des années sans se rendre compte du pot aux roses.
    Quelquefois, les dirigeants bénéficient aussi d’un sursaut de sympathie. Les patrons, notamment ceux du secteur public, n’ont pas toujours été d’accord avec ce qui est assimilé à la chasse aux sorcières. Selon des voix émanant de l’Union nationale des entreprises publiques (Unep), il y a eu beaucoup d’affaires qui n’auraient jamais dû sortir au grand jour si la loi était bien respectée.
    En réalité, c’est le fait d’avoir pénalisé l’acte de gestion qui a conduit à ce cumul d’affaires. Un patron d’entreprise peut très bien effectuer un choix qui se révélera plus tard désastreux, mais cela ne veut pas dire qu’il y a eu volonté de nuire, est-il argumenté.


    l'Expression.
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